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La grève du 5 décembre contre le projet de retraite à points, une régression sociale d’une brutalité inédite contre les droits des salariés, a été une véritable réussite, regroupant fonctionnaires, salariés du privé, étudiants et retraités, plus de 800.000 personnes dans les rues de France et 6000 dans le Loir-et-Cher : 4600 à Blois, 800 à Vendôme et 600 à Romorantin !

A la DDFIP de Loir-et-Cher, les taux de grévistes on été de 37,84 % (soit 49,15 % dans les SIP-SDIF, 46,67 % dans les SPFE, 43,40 % dans les SIE-PRS, 36,45 % dans les trésoreries, 30,43 % dans les brigades et 26,42 % en Direction) avec la fermeture des HDF de Blois, Blois Agglomération, Bracieux et Montrichard.

Ce projet n’a d’autre objectif que de baisser drastiquement le niveau des pensions et durcir les conditions de départ à la retraite. Le montant de la pension sera calculé selon le nombre de points acquis sur toute la carrière, et pas seulement sur les six derniers mois pour la fonction publique, ou les 25 meilleures années pour le privé. Le niveau des pensions va donc automatiquement baisser. La valeur de ces points pourra en outre être modifiée chaque année par le gouvernement en fonction d’une estimation de l’espérance de vie ou de la conjoncture économique. Et il a été décidé de figer les dépenses de retraite à 13,8 % du PIB. Comme la proportion des retraités dans la population va augmenter, cela entraînera de fait de nouvelles baisses de pensions. L’instauration de l’âge d’équilibre à 64 ans est un moyen d’imposer l’âge de départ à la retraite à 64 ans pour ne pas être pénalisé par une décote. Bref, rien de positif n'est à attendre de cette contre-réforme et cette régression condamne les retraités et futurs retraités à la misère !

Le gouvernement refuse tout recul et continue de faire croire qu’il ne s’agit que de la suppression des régimes spéciaux.

Il ne nous laisse d’autre choix que de continuer : la grève est reconduite le 10 décembre !

Une seule manifestation départementale à Blois à 14H au Parc des Expositions

pdfAppel_Greve_101219_1.pdfpdfAppel_Greve_101219-2.pdf

L’intersyndicale s’est rendue ce vendredi 28/11 à Vendôme pour rencontrer le député Nouveau Centre Pascal Brindeau, qui selon la terminologie de M. Chapon fait partie des « élus qui comptent », et l’informer de la teneur du plan Darmanin et ses conséquences en particulier sur le maillage territorial de la DGFIP et les missions.


Nous lui avons montré les deux cartes 2019 et 2022 du Nouveau Réseau de Proximité annoncé, et avons discuté de la suppression des services de proximité pérennes que sont les trésoreries et leur remplacement par une présence occasionnelle lors de rendez-vous pour les usagers dans les futures MFS à la charge des collectivités, et pour les collectivités par deux Services de Gestion comptable, qui auront des centaines de budgets à gérer, et des conseillers aux collectivités qui ne dépendront pas de ces SGC ! Nous lui avons entre autres parlé de la concentration des missions, dont celles du SIE de Vendôme, des suppressions d’emplois qui vont continuer de plus belle et vont dégrader toujours plus les conditions de vie au travail


M. Brindeau, très attentif à notre exposé, était déjà informé de ce projet par les maires de sa circonscription qui y sont farouchement opposés, il n’est pas dupe et a pleinement conscience de ce plan de communication mensonger et de la dégradation des conditions d’accès au service public, en particulier pour les personnes qui n’ont pas ou peu accès aux services en ligne. Il ne voit pas non plus la cohérence d’un projet qui envoie le SIE de Vendôme à Blois pour ensuite faire peut-être venir à Vendôme des services parisiens, même s’il le souhaite évidemment au nom de sa circonscription.


Nous continuerons nos interpellations auprès des élus locaux, qui manifestent de plus en plus leur mécontentement face à ce passage en force.

Voici le tract unitaire de l'intersyndicale interprofessionnelle de Loir-et-Cher

pdfTract_unitaire_pour_le_5_décembre_2019_3_1.pdf

TOUS DANS LES MANIFESTATIONS :

  • 9 H VENDOME, Bourse du Travail
  • 11 H ROMORANTIN, Sous-Préfecture (AG Unitaire à 10 H au Centre Administratif)
  • 15 H BLOIS, Préfecture (Tractage Rond-Point Cap Ciné 7 H, AG Unitaire et interpro à la Bourse du Travail 10 H, barbecue revendicatif à partir de 11H30 Rond-Point Cap Ciné, 13H30 départ vers la Préfecture)

 

Initialement prévu le 14 octobre, nous avions demandé un report de ce CTL du fait de l'annonce de Gérald Darmanin de prolonger la période dite de « concertation » avec les élus, à la suite de la mobilisation réussie du 16 septembre. M. Chapon a reconvoqué les O.S. en date du 4 novembre pour imposer la première étape du projet de Géographie revisitée, à savoir les transferts au 1er janvier 2020 de la trésorerie de Mondoubleau vers Vendôme et du SIE de Vendôme vers Blois.

Le projet initial avait été annoncé aux O.S. en juin dernier, ouvrant une période de « concertation » qui ne consistait qu'à informer dans un délai restreint, en plein cœur des congés d'été, les élus locaux et les agents des projets déjà élaborés à Bercy et sur lesquels il n'était pas question de négocier quoi que ce soit sur les points les plus importants de la réforme : suppression de l'ensemble des trésoreries, regroupées dans deux Services de Gestion Comptable (SGC) à Romorantin (dont Blois Agglomération) et Vendôme (dont la Paierie départementale), remplacées pour les usagers par un simple accueil aléatoire dans les MSAP et futures MFS, regroupement des SIE à Blois, mise en place de conseillers aux collectivités, création d'une trésorerie hospitalière départementale. Face à la mobilisation des agents et la prise de conscience des élus de la réalité du projet, M. Chapon avait renoncé à transférer le PCRP à Mer, et a mis en place des antennes très provisoires du SIE à Romorantin et de la trésorerie Blois Agglomération à Blois. Mais rien pour le reste, en attendant les suppressions d'emplois, qui restent fortes (une quarantaine dans les trois années à venir) même si la purge était appelée à être beaucoup plus importante sans la mobilisation des agents. Les annonces d'absence de contrainte de mobilité géographique ne valent que sur le court terme, rien ne garantit qu'une fois le projet voté, à l'heure du dynamitage des garanties par la loi Fonction publique, les agents ne soient finalement contraints à bouger.

Vu l'ampleur du projet et son impact sur les conditions de travail des agents et le service public dû à l'usager, l'intersyndicale, après avoir lu la déclaration liminaire ci-joint, a quitté le CTL face à ce passage en force. M. Chapon continue de s'auto-persuader qu'avec moins de moyens le service public se rapproche de l'usager, les élus auront un meilleur service, et les agents se rapprochant de leur domicile sont aussi nombreux que ceux qui s'en éloignent !

pdfliminaire_intersyndicale2-2.pdf