Actualités

Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…

A la DGFiP, en 2022, les femmes sont toujours en tête pour le congé parental (94,7%), la disponibilité et le congé sans traitement par exemple.

En matière de promotion, les femmes sont largement majoritaires dans ces voies d’évolution de carrière que sont les concours internes et examens professionnels (62,4%), listes d’aptitude (60,3%), tableaux d’avancement (59,2%) pour les changements de grade.

Selon le dernier rapport annuel sur l’état de la Fonction Publique (édition 2023 / données 2021), à la Fonction Publique de l’État, l’écart de salaire en équivalent temps plein entre les femmes et les hommes est de 13,4 %. Aux Ministères Économiques et Financiers, en 2021, l’écart en défaveur des femmes est de 8,10 %.

A la DGFiP, l’écart est de 6,2 % (rémunération mensuelle moyenne par ETP) : -6 % sont dus à l’effet « ségrégation des corps », -0,7 % sont dus à l’effet primes et le tout est modéré à raison de +0,5 % par un effet démographique favorable aux femmes.

4 facteurs permettent d’expliquer et de mesurer les écarts de rémunération existants : l’effet temps partiel, l’effet ségrégation : écart lié, en présence de plusieurs corps, à une différence de proportion femmes - hommes dans chaque corps en fonction du niveau de rémunération de ces corps (s’il est négatif, les femmes sont sous-représentées), l’effet démographique : au sein de chaque corps, écart lié à des proportions différentes de femmes et d’hommes dans les grades et échelons et enfin l’effet primes (à corps-grade-échelon identique, il s’agit de l’écart de primes).

La DGFiP reconnaît elle-même les différences de rémunération liées aux postes occupés et aux évolutions de carrière. Mais ensuite ?

L’étude des Bilans Sociaux remplacés par les Rapports Sociaux Uniques, qui se sont succédés, montre qu’au-delà du constat partagé des inégalités de rémunération existantes, de façon exponentielle en montant en catégorie et grade, leur résorption pour arriver enfin à « fonction égale, rémunération égale » n’est toujours pas d’actualité.

La prime au mérite, pour enfoncer le clou sur les inégalités salariales femmes-hommes à la DGFiP ?

Le RSU 2022 indique que les hommes touchent déjà plus de primes et indemnités que les femmes (32,84% contre 31,33% dans la rémunération globale). A cela, s’ajoute le développement exponentiel des recrutements et des affectations avec le mécanisme des postes au choix ; la tentation peut être grande pour le recruteur ou la recruteuse de choisir un homme plutôt qu’une femme pour diverses raisons liées au genre. 

Le processus de sélection qui sera imposé à nos supérieurs pour déterminer qui mérite cette prime sera complexe, très subjectif et source de conflits. Tout comme pour nos précédentes expériences d'avancements différenciés, tout le monde ne bénéficiera pas de ces primes, tout sera organisé pour créer la concurrence. Et qui seront les plus perdant·es ?

Dans cet état de fait, alors que les femmes sont encore freinées dans leur déroulé de carrière parce qu’elles font notamment passer les considérations familiales avant elles, alors que l’État employeur ne fournit pas les infrastructures nécessaires pour mieux concilier vie personnelle et vie familiale telles des places en crèches correspondantes aux besoins, le risque est grand que ce soit elles les perdantes. Encore une fois.

Alors...

Encore et toujours, tant qu’il le faudra, luttons ensemble pour

les droits des femmes !

 

Rassemblements le 8 mars:

10h place du Général de Gaulle à Pont-Audemer!

14h place de la mairie à Evreux!

