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N'oublions pas Mayotte

Presque un an après le passage du cyclone Chido ayant dévasté Mayotte, la situation est encore extrêmement difficile pour l'ensemble de la population et pour les agentes et agents de la DGFiP. Solidaires Finances Publiques interpelle une nouvelle fois la Directrice Générale concernant les conditions de travail extrêmement dégradées.

 

Madame la Directrice générale,

Solidaires Finances Publiques revient vers vous afin de refaire un point sur la situation de Mayotte.

Depuis notre interpellation du 17 février, beaucoup de sujets ne sont toujours pas réglés.

Lors de la dernière assemblée générale de notre section syndicale de Mayotte, nous avons eu l’occasion de faire le tour des services et constater que les travaux des réparations post Chido ont du mal à avancer. En effet, sur le site de Boboka, des ouvrants sont fragilisés, un carton remplace la vitre brisée d’une porte elle-même bloquée par une solution de fortune qui ne garantit plus la sécurité du bâtiment. Actuellement, les travaux de réfection des cloisons intérieures sont en cours mais l’utilisation de peinture acrylique en zone fermée occasionne désagréments et maux de tête pour de nombreux collègues sur place.

Le site de Mariaze quant à lui n’est toujours pas hors d’eau alors que la région va débuter la saison humide. Dans certains bureaux, les collègues sont contraints de couvrir tous les soirs leurs bureaux avec des bâches, et protéger les matériels informatiques et bureaux en cas de pluie. Site qui est régulièrement inondé après chaque forte pluie. Cette situation n’est plus acceptable, les collègues ont du mal à comprendre pourquoi dans d’autres ministères les travaux avancent beaucoup plus rapidement.

Alors que trois offres sérieuses ont été déposées suite à l’appel d’offre des travaux, aucune validation n’a encore été prononcée au niveau national. Nous réaffirmons qu’il est urgent que ce dossier avance car après bientôt un an après le passage de Chido rien n’est réglé, bien au contraire.

Même si les collègues de Mayotte ont prouvé leur engagement coûte que coûte pour maintenir l’exercice des missions et la présence de notre service public, leur résilience commence à atteindre les limites du supportable.

En effet, les soucis du cadre professionnel ne sont pas leur seule préoccupation et de nombreuses difficultés se cumulent, dégradant un peu plus la vie quotidienne et les conditions de travail des agentes et agents.

Les travaux de réfection des réseaux d’eau potable nécessaires occasionnent de nombreuses coupures, et ce, sur une période prolongée. Ce mois-ci, dans un grand secteur de Grande Terre, la population n’aura accès à l’eau qu’un jour sur quatre ce qui pose de gros problèmes d’hygiène et d’accès aux sanitaires, que ce soit chez eux ou dans les locaux de l’administration. Et les réserves d’eau seront insuffisantes pour garder les espaces dans un état propre sur plusieurs jours.

Une autre difficulté qui affecte les collègues touche la scolarité de leurs enfants. En effet, l’Éducation Nationale a mis en place des classes « tournantes » puisque de nombreuses écoles ne sont toujours pas accessibles. Certains enfants n’ont cours que deux demi-journées par semaine, ce qui est aberrant dans un département français.

La question des transports et de l’insécurité reste d’actualité. Même si les routes ont bien été dégagées, les collègues du sud de l’île mettent toujours autant de temps pour se rendre à Mamoudzou. La présence des forces de l’ordre n’empêche pas les agressions ou les vols à l’arraché. Solidaires Finances Publiques réaffirme qu’au regard des difficultés de transport et d’insécurité, une étude doit être engagée sur la possibilité d’implantation de Boboka 2 au sud de l’île, ce qui aurait, pour les collègues, plus de sens que de tout centraliser sur Mamoudzou.

Même si ces questions dépendent du ministère, nous réitérons la demande d’une présence à temps plein et pérenne d’une ou deux assistantes sociales sur Mayotte. La présence d’un ou d’une psychologue est aussi une urgence et une nécessité pour de nombreux personnels de la DGFiP fortement ébranlés par Chido.

Solidaires Finances Publiques tient à attirer votre attention sur le volet social local qui est totalement délaissé. Le positionnement sur le département de La Réunion du médecin de prévention et de l’assistante sociale est une très mauvaise solution, très mal vécue par les collègues de la DGFiP.

Nous revenons également sur l’égalité des droits où rien n’a évolué. Les tensions fortes existent toujours entre collègues mahorais et collègues métropolitains. Afin d’y remédier et de mettre fin à une inégalité de traitement, Solidaires Finances Publiques réitère sa demande pour que l’indemnité de logement versée aux seuls métropolitains soit également versée aux agentes et agents mahorais.

Nous restons disponibles pour suivre et avancer sur ce dossier qui, pour nous, reste une priorité.

