Madame la Présidente,

 

Le 10 janvier dernier, en Seine Saint-Denis, un jeune inspecteur s’est donné la mort dans son SGC.

C’est un évènement affreusement tragique, qui marque d’autant plus notre communauté DGFiP que ses deux parents sont eux aussi agents de notre administration.

Cet acte désespéré nous interpelle à deux titres.

Premièrement, car dans ce contexte, il va y avoir une enquête de la Formation Spécialisée du CSAL du 93, et que nous mesurons la lourdeur de la tâche à mener, et les retombées psychologiques difficiles à gérer pour les « enquêteurs ».

Deuxièmement, parce qu’à chaque suicide, le collectif de travail, la famille en deuil et toutes les personnes qui compatissent à leur malheur, soit se remettent en cause, soit se posent la même lancinante question : Pourquoi ?

Est-ce que nous avons remarqué quelque chose ?

Est-ce que nous aurions pu faire quelque chose pour éviter ce drame ?

Est-ce qu’il y a eu des alertes ?

Est-ce qu’il y a des procédures qui auraient permis d’éviter ce décès ?

Que ce soit sur Légifrance, sur le Code Général de la Fonction Publique ou sur l’intranet Ulysse, il y a pléthore de décrets, de règlements et de guides censés nous expliquer comment faire face à des situations difficiles, mais peu de solutions pour éviter de s’y trouver confronté.

Pourtant, il suffit quelquefois juste de faire preuve d’un peu plus d’humanité, d’écoute, de tolérance et d’empathie pour exprimer à un·e collègue qu’on se soucie de sa santé, de ses problèmes, et de lui faire comprendre qu’il ou elle a toute sa place dans l’équipe, et qu’il ou elle compte pour le collectif.

Ces choses très simples constituent déjà à elles seules une forme de prévention.

Ne les oublions pas.

pdfLiminaire_CSAFS_10_02_2025.pdf