Salut à toutes et tous,
Vous le savez, vos élus Solidaires Finances Publiques ont fait déclencher la procédure d’enquête par la FS-SSCT suite à un accident par choc émotionnel qu’a subi un collègue et qui, selon le Conseil Médical de Gironde, est imputable au Service.
Le président du CSAL-FS a souhaité qu’un groupe de travail s’organise pour réfléchir plus avant sur les moyens et la méthode à mettre en œuvre dans cette enquête. Pour des raisons de confidentialité, nous ne reviendrons pas en détails sur ce GT de la FS-SSCT, qui s’est bien déroulé, avec le soutien et les expertises de l’ISST et du médecin du travail.
Nous allons revenir aujourd’hui sur les outils que nous avons proposés d’utiliser pour l’enquête, et qui se situent à deux niveaux :
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un questionnaire de « 1er niveau » sur l’exposition aux RPS, qui reprend celui figurant dans le guide de la DGAFP, qu’on peut retrouver ici : https://www.fonction-publique.gouv.fr/etre-agent-public/mon-quotidien-au-travail/sante-et-securite-au-travail/la-prevention-des-risques-psychosociaux-rps
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un questionnaire de « 2ᵉ niveau » sur l’exposition aux RPS, qui permet d’évaluer plus particulièrement l’exposition à la violence psychologique au travail, à travers 45 situations au cours des 12 derniers mois : le questionnaire LIPT (Leymann Inventory of Psychological Terror), dans sa version française.
Le premier outil a été retenu à l’unanimité par le GT pour notre enquête, le second, partiellement. Vos élus auraient préféré conserver la totalité du 2d questionnaire, mais vous allez comprendre pourquoi celui-ci n’a pas fait l’objet d’un consensus ...
En effet, les questions sont très, très dérangeantes, et bon nombre d’entre elles résonnent très fort comme des situations qui peuvent exister dans les services.
Pour plus de détails sur le LIPT, vous pouvez retrouver :
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la fiche de l’INRS https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=FRPS%2021 qui présente ce questionnaire avec tous les détails de méthode,
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l’avenant 2022 à l’accord du 8 juillet 2021 relatif aux harcèlements au travail et aux violences sexistes dans le secteur professionnel de la publicité : https://www.legifrance.gouv.fr/conv_coll/article/KALIARTI000046091690).
Ce dernier document précise ainsi :
Alors, regardons ensemble ce questionnaire et interrogeons-nous sur ces questions qui dérangent …
Quand on prend le temps de répondre à ce questionnaire en auto-diagnostic, on peut être pris de vertiges, parce qu’aujourd’hui, nombre des situations décrites par Leymann sont des situations effectives d’expositions aux risques de violences psychologiques qui peuvent être subies en interne par les agents publics, et en particulier, les agents du Contrôle Fiscal.
Les situations d’expositions aux risques de violences psychiques au travail sont si nombreuses … il faut que cela cesse !
Osons en parler !
Le questionnaire LIPT interroge dans un second temps sur la fréquence des situations, et ce n’est pas un hasard quand on se remémore la définition juridique du harcèlement moral : (source : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2354).
Alors non, rien n’est inévitable, surtout pas la violence psychologique ou le harcèlement moral au travail.
Et oui, oui, si des situations telles que celles qui figurent dans le questionnaire LIPT sont effectivement subies par les collègues, si la répétition de ces situations peut être prouvée, alors, il faut porter plainte au pénal ou « faire un article 40 », même si la situation est subie en interne.
Si vous avez des doutes ou des craintes, ne restez pas seul.e.s !
Contactez vos élu.e.s représentant.e.s du personnel