Tract intersyndical 08 03 2024 001 Tract intersyndical 08 03 2024 002

Depliant 8 mars 2024 site rs1

Depliant 8 mars 2024 site rs2

Comme le scande la DGFiP, l’entretien individuel est « un temps fort » de la vie professionnelle des agent·es et un « levier » d’évolution de la carrière, évolution qui se mérite... Car c’est bien le mérite individuel que les lignes directrices ont replacé au centre de l’évolution professionnelle des agent·es et que tente de mesurer l’exercice de l’évaluation professionnelle. Ce faisant c’est cependant ne pas admettre que la bonne réalisation de nos missions s’inscrit dans une chaîne collective de travail et qu’elle dépend aussi, pour beaucoup, de conditions de travail largement dégradées du fait de réformes structurelles incessantes et autres suppressions massives d’emplois.
C’est l’état de délabrement des services publics, lié au désengagement massif et continu de l’État qui entrave ceux et celles qui y travaillent. Insinuer alors que certains et certaines seraient plus méritant·es que d’autres, c’est non seulement dénigrant mais c’est également nier la réalité : il n’est pas donné aux agent·es les moyens d’exercer correctement leurs missions et le déploiement de GMBI en 2023 en est encore un bel exemple.
En conséquence, pour Solidaires Finances Publiques, la reconnaissance de l’investissement et de la technicité des collègues doit se faire collectivement et dans le cadre d’une fonction publique disposant des moyens lui permettant d’assurer qualitativement, et au plus près de nos concitoyen·nes, ses missions de service public. Pour nous, la mise en concurrence et la compétition organisée entre les agent·es est contraire à nos valeurs. Au mérite individuel, notre syndicat préfère la conscience professionnelle qui doit être collectivement reconnue notamment via une augmentation générale et pérenne de la rémunération de tous les agent·es de la DGFiP.

Evaluation professionnelle : s’informer et se faire accompagner !

Vous l’aurez compris, une vigilance certaine doit être portée à tous les éléments du CREP. En cas de questionnement, il ne faut surtout pas hésiter à demander l’aide des militant·es locaux de Solidaires Finances Publiques.
De plus, ne vous privez pas, lorsque vous n’êtes pas satisfait·es, d’user des voies de recours notamment devant la CAP nationale. Nos élu·es sauront vous accompagner pour défendre vos intérêts.

Ci-dessous notre tract évaluation:

pdfTract_évaluation_professionnelle_2024.pdf

29 janvier: les agent·es de la DDFIP en action pour revendiquer

la revalorisation de notre régime indemnitaire!

Ce lundi 29 janvier, les agent·es de Louviers et des Andelys se sont rassemblés devant leurs sites respectifs sur la pause méridienne pour envoyer un signal fort à la DGFIP!

Avec des conditions de travail toujours plus dégradées, des missions sacrifiées et des salaires non revalorisés depuis plus de 10 ans, il y a urgence!

Retrouvez ici nos revendications en matière de rémunération!

Action du 29 01 2024

La presse en parle, on en parle...

Voici l'article en version papier de L'Impartial du vendredi 2 février sur notre action aux Andelys:

LImpartial du 02 02 2024

 

Et la version en ligne.

Le 1er février dernier, s'est tenu la deuxième convocation du CSAL portant sur l'adoption du réglement intérieur des nouvelles instances et les ponts naturels.

La première convocation du 18 janvier a été boycottée par Solidaires Finances Publiques pour dénoncer le mépris à l'égard du dialogue social compte tenu de la durée prévue pour la réunion (une heure...).

Voici notre lettre ouverte expliquant les raisons du boycott de la première convocation:

pdfLettre_ouverte_CSAL_du_18-01-2024.pdf

Notre déclaration liminaire à la deuxième convocation du 1er février:

pdfLiminaire_CSAL_du_01-02-2024.pdf

La délibération votée par l'ensemble des représentant·es du personnel concernant le réglement intérieur:

pdfDélibération_RI.pdf

Le réglement intérieur soumis au vote n'intégrait aucun des amendements proposés par les représentant·es du personnel lors de la Formation Spécialisée du 12 décembre dernier.

L'avis rédigé par Solidaires Finances Publiques concernant les ponts naturels. Cet avis, ayant été voté à la majorité des représentant·es du personnel, doit être porté à la connaissance de toustes les agent·es du département (publication sur Ulysse 27). Solidaires Finances Publiques y rappelle que nous ne sommes pas opposés aux ponts naturels mais aux congés imposés non financés par une Autorisation Spéciale d'Absence (ASA).

pdfAvis_sur_les_ponts_naturels.pdf

Seul le pont du 16 août 2024 a été proposé au vote comme pont naturel. Solidaires Finances Publiques s'est abstenu lors de ce vote en rappelant son argumentaire présenté dans l'avis.