À la cité administrative, le parking n’est pas un service, c’est un sport. Tous les matins, des agents s’affrontent dans une partie de Tetris grandeur nature, version hardcore : pas de pause, pas de ligne qui disparaît, et surtout pas de place.

Les règles du jeu sont simples :

  • Arriver avant 8h30 si vous voulez jouer ;

  • Espérer que personne ne se soit garé en épis dans une allée censée être dégagée ;

  • Accepter l'idée que votre voiture sera peut-être rayée ou bloquée 

  • Garder son calme pendant que des véhicules hors-sujet (riverains, contribuables, voitures-ventouses) s’invitent à la fête, grâce aux barrières grandes ouvertes.

Bien que le site de la cité connaisse depuis plusieurs années des opérations de densification massive, le problème du parking réside avant tout dans la défaillance régulière des barrières d accès. Depuis décembre 2024, l une des barrières automatiques du parking arrière a disparu laissant tout le monde entrer.

Depuis 5 mois, le nouveau gestionnaire de la cité, AGILE, n a apparemment pas trouvé de quoi réparer cette barrière. Pourquoi ne pas fermer cet accès puisqu’il en existe un second sécurisé quelques mètres plus loin????? Et pendant ce temps, des voitures tournent, tournent encore, puis finissent n’importe où: sur les trottoirs, en double file, dans les zones d’évacuation. Circuler devient un art de l’évitement, sortir sa voiture à midi revenir après la pause méridienne relève de l’illusionnisme. Les directions utiliseront certainement le qualificatif d irritant pour parler de la situation .... Un caillou dans une chaussure c est irritant.... mais perdre 20 minutes le matin pour espérer trouver une place de parking pour travailler, c est un gravier dans chaque chaussure, tous les jours, pour des dizaines d’agents qui arrivent dans leurs services sur les nerfs. 

 Des solutions simples existent :

  • Fermer l’accès arrière tant qu’il n’y a pas de barrière ;

  • Réparer ce qui doit l’être (oui, une barrière, c’est réparable) ;

  • Mettre un marquage au sol digne de ce nom, avec un sens de circulation logique ;

 Zoom sur AGILE

Alors que la gestion était depuis toujours assurée par les agents de notre administration, la gestion de la cité administrative est assurée depuis le 1er janvier 2025 par AGILE sans aucune communication officielle envers les agents. Pour rappel, l’AGILE, l’Agence de l’Immobilier de l’État est une société anonyme de droit privé dont le capital est entièrement détenu par l’État (pour l’instant…) créée à l’initiative de la DIE (Direction de l’Immobilier de l’État) en 2021. Elle est chargée de 3 types d’activités (exploitation et maintenance des sites multi-occupants, la maîtrise d’ouvrage et l’assistance à la stratégie immobilière et enfin, la mise en place d’un plan solaire photovoltaïque) et elle détient la totalité des parts dans des sociétés nommées SOVAPAR1, 2 et 3 qui elles mêmes détiennent la totalité des parts de sociétés nommées SOVASOLEIL et SOVA Solaire. Tout ce beau monde se partage le gâteau des biens de l’État sur de plus en plus de sujets, dont les sites multi-occupants comme la Cité Administrative de Bordeaux… Pour ne prendre que cet exemple AGILE est passée de 18 salarié.es fin 2022 à 49 fin 2023 avec des charges de personnel de près de 4 millions€ et cette annotation des commissaires aux comptes : « La rémunération des dirigeants n’est pas fournie car elle reviendrait à donner les montants d’une rémunération individuelle... », quand nous subissions des suppressions d’emplois et qu’on subit des pertes de pouvoir d’achat !!!

On parle souvent de manque de transparence dans nos compte-rendus, là on est dans l’opacité totale. Et, sans vouloir être oiseaux de mauvais augure, une Agence sous forme de SA de droit privé qui gère tout çà aujourd’hui peut très vite devenir une Agence totalement privée demain, comme il en existe de nombreuses au Canada par exemple… Le ver est dans le fruit !!!