Passage de la loi par l’utilisation du 49.3, interview télévisée de Macron le 22 mars à la veille des manifestations, tentative de discréditer la mobilisation et violences policières partout : nous le voyons, le pouvoir est fébrile.
Cette neuvième journée interprofessionnelle a mis les choses au clair : notre mouvement social a pris un tournant indiscutable. Alors qu’Emmanuel Macron pensait siffler la fin de récréation hier, il a mis le feu au pays. La journée a commencé avec des agglomérations, zones industrielles, gares et ports complètement bloqués. Les rues commencent à devenir trop étroites dans de nombreuses villes : ce sont plus de 3 millions de personnes qui ont crié leur colère dans les centaines de manifestations organisées unitairement sur tout le territoire : 56.000 à Grenoble, 8.000 à Bourgoin-Jallieu, 5.000 à Vienne, 1.800 à Saint-Marcellin, 700 à Vizille, 223 à Saint-Quentin-Fallavier, 200 au Bourg-d'Oisans. Face au mépris de classe du Président de la République et de ce gouvernement, la puissance des travailleuses et travailleurs, des retraité·e·s et de la jeunesse va les renverser !
Face à un raz-de-marée social, le gouvernement mise sur une répression policière d’une violence inouïe qui rappelle les violences policières subies dans les quartiers populaires, contre les syndicalistes depuis la loi Travail ou contre les Gilets jaunes. Solidaires condamne ces violences qui ne font que renforcer notre détermination.
L’intersyndicale nationale interprofessionnelle est unie. Elle invite à continuer la mobilisation, en particulier en faisant du mardi 28 mars une nouvelle grande journée de grève et de manifestation.
Nous avons les moyens de gagner même après l’adoption du texte, comme cela a été le cas par exemple avec le CPE (Contrat Première Embauche). La colère contre la dégradation des conditions de travail et des niveaux de salaires depuis de nombreuses années -encore aggravés par l’inflation- renforce notre mobilisation. La priorité est de mettre en œuvre des politiques publiques pour la transformation sociale et écologique de la société.
Nous sommes en capacité aujourd’hui de gagner le retrait de la réforme des retraites, brutale, injuste et injustifiée. Cette victoire en entraînera d’autres sur nos salaires, l’assurance chômage, le RSA, les minimas sociaux, sur les droits des étranger-es, sur les réponses urgentes à apporter à la crise écologique.
La force et la justice sociale sont du côté de toutes celles et ceux qui se battent contre cette réforme injuste et brutale.
L’Union syndicale Solidaires appelle à renforcer le plus possible la mobilisation chaque jour, par la grève, par des rassemblements et manifestations, par des actions de blocage de l’économie.
AGENDA DES MOBILISATIONS EN ISÈRE : https://38.demosphere.net/