Dialogue social 1

Bonjour à toutes et à tous,

Lundi et mardi 08 et 09 avril, vos représentants du personnel à la formation spécialisée (FS-SSCT) étaient en formation ministérielle « Agir en faveur de la santé, de la sécurité et des conditions de travail au sein du CSA et de la FS », sur le site du champ de Mars à Bordeaux.

Jusqu’ici rien à redire, la formation, animée par l’inspecteur Santé et Sécurité au Travail (ISST) et l’agent de prévention de la DISI était très intéressante et s’est très bien passée.

Pendant la pause déjeuner du deuxième jour de formation, la direction a souhaité rencontrer le secrétaire de la FS (qui est l’un des représentants du personnel élu), pour une réunion d’un quart d’heure afin d’établir conjointement l’ordre du jour de la prochaine réunion qui se tiendra le 2 mai prochain.

Cette réunion d’un quart d’heure s’est en fait transformée en une longue litanie d’une heure (lui faisant manquer une partie de son repas et de la formation ministérielle) afin d’expliquer, entre autres, au secrétaire de la FS que nos avis émis lors de la FS du 5 décembre 2023 n’ont pas été publiés sur Ulysse DIRCOFI SO non pas par manque de temps et de personnel, comme nous le pensions, mais … (asseyez-vous bien stablement sur votre chaise) parce qu’« il y a des sujets dont il n’est pas utile que tous les agents soient mis au courant ».

Et oui, vous avez bien lu, il y aurait des sujets à la DIRCOFI SO (dont la direction serait si peu fière?) qu’il ne vaudrait mieux pas ébruiter.

Peut-être que, par la rédaction de nos avis, nous empêchons la direction de mettre certains sujets sous le tapis ?

De plus certaines personnes qui seraient « mises ne cause » dans nos avis, en matière de management par exemple, pourraient « porter plainte pour diffamation contre des avis FS ».

Et oui, car lorsque nous dénonçons des comportements inadmissibles et des discriminations potentielles, nous nous faisons accuser de mentir.

D’ailleurs, il est bien connu que les représentants du personnel, n’ayant pas assez de sujets à traiter sur la santé, la sécurité et les conditions de travail, sont obligés d’en inventer ...

Et il faudrait traiter les problèmes de manière informelle, (effectivement, comme c’est plus simple de mettre tout sous le tapis), ... et si nous continuons à rédiger des avis, « ça ne sera pas bon pour un vrai dialogue social » etc., etc. …

Bien évidemment, nous refusons, comme nous l’avons fait depuis le début de notre mandat, de contribuer à la désinformation des agents de la DIRCOFI SO en matière de santé, sécurité et conditions de travail.

D’autant plus que nous pensons sincèrement que c’est en rendant public certains comportements, dans le respect de l’anonymat, que nous contribuerons à les faire cesser.

Vous trouverez donc ICI nos avis rédigés pour la FS du 5 décembre, que la direction ne veut surtout pas que vous lisiez.

Pour information, nous vous rappelons aussi le rôle et le positionnement de l’encadrement (page 37 du guide prévention des risques psychosociaux DGFIP), que vous pouvez vous procurer ici : https://ulysse.dgfip/node/20661

pdfguide_prevention_risques__psychosociaux.pdf

Nous profitons d’ailleurs de cet article pour remercier tous les chefs de service qui sont très nombreux à conduire leur service de façon admirable, au vu des conditions qui leur sont imposées.

Car, bien évidemment, les agissements que nous dénonçons ne concernent qu’une toute petite partie des encadrants qui se comptent sur les doigts d’une main, mais qui font énormément de dégâts sur les agents qui les subissent.

Il faut que l’administration se rende compte que l’attitude consistant à défendre coûte que coûte les agissements de certains chefs de service est contre-productive.

En effet, elle contribue à décrédibiliser l’ensemble des chefs de service qui ont des comportements normaux et sont soucieux de leurs agents.

