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Pétition intersyndicale : Maintien de la rémunération à 100% - Abrogation du jour de carence

Si vous ne l'avez pas encore signée en version papier, il est possible de le faire en ligne.

Alors, on n'attend pas.

Déjà plus de 88 000 signatures

 

Depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, après prélèvement du jour de carence, les agent⋅es de la Fonction publique sont désormais rémunéré·es à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et de leurs indemnités contre 100 % auparavant. Cette mesure imposée par le gouvernement Bayrou, ajoutée au jour de carence déjà existant, vient accroître leurs difficultés financières et réduire un peu plus encore leur pouvoir de vivre.

Alors que les arrêts de maladie augmentent fortement en raison de la dégradation des conditions de travail et de la perte du sens au travail engendrées, entre autres, par la baisse drastique des moyens alloués aux services publics, cette décision résonne comme une double peine opposée à celles et ceux qui œuvrent quotidiennement pour l’intérêt général.

Chaque agent·e est invité·e à signer cette pétition en faveur de l’abrogation du jour de carence et du maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire.

 

Signez la pétition intersyndicale

 Attention : la pétition n'est pas accessible depuis certains ordinateurs professionnels. Si c'est le cas, utiliser son smartphone ou un ordinateur personnel.

Pétition Maintien de la rémunération à 100 Abrogation du jour de carence

13 mai

Intervention de Solidaires 54

Conférence de presse intersyndicale du 10 mai 2025 – Grève du 13 mai 2025

Mesdames, Messieurs,

Je prends la parole aujourd’hui au nom de Solidaires 54, et comme je travaille à la DDFIP 54, en particulier pour les agentes et agents des finances publiques, dont la situation illustre parfaitement la dégradation accélérée du service public, du sens du travail, et des conditions dans lesquelles nous devons l’exercer.

Depuis la création de la DGFiP en 2008, ce sont près de 30 000 emplois qui ont été supprimés, soit un tiers de nos effectifs. Et malgré les promesses de « pause », 550 nouvelles suppressions de postes sont programmées en 2025. Cela veut dire toujours moins d’agents, pour toujours plus de missions.

Les Services des impôts des particuliers (SIP) ont particulièrement souffert. 25 % des emplois y ont été supprimés depuis 2015, au prétexte de la dématérialisation, de la fin de la taxe d’habitation ou encore de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Mais la réalité, c’est que les besoins des usagers ne diminuent pas, bien au contraire.

Entre 2020 et 2022, 43 SIP ont été fermés comme à Toul, Lunéville, Pont-à-Mousson, Briey. C’est une atteinte grave à la proximité, à la présence humaine dans les territoires. Résultat : les Maisons France Services (MFS) se retrouvent à devoir répondre à des millions de sollicitations liées à la DGFiP : près de 6 millions d’usagers selon la Cour des Comptes, sur les 25 millions qui s’y rendent chaque année.

Et pendant ce temps, les agents doivent cumuler les tâches : accueil physique et téléphonique, mails, déplacements en MFS, renfort au numéro national, gestion des questions GMBI (Gerez mes biens immobiliers)… Le volume de travail explose, sans moyens supplémentaires.

La campagne déclarative actuelle le prouve encore :

  • 2,5 millions d’usagers reçus aux guichets en 2023 contre 2,2 millions en 2022.
  • 13,5 millions d’appels téléphoniques reçus, contre 10,5 millions l’année précédente.
    Et pourtant, on nous retire des outils, comme la brochure IR, précieuse pour renseigner les usagers. C’est le monde à l’envers.

Et dans ce contexte déjà tendu, le gouvernement multiplie les attaques contre les agents publics :

  • Baisse de l’indemnisation en cas d’arrêt maladie,
  • Suppression de la GIPA,
  • Année blanche salariale en perspective,
  • Et une circulaire budgétaire qui annonce une nouvelle vague d’austérité, synonyme de nouvelles coupes dans les effectifs, les missions, les droits.

Pendant ce temps, les grandes entreprises et les plus riches n’ont jamais payé aussi peu d’impôts. L’impôt est pourtant le socle de notre pacte républicain. Sans impôt, pas de service public. Et sans les agentes et agents de la DGFiP, pas d’égalité de traitement, mais une société encore plus inégalitaire.

À la DGFiP, les motifs de colère sont nombreux : suppressions de postes, attaques contre le télétravail, mépris du dialogue social, fin des mouvements locaux pour les cadres A… L’institution est fragilisée, les personnels épuisés, le service rendu dégradé.

Nous serons donc en grève et dans la rue le 13 mai, pour défendre le service public, pour défendre les droits des usagers, et pour défendre la dignité des travailleuses et travailleurs de toute la fonction publique.

A Nancy, nous nous retrouvons à partir de 12 heures Place Driant pour un départ en manifestation à 14 heures.

Possibilité de se restaurer sur place.

Merci.

Nous vous proposons ce 15ème numéro du Pavé de Stanislas avec un édito sur les suppressions d'emplois dans notre direction, un article sur le mouvement de mutations locales, un appel à faire grève le 13 mai en lien avec un article sur l'attractivité de la fonction publique, un article sur les violences sexistes et sexuelles, une descente policière à Bercy, le rappel de notre prochaine AG et de la HMI spéciale PSC, un rapport récent intitulé la dette de l'injustice ficale... et comme toujours la devinette de Stanislas.

N'hésitez pas à le lire, nous faire des retours et à le laisser à disposition de vos collègues.

Bonne lecture.

pdfLe_pavé_de_Stanislas_n15_mai_2025.pdf

Une pavé mai 2025