Solidaires finances publiques a tenu à être présent pour manifester son soutien aux personnels soignants réunis  au CHU ce jeudi 4 juin 2020 midi.

Photos manif doc

Depuis le début de l'épidémie, le personnel soignant a été érigé en héros.

L’hôpital public  avait pourtant été malmené ces dernières années au delà du compréhensible et ce même personnel était, avant la crise actuelle, en situation de souffrance au travail et l'avait clairement manifesté dans la rue à l'occasion de plusieurs grèves nationales.

Mais l'épisode COVID a montré l'importance fondamentale de ces métiers et des soignants et personne ne peut plus ignorer ces réalités. A cette occasion, toutes et tous ont manifesté un attachement et une admiration pour ce service public et ses personnels.

La valorisation a été unanime : le gouvernement en a pris la mesure et n'a pas tari d'éloge à l'égard des soignants et personnels de santé. Leur investissement, leur abnégation, leur rôle fondamental dans la lutte contre ce virus et au-delà pour la santé ont été loués. Pour soutenir ces paroles, des promesses ont été formulées. Ces héros seraient soutenus à la hauteur de leur investissement... 

Lors de son discours du 12 mars 2020, le président Macron le disait en ces termes et à chaque occasion, ces engagements ont été réitérés:

"il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d'ores et déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c'est qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché".

Aujourd'hui, plus aucune illusion n'est encore possible : les réformes de l’hôpital ont été suspendues le temps de la crise sanitaire mais ne sont pas abandonnées. Les suppressions de postes, les suppressions de lits vont se poursuivre. Les rémunérations restent gelées et bien en-deçà de la juste rémunération que l'on pourrait attendre. Les conditions de travail demeurent délétères et cela ne va pas s'arranger. Au contraire, la crise sanitaire a été l'occasion de mettre en place des conditions de travail et exigences particulières justifiées par l'urgence mais qui perdurent pourtant aujourd'hui.


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Le néo-libéralisme est l'oxygène, la religion, la bible de nos dirigeants. Ils ne lâcheront pas leur but et leur raison d'avoir briguer le pouvoir : la transformation de notre société par l'abandon du modèle social de l'état providence.

Ne nous leurrons pas : nos héros d’aujourd’hui seront oubliés demain. Et qu’attendre alors pour les agents des services publics qui n'ont pas été portés au pinacle alors qu'ils n'ont pas démérités par leur investissement, de leur conscience professionnelle par attachement à la continuité du service public? Aux agents des finances publiques, rien n'a été promis et les restructurations ne sont pas évoquées ni dans un sens ni dans l'autre.


Nous ne pouvons qu'être solidaires de l'ensemble des fonctionnaires et du personnel soignant, et nous ne devons surtout pas être dupes quant au "jour d'après", celui en tout cas que ce gouvernement et ses membres auto-proclamés "élites" veulent nous convaincre d'adopter comme étant le seul et unique possible.

 

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Le monde d'après sera le nôtre. Et nous le ferons advenir tous ensemble et à travers nos solidarités.