Vous trouverez ci-dessous notre déclaration limianire
Déclaration liminaire du CHSCT du 8 avril 2021
Enfin un CHSCT, après un confinement à trous, un confinement du week-end et maintenant un nouveau confinement qui n'en est pas un. Il est toujours possible de vous retourner vers la secrétaire du CHSCT pour dire "c'est de sa faute, je voulais vous réunir vendredi dernier et elle a répondu qu'il n'y avait pas urgence". Solidaires Finances réclame un CHSCT à chaque évolution de la situation sanitaire pour notre département, à chaque annonce gouvernementale qui risque d'impacter l'exercice de nos missions, chaque fois que nos collègues ont besoin d'informations pour leur organisation professionnelle et familiale. Alors en effet, il n'y avait plus urgence, sauf celle de satisfaire le Secrétariat Général qui demandait la présentation des nouvelles mesures lors d'une instance avant leur mise en application. Nous sommes satisfait·es de la tenue de cette instance, mais nous aurions souhaité une information sur les questions RH plus en amont afin d'éviter à nos collègues de reprendre le travail après le weekend Pascal, sans savoir exactement ce qu'ils devaient faire et surtout comment organiser leur vie familiale avec la fermeture des écoles.
Comme dit le proverbe danois :
Il est trop tard pour crier sur le chat lorsque le lard est mangé.
"c'est normal de donner des informations, surtout en période de crise" sauf que vous auriez dû le faire le jeudi ou vendredi et même si vous n'aviez pas encore échangé avec M. Fournel.
Vous ne vouliez pas échanger avec les représant·es, serait-ce simplement parce que nous n'avons pas souhaité la réunion d'un CHSCT en urgence, préférant pouvoir bénéficier de temps pour le préparer correctement et réfléchir aux documents présentés ? Vous vous êtes engagé après le Retex à ne plus informer les collègues le vendredi soir, mais à leur donner les informations suffisamment tôt pour qu'ils·elles puissent s'organiser.
Les agent·es de la DDFiP 62 auraient aimé connaître les possibilités dont ils·elles disposaient pour gérer la nouvelle situation avant d'y être confronté·es.
Nous avions signalé dans une précédente instance que vous, Monsieur Girault, finiriez par choisir quand nous devrions poser nos congés, nous y sommes ! Pour beaucoup il est demandé "s'ils le peuvent, de décaler leur congés" pour d'autres il est dit qu'ils le doivent !
Inutile de vous rappeler lors de notre Déclaration liminaire du 16 mars 2021, nous vous indiquions je cite : "Le télétravail est annoncé comme la solution à tous nos maux", celui ci est maintenant imposé pour beaucoup de nos collègues, alors que ceux ci n'ont pas forcément de lieux bien distincts ou encore tout simplement de chaise de bureau, de ce fait, cette solution devient un problème et plus tard certainement la cause de nouveaux maux.
Il est bon de reconnaître enfin qu'il est compliqué de garder des enfants de moins de 12 ans et de télé-travailler en même temps. Il est incompréhensible de croire qu'il est plus facile de faire l'école à la maison avec un ou des enfant·s de plus de 12 ans tout en télé-travaillant.
Nos collègues sont des parents, pas des enseignants mais ils·elles sont prêt·es à s'impliquer pour que leurs enfants ne souffrent pas de cette situation, mais chaque situation est particulière et demande une solution adaptée.
Et les collègues qui ne sont pas en garde d'enfants, comment doivent-ils·elles gérer? Eux·elles aussi doivent jongler entre vie personnelle et professionnelle tout en respectant mesures barrière et couvre-feu. Croyez-vous qu'ils·elles vont tenir longtemps à force de travailler plus et encore plus ? Leur permettrez-vous de souffler enfin et d'avoir le droit à des horaires adaptés?
Depuis plus d'un an, SOLIDAIRES Finances 62 vous répond que la réduction du temps de travail peut éviter un brassage trop important et surtout permettre à nos collègues de tenir sur la durée.
Que ça soit le message du directeur général ou le vôtre, calqué sur le même modèle, vous évoquez tous les deux, le respect des gestes barrière, le télé-travail et la campagne IR mais nous n'avons plus le droit à "prenez soin de vous".
Aucun de ces deux messages, ne rappelle aux collègues
qu'il faut prendre des pauses régulièrement, s'oxygéner,
aucun mot pour celles et ceux touché·es (ou leurs proches) par le COVID.
Bref, faut faire tourner la machine et afficher un service public fort,
alors qu'il est en fait complètement délité par le NRP.
SOLIDAIRES Finances 62 attend que vous annonciez ces messages clairs:
* ASA pour les parents gardant leurs enfants jusqu'à 16 ans
* banalisation des journées
* télé-travail sur la base du volontariat
* congés non imposés
Et surtout, ce n'est plus une prime pour les soi-disant méritant·es que vous devez annoncer, c'est une augmentation du point d'indice.
La campagne d'entretien sur l'année 2020 est à peine finie, que la direction joue encore sur la conscience professionnelle des agent·es des Finances Publiques. Pourtant combien d'entre nous, avons-nous eu sur notre compte-rendu d'entretien "merci pour votre engagement lors de cette année difficile"?
Agent·es, vous en avez marre de cette non-reconnaissance,
connectez-vous à la HMI ce jeudi 8 avril à 14h30.