Afin de rendre public les agissements de certains, nous allons vous relater l’histoire qui se déroule actuellement pour l’un de nos collègues, avec son accord bien entendu :

Suite à une violente agression verbale de son chef de service, en présence d’un représentant syndical, le médecin traitant de cette victime a déclaré un accident du travail pour choc émotionnel, qui a été confirmé par le médecin du travail et le médecin expert agréé par la DGFIP.

Ce collègue a repris le travail au bout de 3 mois, en mi-temps thérapeutique, avec aménagement de poste prescrit par son médecin traitant et le médecin du travail, à savoir au minimum un jour de télétravail par semaine le lundi et la demande formelle de ne plus être en relation avec son chef de service.

Hé bien figurez-vous que, avec le concours du DRH, son chef de service lui a mis en place un jour de « télétravail fixe flottant » le lundi, au prétexte qu’il pourrait avoir besoin de rencontrer l’agent pour les dossiers certains lundis.

Oui, oui vous avez bien lu, un jour de « télétravail fixe flottant » ! Sans être mauvaise langue nous aurions pu croire que le but était de permettre à l’agent de changer son jour de télétravail au besoin. Mais que nenni, la seule fois où il a voulu poser un autre jour que le lundi, son chef de service lui a répondu par écrit que non, son jour de télétravail n’était que le lundi.

On ne peut donc en conclure que ce jour de « télétravail fixe flottant » le lundi n’avait été instauré que pour pouvoir le refuser au gré de l’humeur du chef de service.

Rassurez-vous, dès que nous avons mis le directeur au courant, il a mis fin à ce « télétravail fixe flottant », parce qu’il était d’accord pour appliquer « à la lettre » les préconisations du médecin du travail.

Et le clou de l’histoire, si l’on peut s’exprimer ainsi, est qu’au lieu d’appliquer les préconisations du médecin, à savoir qu’il ne fallait pas que l’agent soit en relation avec son chef de service, ce même chef de service a décidé tout seul (selon ses propres écrits) de viser lui-même tous les dossiers de cet agent … (contrairement aux autres agents du service qui, soient signent directement, soient les font viser en fonction du montant de l’affaire, à l’adjoint ou au chef de service).

Ce chef de service a donc décidé de faire le contraire de ce qu’ont préconisé tous les médecins, sans l’accord du directeur !

Heureusement, suite à notre intervention, le directeur, estimant qu’il ne pouvait pas assurer la protection de cet agent s’il restait dans son service, a fait cesser immédiatement cette situation, en décidant conjointement avec l’agent de le changer de service.

Pour l’instant, nous en sommes au fait que le chef de service aurait émis des réserves quant au départ de l’agent de son service …

Nous souhaitons avec force que notre collègue, comme convenu avec le directeur, intègre à partir du 1er mai son nouveau service, afin de retrouver toute la sérénité nécessaire dans son travail.

Ce récit avait pour but de briser le silence.

En effet, nous savons qu’à la DIRCOFI SO, il y a au minimum cinq agents qui, tout en souhaitant garder l’anonymat, sont en situation de grande souffrance au travail.

Et cinq collègues en souffrance, c’est cinq de trop ! Il faut que cela cesse ! Il faut que la direction s’empare du sujet !

Même si elle n’est pas directement responsable des conditions d’organisation de la DGFIP, la direction locale doit pour autant contribuer à améliorer les conditions de vie au travail, si elle s’en donne les moyens.

Le directeur semble commencer à prendre la mesure de sa responsabilité en matière de sécurité, de santé et de conditions de travail pour au moins un agent.

Pourvu que cela continue dans ce sens pour tous les agents.

Alors, surtout, ne restez pas seul.e.s !
Contactez vos représentants du personnel et / ou votre syndicat, pour, ensemble, continuer à briser le silence !

Amitiés syndicales,

Le bureau de section Solidaires Finances Publiques DIRCOFI Sud-Ouest

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