La souffrance au travail ne doit pas être une fatalité !
Suite au droit d'alerte, la direction a dépêché -selon la procédure- l'assistante de prévention et deux membres du CHS pour faire une enquête préalable pour savoir si le droit d'alerte était justifié. Etaient conviés les agents concernés par le droit d'alerte, à savoir les SIP et l'accueil. D'entrée de jeu a été donnée par l'assistante de prévention une interprétation typique de la DG du droit d'alerte qui consiste à restreindre la notion de danger grave et immédiat à la chute du plafond qui va tomber vraisemblablement dans 5 minutes... Il a donc été rappelé par les syndicats que le danger grave et imminent ne peut se limiter à ce genre de risque corporel. En effet, la souffrance d'agents peut très rapidement entrainer un burn- out. La direction s'honorerait enfin à prendre en considération cet aspect de la vie des agents au lieu de tout faire pour le nier.
La réunion menée par l'assistante de prévention a consisté à lui expliquer en trop grande partie le fonctionnement de l'accueil. Si les collègues de l'accueil primaire ont bien exprimé leur très grande souffrance extrêmement préoccupante, l''encadrement présent est ensuite un peu trop intervenu pour dire ce qu'ils avaient fait... ou justifier telle ou telle décision. Cela a pu énerver bon nombre de collègues qui ne se sont pas sentis "tranquilles" pour apporter leur témoignage. Malgré tout, l'intervention des cadres allait dans le même sens que celui des agents: nous ne sommes plus assez nombreux ! La parole chez les agents des SIP a donc mis un peu plus de temps à se libérer, puis les témoignages ont commencé à affluer démontrant très clairement un niveau de stress maximal lié au remplacement des agents d'accueil, mais également à une situation d'abandon total de la direction. Pour résumer, nous pourrions tous faire un burn-out demain que la direction s'en moquerait. C'est un sentiment largement partagé par les agents et qui les écoeure... Cette enquête préalable n'a effectivement pas rassuré les agents sur la volonté de la direction de reconnaitre la souffrance au travail comme un danger bien réel pour notre santé ! Mais courage les collègues, la procédure est lancée et il faut garder la tête haute et continuer à se battre sur ce sujet essentiel: les suppressions d'emplois créent de la souffrance... et la souffrance ne peut pas être une fatalité !
Concrètement pour mercredi, et tant qu'aucune solution ne sera apportée, le site restera fermé. Si prochainement il y a un désaccord sur la réalité du danger ou les mesures à prendre pour le régler, le CHS-CT sera réuni dans un délai de 24h.