Ce mardi 17 janvier se tenait le premier Comité social d'administration local (CSAL) de la DDFiP de l'Isère dont l'ordre du jour portait sur les 33 suppressions d'emploi au 1er septembre 2023. Notre directeur et l'équipe de direction, fer de lance de l'orientation destructrice de la DDFiP, relaient la voix de la Direction Générale pour essayer de justifier le bien fondé de ces suppressions... peine perdue, les quelques documents fournis sont toujours aussi abstraits et n'évoquent pas les charges de travail réelles. Les motivations évoquées, démagogiques, ne convaincront personne, si tant est que cela soit l'objectif.
Après les fermetures de nombreux services suite à la mise en place du soi-disant Nouveau réseau de proximité (NRP), outil d'une rare brutalité pour s'adapter aux baisses budgétaires et réductions d'effectifs constantes à la DDFiP 38 (- 454 emplois depuis sa création en 2009), quel agent n'a pas été confronté dans l'exercice de ses missions aux suppressions d'emploi, toujours aussi injustes, toujours aussi insupportables ???
Le NRP, château de sable de notre DG, s'effrite, se disloque... En effet, cette déclinaison reste très court-termiste avec des engagements contractuels jusqu'en 2026, mais après ? L'avenir de certain CFP/SGC reste incertain et il est à craindre une nouvelle vague de concentration des missions. Une partie du futur Contrat d'objectifs et de moyens a d'ailleurs comme orientation stratégique la consolidation des structures définies dans le cadre du NRP. N'est-ce pas là un aveu de la vulnérabilité des structures issues de cette réforme ? Finalement les trésoreries supprimées sur l'autel de la modernité ne restait-elle pas le meilleur modèle d'un service de proximité pour nos usagers ?
Que dire dès lors de tous ces redéploiements... la DDFiP régularise une situation qu'elle a créée « hors-sol » ou s'interroge peut-être déjà sur les éventuelles fermetures des nouvelles structures. Depuis la fusion, la DGFiP est en restructuration permanente laissant les agents dans le plus grand désarroi et en pleine incertitude.
Pour tous ces motifs, compte tenu également de l'absence réelle de prise en compte de la souffrance des personnels, les élus en CSAL de Solidaires Finances Publiques 38 ne sont pas restés pour siéger lors du CSAL du 17 janvier 2023. Selon nous, ce n'est pas le rôle d'un représentant des personnels d'aller cogérer la pénurie, de négocier quels postes doivent disparaître aux dépens des autres ou de choisir les victimes directes ou collatérales de ces suppressions d'emploi ; nous laissons cette responsabilité à l'équipe de Direction.
Vous trouverez ci-dessous la liminaire lue par vos élus du CSAL 38 :