Comité Technique Local de la DDFiP de la Lozère
Réunion du 12 janvier 2021
Madame la présidente,
Des événements récents ont démontré que la gestion des ressources humaines n’était pas une matière à prendre à la légère, qu’un bon nombre de ses règles ne s’improvisent pas car elles sont directement issues du statut de la fonction publique et des négociations avec les partenaires sociaux, et qu’en ce qui concerne la DDFiP de la Lozère, il conviendrait peut-être de lui redonner la place qu’elle mérite.
La semaine dernière, nous avons constaté que le candidat à la liste d’aptitude de B en A qui avait été placé en tête par la direction n’avait pas été retenu par la direction générale.
« Heureusement » (ou « fort à propos », mais certainement pas par hasard) une deuxième candidature avait été proposée.
Mais pour celui qui était placé en 1ère position, la déception est immense.
Au-delà de sa déconvenue, il est tout à fait inadmissible qu’il lui ait été expliqué que c’était « à cause des syndicats ».
Rappelons tout de même qu’il s’agissait du choix exclusif de la direction, opéré dans un but bien précis, et qu’à aucun moment du processus de décision, les syndicats n’ont été associés. Tout au plus ont-ils été mis devant le fait accompli. Si, comme par le passé, les élus du personnels avaient pu être valablement consultés (dans des conditions équivalentes à celles des CAPL), peut-être que le caractère hasardeux de la proposition aurait pu être évoqué.
Mais la direction de la DDFiP de la Lozère a choisi de s’assoir sur la légitimité des élus en CAPL et le résultat est là : elle a été désavouée par la Centrale.
Et l’argument du « c’est à cause des syndicats » est scandaleux, surtout quand il sort de la bouche de responsables qui sont arrivés à leur poste « grâce aux syndicats » (même s’ils les méprisent), des syndicats qui ont toujours veillé à la neutralité du recrutement par concours, à l’équité et à la justice dans l’évaluation de chacun au cours de sa carrière et à la possibilité d’accès au grade supérieur, dès lors que les conditions statutaires étaient réunies et la valeur professionnelle était reconnue.
Il est grand temps que notre direction change sa manière de considérer les représentants des personnels et les agents. Il n’est pas exclu qu’ils lui donnent bientôt une signe fort de leur exaspération.
Concernant la réunion du CTL du 12 janvier, Solidaires Finances Publiques vous remercie d’essayer de la tenir en visioconférence.
Cependant, concernant le calcul des suppressions d’emplois, c’est toujours le même constat : il est impossible d’y comprendre quoique ce soit.
Pour l’année 2020, le volume national des suppressions d’emplois était de 1500 et la contribution proportionnelle de la Lozère était de 1,9 emplois, soit environ 0,13 %. Le correctif « charges et enjeux » était de - 2,7, le « correctif environnemental » de -1,3 et le « correctif opérationnel » de + 5.
Pour l’année 2021, le volume national des suppressions d’emplois sera de 1800 et la contribution proportionnelle de la Lozère sera de 2,9 emplois, soit environ 0,16 %. Le correctif « charges et enjeux » passe à - 3,7, le « correctif environnemental » à -1,1 et le « correctif opérationnel » de + 6.
Qu’importe le calcul, le résultat est là : alors que nous nous attendions à une augmentation des effectifs de 16 emplois, il n’y aura que 15 emplois en plus. Il y aura une suppression d’emploi C « sèche » et une suppression d’emploi C en contrepartie d’une création d’emploi d’IDiv HC.
Vous n’avez d’ailleurs pas jugé utile de nous communiquer la localisation… peut-être parce que vous ne la connaissez pas encore, après tout. Quand nous constatons à quel point il vous est difficile d’établir un Tagerfip juste (ce qui est un comble vu l’effectif restreint de notre direction), nous nous disons qu’il est peut-être temps que vous nous le communiquiez, ce fameux Tagerfip nominatif, afin que nous puissions en discuter ensemble et travailler à sa fiabilisation.
Mais votre position est résolument celle de la défiance vis-à-vis des syndicats qui sont, à vos yeux, responsables de votre impossibilité à déréglementer à votre guise.
Dans ces conditions, les élus de Solidaires Finances Publiques ne siègeront pas à cette réunion du CTL.
PS : tuer le messager ne change rien au fait que les nouvelles sont mauvaises...