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Le 8 juillet, le journal Le Monde a publié un article concernant la vague de suicides qui secoue depuis le début de cette année notre administration prouvant ainsi que nul ne doit et ne peut désormais ignorer que le mal être est de plus en plus grandissant à la DGFIP. Nul ne peut et ne doit ignorer le nombre important de suicides et de tentatives de suicides (12 suicides, 9 tentatives depuis le 1er janvier) dans notre administration.

Si nous sommes conscients que ces drames sont dus à de multiples facteurs, il nous paraît choquant de vouloir écarter d’office la responsabilité de l’administration en partant systématiquement du principe que le suicide ou la tentative de suicide ne relève que de raisons personnelles ou de facteurs liés à une pseudo-fragilité des agentes et agents. Et c'est à nouveau ce que vient de faire Eric Lombard, Ministre de l'Économie et des Finances, en déclarant, sans aucune enquête préalable, que « (ces situations) ne sont pas liées à des raisons ni d’organisation, ni de charge de travail, ni de management ».

Nous estimons que chaque cas, que l’événement se soit déroulé sur le lieu du travail ou en dehors, doit interroger l’Administration sur les conditions de travail de l’agent en toute transparence et objectivité et donner lieu à une enquête par l'instance en charge de la santé et sécurité au travail, la formation spécialisée. 

Il ne s’agit pas de trouver des coupables mais des solutions !

Solidaires Finances Publiques souhaite travailler avant tout à la prévention primaire. Il faut, sans aucun tabou, questionner le travail, son organisation, mettre en débat le management et trouver des pistes pour que ces drames humains ne se produisent pas. La formation aux premiers secours en santé mentale ne saurait être la seule réponse, sauf pour l'Administration a vouloir se dédouaner en faisant peser la responsabilité sur les personnels.

Comment prétendre agir sur la prévention des actes suicidaires en refusant d’assumer les responsabilités structurelles de l’administration ? À cette question, la DGFiP oppose une stratégie limpide : l’individualisation à outrance. Si l’on souffre, c’est qu’on ne sait pas gérer son stress. Qu’on s’organise mal. Qu’on a, au fond, des fragilités personnelles. Le problème, c’est l’agent - jamais le travail, jamais son environnement, jamais le management, jamais les politiques publiques, jamais les suppressions d’emplois. L’administration, prise dans une loyauté verticale envers les gouvernements successifs, assume un double discours : elle prône la bienveillance tout en déployant les politiques d’austérité qui désorganisent les services et épuisent les agents.

A ce stade, nous refusons par contre le parallèle, qui est parfois fait dans la presse, avec le management violent institutionnalisé pratiqué lors du plan NEXT à France Telecom à partir de 2004. Par contre, nous ne sommes pas dupes, le manque de moyens fait le nid de ce type de management, et nous sommes extrèmement vigilants sur ce sujet.

Nous rappelons fermement que l’employeur a pour responsabilité de protéger ses agents y compris contre les risques psychosociaux.

Solidaires Finances Publiques et l’ensemble des organisations syndicales représentatives, face à l’augmentation de ces drames, ont demandé une réunion spécifique sur le sujet. L’administration y a répondu favorablement mais n’a adressé qu’un seul document préparatoire à cette réunion : une synthèse des statistiques sur le nombre de suicides en France… une nouvelle tentative sans doute de s’exonérer, sans même s’interroger, sur sa responsabilité. Même si nous avons obtenu quelques avancées (enquêtes systématiques proposées aux représentantes et représentants de la Formation spécialisée, la centralisation des rapports d'enquêtes à la FSR) nous sommes restés sur notre faim concernant l'urgence du moment : celle de la prévention. Une nouvelle réunion aura lieu début septembre, nous espérons obtenir de véritables actions de la part de la direction générale.

Pour Solidaires finances publiques, il est temps de cesser de se voiler la face.

Dans la presse les articles sur la "vague de suicide à la DGFIP" :

Le Conseil d’État a décidé le 24 juin 2025 d'annuler la circulaire de 2023 relative aux chèques-vacances. 

