L’intelligence artificielle (IA) est aujourd’hui omniprésente dans nos vies personnelle et professionnelle. L’administration fiscale se veut pionnière de l’emploi de l’IA dans l’intérêt du service public et du recouvrement de l’impôt. Elle s’est progressivement immiscée dans nos métiers alors que les agents sont volontairement écartés dans toutes les phases de sa mise en place.
Le terme d’« intelligence artificielle » regroupe plusieurs catégories de technologies :
- le « data-mining » qui est une combinaison de méthodes de traitements et de recoupements de bases de données qui aboutit à l’émergence de listes d’anomalies ;
- le « machine learning » ou « apprentissage automatique » qui recoupe des méthodes utilisant des algorithmes permettant aux outils informatiques d’apprendre et de faire des prédictions ;
- le « deep learning » ou « apprentissage profond » qui modélise des données complexes et abstraites, efficace pour le traitement de données non structurées comme des images, des vidéos ou du texte ;
- l’IA générative qui a pour fonction de créer de nouveaux contenus originaux à partir de modèles d’apprentissage, ChatGpt étant l’exemple le plus connu.
Ces différentes technologies interrogent quant à l’avenir de nos métiers et du service public.
A travers le C.O.M. (Cadres d’Objectifs et de Moyens) 2023-2027, la DGFIP s’engage pleinement dans sa stratégie d’utiliser et de généraliser l’IA dans toutes nos missions.
C’est avec un certain plaisir que nous venons de lire une récente note de la DGFiP concernant les revenus et patrimoines des foyers les plus aisés en France qui renforce nos constats et analyses ainsi que ceux d’un certains nombre d’économistes. Et une fois de plus le constat est sans appel : les ultra-riches sont de plus en plus riches, les inégalités se creusent et l’impôt est de moins en moins progressif et redistributif.
Cette note s’appuie sur les déclarations d’impôt sur le revenu, d’impôt sur la fortune, d’impôt sur la fortune immobilière, et de taxe foncière entre 2003 et 2022.
Les foyers à très hauts revenus, ceux qui appartiennent aux 0,1 % les plus riches en France (40 700 foyers en 2022) ont vu leur revenu annuel moyen augmenter plus vite (+119 %!) que celui du reste de la population : il est passé de 469 000 euros en 2003 à 1 M€ en 2022.
Quand aux 0,1 % des foyers qui ont les patrimoines les plus élevés : leur patrimoine moyen a presque doublé sur la même période, il est passé de 5,3 M€ à 10,2 M€.
Sur cette même période, le taux d’imposition moyen des foyers aux très hauts revenus a baissé.
Pour économiser cinq milliards d’euros sur le volet «dépenses» du budget 2025, le Gouvernement via son ministre de la Fonction Publique a trouvé la solution : faire les poches des fonctionnaires.
Après avoir annoncé la reprise des suppressions d’emplois (-529 au total mais – 730 dans le réseau), la suppression de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) qui allait concerner un tiers des agents en 2024, il s’attaque à leur santé avec l’instauration de 3 jours de carence !
FONCTIONNAIRE BASHING !
Depuis sa nomination, le ministre Kasbarian critique continuellement les agents publics, les qualifiant de privilégiés et de fainéants. Il semble ignorer l’importance des services publics et nie notre volonté de servir l’intérêt général. Ses éloges à Elon Musk, connu pour vouloir réduire le budget des administrations et affaiblir l’État,montrent une fois de plus son mépris pour nous.