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Par l’ordonnance n° 2021-175 du 17 février 2021, le Gouvernement a opéré une modification radicale du système de protection sociale complémentaire (PSC) des fonctionnaires. Cette réforme prévoit que, d’ici 2026 pour la couverture santé, tous les agents de la fonction publique bénéficient de la prise en charge obligatoire d’une mutuelle, comme les salariés du privé. Cette couverture santé est choisie et financée au moins à 50% par l’employeur. A partir du 1er janvier 2026, la complémentaire santé dans la fonction publique sera donc obligatoire et concernera tous les agents, quel que soit leur statut : contractuels, fonctionnaires stagiaires ou titulaires.

Afin de répondre à vos nombreuses interrogations à ce sujet, Solidaires Finances Publiques 27 organise une HMI dédiée sur la PSC.

Jeudi 28 mars
9h
Evreux-Cité
11h
Evreux-Politzer
14h30
Louviers

 

Ces HMI seront animées par l'équipe locale de Solidaires Finances Publiques 27 et David BOILET, membre du bureau national de Solidaires Finances Publiques et participant pour Solidaires Finances aux différents groupes de travail nationaux sur la PSC.

Un lien visio est également disponible pour chacune des sessions (https://meet.goto.com/446782261), les agent·es auront donc la possibilité d'y accéder à distance quel que soit leur service d'affectation.

Les organisations syndicales condamnent la rémunération dite au « mérite » dont les critères d’évaluations sont toujours opaques et subjectifs, attaque supplémentaire contre le statut de la fonction publique et facteur de division des collectifs de travail déjà mis à mal.

La hausse de 3,5 % de la valeur du point d’indice en 2022, celle de 1,5 % en juillet 2023 ainsi que l’attribution de 5 points d’indice à tous les agents, à partir de janvier 2024 ne sont pas à la hauteur de l’inflation et ne soldent pas les arriérés dus au quasi-gel de la valeur du point depuis 2012. Nombre d’agents éprouvent désormais des difficultés à boucler les fins de mois dans ce contexte d’inflation élevée. Refusons la précarisation de nos carrières et de nos rémunérations.

A la DGFiP, comme ailleurs, les pouvoirs politiques et administratifs doivent répondre à l’urgence salariale que ce soit en termes de traitement brut ou indemnitaire.

C’est maintenant que le gouvernement doit ouvrir de véritables négociations salariales, et cela passe par :

  • Revaloriser significativement le nombre de points d’indice et la valeur du point
  • Revaloriser les grilles indiciaires de la fonction publique en maintenant le principe de corps/grade et échelon
  • Revaloriser les régimes indemnitaires.

Parce que les agents de la DGFiP, comme l’ensemble des fonctionnaires, refusent d’être, une fois de plus, dogmatiquement sacrifiés sur l’autel de l’austérité budgétaire avec les 10 milliards de crédits annulés sur la loi de Finances Publiques pour 2024 et les 20 milliards de réduction budgétaire annoncés pour 2025.

Parce qu’à la DGFiP, plus qu’ailleurs, nous savons que l’argent existe notamment en luttant efficacement contre la fraude fiscale.

Parce que les mots ne suffisent plus pour reconnaître l’engagement des personnels de notre administration, ce 19 mars, avec l’ensemble des fonctionnaires, soyons massivement en grève et dans les manifestations pour mettre un terme à la dégradation de notre pouvoir d’achat!

 

Rassemblement et manifestation à 10h devant la Préfecture d'Evreux!

 

AppelIS19Mars

La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) Pont-Audemer/Bernay organise 2 projections du film "Par la fenêtre ou par la porte". Ce documentaire retrace "l'affaire France Télécom", le long combat des syndicalistes et salariés suite à la restructuration à marche forcée engagée par ses dirigeants à partir de 2004 et qui provoqua une vague de suicides.