Sandra Demarcq

Secrétaire Générale de Solidaires Finances Publiques

L'administration devait publier le nombre de postes offerts au concours de contrôleur première classe pour le 10 mars 2025 au plus tard.

La publication de l'administration indiquait que le nombre de places offertes serait de 250.

Solidaires Finances Publiques a interpellé la Direction Générale car ce volume ne respectait pas les règles statutaires prévues pour la carrière B.

Dans sa réponse, l'administration a confirmé notre analyse et a indiqué qu'il y aurait  bien 357 lauréats ( 250 en liste principale et 107 via une liste complémentaire).

Solidaires Finances Publiques se félicite de la réponse rapide et positive de la Direction Générale suite à cettte interpellation.

 

Le Bureau

973

Les débats sur le budget 2026 débutent et le constat est déjà sans appel : la fonction publique et ses agentes et agents seront, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel de l’austérité ! 3119 suppressions d’emplois, gel des salaires, suppression de nombreux opérateurs : voilà en quelques mots ce que nous prépare le nouveau gouvernement !

Avec ce nouveau budget, la rémunération des personnels publics reste figée dans une hibernation durable, alors que notre rémunération depuis 20 ans a baissé de 23 % en euros constants ! Les gouvernements se succèdent, mais la logique demeure : la fonction publique, les fonctionnaires ne sont pour eux qu’un coût budgétaire. Et ce n’est pas un hasard s’il n’y a plus de ministère de plein exercice et si le nouveau ministre délégué de la fonction publique est désormais sous l’autorité du ministère des Comptes Publics. Avec une telle politique, les services publics continueront à s’affaiblir et cela met à mal l’égalité.

Par ailleurs, rien ne prépare l’administration, dans les débats budgétaires, à engager des actions de fond – plutôt que des mesures symboliques – en faveur de la bifurcation écologique, rendue indispensable par le dérèglement climatique.

Comment continuer à assurer nos missions dans ces conditions ?

BERCY ET LA DGFiP, CIBLES PRIVILÉGIÉES

Une fois encore, le ministère des Finances est mis à contribution et voit le nombre de ses emplois corrigé… à la baisse !

Et comme toujours, c’est la DGFiP qui paie le prix le plus lourd, avec 558 suppressions d’emplois prévues pour 2026. Des nouvelles suppressions de postes qui se rajoutent aux plus de 30 000 subies ces dernières années. Derrière ces chiffres, ce sont des équipes fragilisées, des services publics affaiblis, des usagers délaissés. Solidaires Finances Publiques dénonce avec force cette politique d’asphyxie.

La charge de travail explose, les conditions se dégradent, le sens du travail s’effrite. Combien de drames faudra-t-il encore ? Les suicides et tentatives de suicide qui ont endeuillé la DGFiP en 2025, les alertes du rapport de la Cour des Comptes, les témoignages de collègues épuisés : tout cela devrait suffire à stopper cette fuite en avant. Mais rien ne semble freiner cette mécanique infernale qui broie les personnels et détruit le service public.

SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES EXIGE :

  • Une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice
  • De véritables mesures catégorielles pour toutes et tous
  • Un plan de recrutements avec un plan de qualification à la DGFiP
  • Le comblement des postes vacants
  • La reconnaissance du travail des agents et agentes et des missions de services publics

Les agentes et agents des Finances Publiques exigent respect, moyens (humains, matériels et législatifs) et justice salariale.

Face à ces choix budgétaires, la mobilisation du monde du travail est une nécessité.

Pas d’économies sur nos vies !

Budget_2026.JPG

pdf.png251023_budget_2026_annee_noire_FP_DGFiP_sacrifiée.pdf

Quelques informations rapides de dernières minutes :

  • Pas de panique si vous souhaitiez garder votre contrat PREMUO et que vous avez résilié par l'outil de résiliation ALAN. Il vous suffit d'aller sur votre espace adhérent MGEFI - mes demandes - Faire une nouvelle demande - Réclamations - Déposer une réclamation
  • Bug sur le site GMF-VIVINTER pour l'affiliation : 55 000 agents ont reçu le message de GFM Vivinter pour l'affiliation ou la dispense. Cependant, en raison de difficultés techniques, le reste des agents recevra ce courriel plus tardivement que prévu initialement. Les envois s'étaleront jusqu'au 31 octobre 2025. Pour les personnes qui ont déjà effectué une inscription, un courriel devrait leur être adressé en début de semaine prochaine pour finaliser leur inscription. En cas de difficultés vous pouvez contacter l'assistance GMF au 01 44 20 46 40
  • Sur les soins d'orthodontie (soins semestriels) : un flou "artistique" demeurait dans l'hypothèse où les soins avaient débuté en 2025 et se terminaient en 2026. La MGEFI a répondu par écrit que c'est elle qui prendrait en charge le semestre même si celui-ci se termine en 2026.
  • Agents en arrêt maladie : finalement ce sera la Centrale qui va adresser les courriers d'information

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