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Logos 10 06 2024

pdfAprès_le_choc_des_européennes_les_exigences_sociales_doivent_être_entendues.pdf

L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin. Cette tendance est à l’œuvre dans toute l’Europe mais la France est le pays dans lequel les listes d’extrême droite font le score le plus élevé.

Les organisations syndicales alertent depuis des années sur la crise sociale et démocratique qui traverse notre pays :

  • La politique qui tourne le dos au social et qui crée du déclassement,

  • l’abandon de nos industries et de nos services publics,

  • le passage en force contre la mobilisation historique contre la réforme des retraites,

  • l’absence de perspectives de progrès et la banalisation des thèses racistes,

constituent le terreau sur lequel l’extrême droite prospère.

En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, et d’organiser des élections législatives en trois semaines, après les premiers départs en vacances et à la veille des Jeux Olympiques, le président de la République prend une lourde responsabilité.

Il faut un sursaut démocratique et social

les sardines DGFiP

Salut à toutes et tous,

En ce mois de mars nous souhaitons revenir vers vous au sujet des objectifs 2024 des vérificateurs. En effet, plusieurs d’entre eux nous ont fait part de leur inquiétude quant aux rumeurs confirmées ou non par leur chef de brigade selon laquelle cette année les vérificateurs devraient rendre 14 vérifications.

Tout d’abord nous vous rappelons qu’il ne s’agit que d’une moyenne car il n’existe pas d’objectif individuel chiffré concernant le nombre de vérifications, même si le nombre de 12 est une indication pour savoir où nous allons dès le début d’année.

De plus, notre syndicat Solidaires Finances Publiques précise n’avoir jamais entendu parler d’une augmentation de l’objectif par vérificateur au niveau national.

Il s’agit de pratiques des directeurs locaux utilisées comme moyen de pression sur les agents. Et le nombre moyen de vérifications par vérificateur dans les autres DIRCOFI n’est pas de 12, ou 13, ou 14 non plus, il est variable. La comparaison est impossible puisque cela dépend de comment le comptage est réalisé ... que compte-t-on exactement ?

Un directeur national a dit un jour qu’un objectif est un point vers lequel il faut tendre, il n’est pas fait pour être atteint mais pour être visé.

Et rassurez-vous, les agents.es ne sont pas sanctionnés.ées dans leur évaluation si une fois tous les 3 ou 4 ans ils/elles n’atteignent pas les 12 vérifications.

A notre avis, le but à atteindre est surtout de continuer à travailler consciencieusement et sérieusement comme vous l’avez toujours fait tout en respectant vos limites et en priorisant votre santé. Si l’on se réfère à la définition établie par l’OMS en 1946, et inchangée depuis, la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

Si vous rencontrez des difficultés au travail, rappelez-vous que le premier réflexe à avoir est de ne pas rester seul.es. Il faut en parler : à la cellule d’écoute pro-consulte dont les agents.es sont très contents.es, au médecin traitant, au médecin de prévention et aux représentants du personnel.

À plusieurs reprises, Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques, FO-DGFiP et l’alliance CFDT/CFTC Finances Publiques ont dénoncé le simulacre de dialogue social que tentait de nous imposer la DGFiP. Pour l’intersyndicale, le dialogue social – tant sur le fond que sur la forme – ne peut se limiter à l’accompagnement des réformes imposées par l’administration. Il doit être recentré sur les attentes et revendications des personnels. C’était l’enjeu de l’audience avec le Directeur général du 19 juin.

Sur le fond, l’intersyndicale a de nouveau indiqué ses axes prioritaires :

  • La protection et la sécurité des personnels ;
  • La rémunération de l’ensemble des agents et agentes ;
  • Le déroulé de carrière et les promotions ;
  • L’impact des outils numériques et autre intelligence artificielle sur l’évolution de la DGFiP, l’exercice des missions et les conditions de travail.

Alors que cette journée était présentée comme un enterrement force est de constater que cette 14ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites a encore mobilisé des centaines de milliers de personnes sur l’ensemble du territoire. Si les taux de grève sont très différents d’un secteur à l’autre, le dynamisme et la colère étaient encore très présents dans les manifestations.

Déni de Démocratie

Face au déni de démocratie et au mépris du gouvernement, Solidaires Finances Publiques continue de s’opposer à cette réforme injuste, illégitime et brutale. Dans un contexte où l’inflation reste importante, cette loi retraites accentue les inégalités.

Augmenter nos rémunérations

Solidaires Finances Publiques revendique une hausse des rémunérations, pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses, des personnels de la Fonction Publique et des agentes et agents de la DGFiP en particulier. Les premières discussions sur la rémunération dans la Fonction Publique s’ouvriront le 12 juin et des discussions doivent également s'ouvrir tant au niveau ministériel que directionnel. Solidaires Finances Publiques exige notamment une réelle augmentation du point d’indice, la revalorisation de l'ACF et de l'IMT.  Nous refusons  tout dispositif au mérite. De la vie active à la retraite, chacun et chacune doit pouvoir vivre dignement.

Si pour le gouvernement, et pour nombre de médias, cette journée sonnait la fin de ce mouvement social, pour Solidaires Finances Publiques les colères légitimes des personnels de la DGFiP sont très loin d’être apaisées et continueront à se faire entendre dans les instances et dans la rue. Face au mécontentement grandissant des agentes et des agents, la page n’est définitivement pas tournée.

drapeaux 2019