Vendredi 15 mars à 20h30

Le Ciné à Pont-Audemer

Par la fenêtre ou par la porte Pont Audemer

 

Vendredi 22 mars à 20h30

Cinéma Multi Rex à Bernay

Par la fenêtre ou par la porte Bernay

Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…

A la DGFiP, en 2022, les femmes sont toujours en tête pour le congé parental (94,7%), la disponibilité et le congé sans traitement par exemple.

En matière de promotion, les femmes sont largement majoritaires dans ces voies d’évolution de carrière que sont les concours internes et examens professionnels (62,4%), listes d’aptitude (60,3%), tableaux d’avancement (59,2%) pour les changements de grade.

Selon le dernier rapport annuel sur l’état de la Fonction Publique (édition 2023 / données 2021), à la Fonction Publique de l’État, l’écart de salaire en équivalent temps plein entre les femmes et les hommes est de 13,4 %. Aux Ministères Économiques et Financiers, en 2021, l’écart en défaveur des femmes est de 8,10 %.

A la DGFiP, l’écart est de 6,2 % (rémunération mensuelle moyenne par ETP) : -6 % sont dus à l’effet « ségrégation des corps », -0,7 % sont dus à l’effet primes et le tout est modéré à raison de +0,5 % par un effet démographique favorable aux femmes.

4 facteurs permettent d’expliquer et de mesurer les écarts de rémunération existants : l’effet temps partiel, l’effet ségrégation : écart lié, en présence de plusieurs corps, à une différence de proportion femmes - hommes dans chaque corps en fonction du niveau de rémunération de ces corps (s’il est négatif, les femmes sont sous-représentées), l’effet démographique : au sein de chaque corps, écart lié à des proportions différentes de femmes et d’hommes dans les grades et échelons et enfin l’effet primes (à corps-grade-échelon identique, il s’agit de l’écart de primes).

La DGFiP reconnaît elle-même les différences de rémunération liées aux postes occupés et aux évolutions de carrière. Mais ensuite ?

L’étude des Bilans Sociaux remplacés par les Rapports Sociaux Uniques, qui se sont succédés, montre qu’au-delà du constat partagé des inégalités de rémunération existantes, de façon exponentielle en montant en catégorie et grade, leur résorption pour arriver enfin à « fonction égale, rémunération égale » n’est toujours pas d’actualité.

La prime au mérite, pour enfoncer le clou sur les inégalités salariales femmes-hommes à la DGFiP ?

Le RSU 2022 indique que les hommes touchent déjà plus de primes et indemnités que les femmes (32,84% contre 31,33% dans la rémunération globale). A cela, s’ajoute le développement exponentiel des recrutements et des affectations avec le mécanisme des postes au choix ; la tentation peut être grande pour le recruteur ou la recruteuse de choisir un homme plutôt qu’une femme pour diverses raisons liées au genre. 

Le processus de sélection qui sera imposé à nos supérieurs pour déterminer qui mérite cette prime sera complexe, très subjectif et source de conflits. Tout comme pour nos précédentes expériences d'avancements différenciés, tout le monde ne bénéficiera pas de ces primes, tout sera organisé pour créer la concurrence. Et qui seront les plus perdant·es ?

Dans cet état de fait, alors que les femmes sont encore freinées dans leur déroulé de carrière parce qu’elles font notamment passer les considérations familiales avant elles, alors que l’État employeur ne fournit pas les infrastructures nécessaires pour mieux concilier vie personnelle et vie familiale telles des places en crèches correspondantes aux besoins, le risque est grand que ce soit elles les perdantes. Encore une fois.

Alors...

Encore et toujours, tant qu’il le faudra, luttons ensemble pour

les droits des femmes !

 

Rassemblements le 8 mars:

10h place du Général de Gaulle à Pont-Audemer!

14h place de la mairie à Evreux!

Tract intersyndical 08 03 2024 001 Tract intersyndical 08 03 2024 002

Depliant 8 mars 2024 site rs1

Depliant 8 mars 2024 site rs2