Depuis la dernière journée interprofessionnelle du 28 mars, les initiatives locales et unitaires ne faiblissent pas ; la tension sociale est perceptible partout. Ceux qui veulent nous voler nos deux meilleures années en retraite n’auraient jamais pensé qu’ils seraient encore enlisés dans ce conflit social au mois d’avril. Macron et son gouvernement misaient sur un essoufflement : le niveau de mobilisation est toujours sans précédent. En Isère, nous étions le 28 mars 40.000 dans les rues de Grenoble, 8.000 à Bourgoin-Jallieu, 5.000 à Vienne, 1.000 à Saint-Marcellin, 300 à Saint-Quentin-Fallavier et plus d'une centaine au Col du Fau. Tout cela après 10 journées de mobilisation, des grèves reconductibles longues et avec le soutien de 7 Français sur 10 !
Dans les cortèges, la jeunesse est de plus en plus nombreuse. Avec un tel rapport de force, le camp d’en face malgré ses déclarations incendiaires commence à se fissurer. Le gouvernement fait ainsi plusieurs concessions : sur les bourses étudiantes ou en repoussant sans cesse les annonces sur la généralisation du Service national universel (SNU).
L’espoir reste dans notre camp plus que jamais... il suffit de voir la frénésie autoritaire de Gérald Darmanin ce week-end qui montre que le pouvoir est complètement aux abois !
Le 5 : le gouvernement ne divisera pas !
Les choses sont très claires aussi bien au niveau de notre syndicat qu’au sein de l’intersyndicale nationale. C’est le retrait de la réforme des retraites que vont réclamer toutes les organisations syndicales mercredi à Matignon. Ce n’est pas une rencontre pour permettre à ce gouvernement autoritaire, méprisant et éborgneur, de renouer un semblant de dialogue social avec les organisations syndicales dans ce pays ou de passer à autre chose.
Le 5 avril, la Première Ministre va avoir l’ultime occasion d’espérer un début de sortie de crise en répondant favorablement à la revendication centrale d’une grande majorité de la population. Le 49-3 et la motion de censure n’ont fait qu’amplifier la colère, le nombre de manifestants et de grévistes dans le pays. Une fin de non-recevoir d’Elisabeth Borne ne ferait qu’attiser encore plus fortement notre colère... vers une fracture totale !
Faire vivre la lutte pour gagner le retrait !
En avril, nous devons créer les conditions pour enterrer cette contre-réforme des retraites. Nous ne passerons jamais à autre chose ni dans la société ni dans nos services tant qu’Emmanuel Macron n’aura pas cédé sur « la mère de ses réformes impopulaires ». En participant à toutes les actions, blocages et initiatives syndicales dans nos territoires, nous devons faire monter la pression sur nos adversaires... jusqu’à une nouvelle explosion jeudi.