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En début de journée, la Direction s'est entretenue avec les chefs de service en organisant des conférences téléphoniques par métier. Il s'agissait de définir les missions prioritaires, voir ce qui peut être fait en télétravail et poursuivre dans la mise en œuvre du Plan de Continuité de l'Activité (PCA).

Tout d'abord, un mot sur la situation DGFiP. Le DG nous a envoyé un mail reprenant les grands principes du PCA :

Nos missions sont essentielles. Permettre pendant cette période d'encaisser des recettes et de payer la dépense publique (achats, paye, pensions), en traitant vite et bien les demandes de remboursements ou de reports d'impôts, est absolument fondamental. J'ai demandé à vos directeurs de subordonner notre activité à ces objectifs qui doivent être connus et partagés.

En dehors de ce qu'évoquent ces lignes, nous constatons qu'encore ce matin, personne (directeur, chef de service, agent) ne semblait savoir ce que sont exactement les missions prioritaires. Chaque direction s'organise comme elle le peut et en fonction de sa propre compréhension des enjeux. Ainsi, il est à noter que, d'un département à l'autre, les SIP, par exemple, sont maintenus en activité ou non. Ce flou, opposé aux consignes pressantes de confinement, entretient un climat totalement anxiogène chez les agents encore dans les services.

Normalement, à cette heure, tous les agents ont reçu des consignes (mission prioritaire ou non, venir au travail ou rester chez soi, éventuel planning de roulement). Celles-ci ont été transmises par les chefs de service.

Comme à son habitude, notre Direction a du mal à communiquer. Les seuls messages généraux envoyés avant 16h ont concerné la fermeture des cantines d'Albi et de Castres. Ce n'est qu'à 17h03 que le message suivant a été envoyé :

Le passage en vague 3 de l'épidémie COVID 19 implique de mettre en œuvre le plan de continuité de l'activité A cet effet, les missions prioritaires à assurer nécessitent la présence d'un certain nombre d'agents dans les services. Votre chef de service vous indiquera si vous êtes concerné. Toutefois, les agents dont la présence n'est pas immédiatement requise pourront être appelés en renfort, en tant que de besoin.

En milieu d'après-midi, nous avons insité auprès de la Direction pour que l'information continue à circuler. Nous avons aussi demandé des précisions sur le volume d'agents concernés par le Plan de Continuité d'Activité, sur la gestion des tâches automatisées (de plus en plus nombreuses pour pouvoir supprimer nos emplois, et ce n'est peut-être pas le moment d'envoyer des relances...). Pas de réponse à cette heure. Nous avons aussi demandé ce qui est prévu en terme de restauration pour les collègues toujours au travail d'Albi et de Castres.

Comme convenu, Solidaires Finances Publiques continuera à vous informer du mieux que nous pourrons.

Hier soir, la DG avait organisé une conférence téléphonique avec les organisations syndicales. Le compte-rendu est à lire ici : https://solidairesfinancespubliques.org/vie-des-agents/sante-au-travail-source-br-conditions-de-travail-source/3110-crise-coronavirus-point-dg-du-15-03-2020.html

Ce matin, nous nous sommes rendus à la Direction pour savoir comment ces consignes allaient être mises en œuvre. Tout d'abord, M. Galvain nous a confié travailler à partir du communiqué de Solidaires Finances Publiques, car il n'avait pas d'autre information. Cela démontre une nouvelle fois le niveau de communication au sein de notre administration… Un mail est finalement arrivé pendant que nous discutions.

Tous les accueils doivent être fermés. La possibilité de recevoir à titre exceptionnel sur rendez-vous demeure.

S'agissant de savoir quelles sont les missions prioritaires ou non, et donc les collègues concernés, nous avons demandé à ce que tous les agents soient informés avant ce soir 16h de qui doit venir travailler demain ou non. Le directeur s'y est engagé. Des agents pourront être affectés en renfort : en lien avec la Préfecture et la DIRECCTE, il est notamment question de constituer une plateforme téléphonique pour répondre aux très nombreuses questions que se posent les professionnels.

Solidaires Finances Publiques a initié depuis quelques jours la campagne "Levons le pied" (cf. le site national) : marre des surcharges de travail, stop aux écrêtements et aux congés non pris, ras-le-bol des conditions de travail dégradées qui virent à la souffrance au travail, assez de jouer sur notre conscience professionnelle pour faire tourner une administration qui n'a plus les moyens d'accomplir ses missions ! Et pour quoi ? Service public sacrifié, pouvoir d'achat en baisse constante, zéro reconnaissance (plans de qualif minimalistes, listes d'aptitudes rikiki…), droits et garanties supprimés ou bafoués…

A travers cette campagne, Solidaires Finances Publique vous invite à prendre la parole collectivement : emparons-nous du Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels (DUERP) ! Les questionnaires sont déjà envoyés ou vont l'être, les réunions de service suivront. Le tract ci-joint vous rappelle quelques règles et conseils pour aboutir à une démarche concrète et utile. Il faut matérialiser nos colères en pointant tout ce qui dysfonctionne dans notre DGFiP. Nous devons mettre notre employeur en face de ses responsabilités et le mettre en demeure d'agir !

En parallèle, la campagne des entretiens professionnels d'évaluation est lancée. Nationalement, Solidaires Finances Publiques appelle au boycott : nous travaillons dans des collectifs, nous sommes plus forts ensemble, refusons le chacun pour soi ! La question se pose : à quoi sert cet entretien ? Permet-il d'améliorer le service public ? Nos conditions de travail ? Nos rémunérations ? Localement, nous vous invitons à discuter d'un boycott le plus collectif possible. Chacun peut alors exprimer par écrit (mail) son refus de principe de participer à l'entretien, et pour ce faire nous vous proposons la formulation suivante : "L'entretien individuel tel qu'il est proposé ne correspond pas à la réalité de nos missions de service public qui s'inscrivent dans une chaîne collective de travail. C'est la raison pour laquelle je ne me rendrai pas à l'entretien individuel." Rappel : la participation à l'entretien demeure facultative et l'absence à l'entretien n'altère en rien le contenu de l'évaluation. Toute pression hiérarchique est bien entendu prohibée. Le boycott de l'entretien n’empêche pas le recours contre l'évaluation. Et rien ne vous empêche de discuter avec votre chef de service en dehors de cet exercice contraint et chronophage (et nous espérons que ça arrive !).

pdfTract_campagne_DUERP.pdf