Le Conseil d’État a en effet considéré, à fort juste titre, que la restriction du bénéfice des chèques-vacances aux seuls agents publics en activité devait entraîner la consultation du comité interministériel consultatif de l’action sociale et de ses commissions. Constatant que « ces organes n’ont été ni informés ni mis à même de débattre des nouvelles orientations souhaitées pour la mise en œuvre de l’action sociale interministérielle dans le cadre d’une réduction des crédits budgétaires, et particulièrement du recentrage du bénéfice de la prestation des chèques-vacances sur les seuls agents de l’État en activité », le Conseil d’État a annulé la circulaire en ce qu’elle exclut les agents retraités du bénéfice des chèques-vacances.

La décision ne prévoit aucun aménagement de ses effets dans le temps et donc l’annulation de la circulaire entraîne l’anéantissement rétroactif du texte, en ce qu’il retire les chèques-vacances aux agents retraités, à compter de son édiction. En termes juridiques, cela signifie que la circulaire n’a jamais existé sur ce point et que c’est la précédente – celle du 22 décembre 2020 – qui est censée s’être appliquée et s’appliquer encore jusqu’à l’édiction d’une éventuelle nouvelle circulaire restrictive, si jamais la DGAFP voulait poursuivre dans cette voie.

Cela veut dire que les agents en retraite seraient tout à fait en droit de bénéficier de chèques-vacances, depuis la date de mise en application de la circulaire, par le simple effet de la décision du Conseil d’État.

La décision vise les « agents » mais reste muette sur les ouvriers d’État et les militaires. Ils devraient être inclus, car s’ils ne l'étaient pas, cela voudrait dire que le Conseil d’État aurait omis de statuer sur leur sort.

Enfin, le Conseil d’État octroie à l’ensemble des requérants la somme de 1 500 € au titre de l’article L 761-1 du code de justice administrative.

Le recours auprès du Conseil d'Etat avait été émis par l'ensemble des organisations syndicales représentatives, dont Solidaires Fonction Publique. Cette décision est une étape importante, reste à voir si la DGAFP va rester dogmatique et réfléchir à une nouvelle circulaire restrictive...

Décision du CE - Circulaire DGAFP chèques-vacances et retraités

Adhérents et adhérentes,

Jeudi 20 juin en fin d'après-midi, une stagiaire C en formation initiale à l'ENFiP Noisiel a été agressée violemment par un inconnu.
Cette agression s'est produite après les cours lors de son trajet entre l'ENFiP et  son hébergement durant sa période de formation. Deux autres stagiaires l'accompagnaient.

Solidaires Finances Publiques tient à apporter son soutien à cette collègue agressée ainsi qu'à l'ensemble des stagiaires C de Noisiel et l'intégralité des personnels de l'établissement ENFiP.

Face à ce drame qui touche toute notre communauté DGFiP, Solidaires Finances Publiques, tout comme les autres organisations syndicales, a été en lien toute la journée avec l'ENFiP et la Direction Générale.

Solidaires Finances Publiques salue la réactivité et les mesures prises (mise en place d'une cellule psychologique) par l'ENFiP et la Direction Générale pour soutenir et accompagner tous les collègues de Noisiel.

Nous sommes soulagés d'apprendre enfin que notre collègue a quitté l’hôpital et a rejoint sa famille.

Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Amitiés Syndicales

L'équipe de la section Guyane

Camarade,

Suite à une énième intervention de Solidaires Finances Publiques, l'administration va procéder ce jour à l'appel de :

- 3 collègues sur la liste complémentaire du concours interne d'Analyste,

- 5 collègues sur le concours externe de PSE,

- 15 collègues sur le concours externe de contrôleur programmeur,

L'administration ne procédera plus à des appels sur les listes restant non encore appelées à ce jour.

Solidaires Finances Publiques d'une part se félicite de ce nouvel appel et d'autre part dénonce le choix de l'administration de ne pas avoir appelé l'intégralité des listes complémentaires en attente sur l'intégralité des concours DGFIP.

Amitiés Syndicales

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