Après les lois Travail 1 (2016) et 2 (2017), la Loi de transformation de la fonction publique (2019), la réforme des retraites, les réformes de l’assurance chômage (2023), c’est maintenant au tour du service public et des agentes et agents qui le font vivre d’être les cibles.
Le futur projet de loi de Stanislas Guérini vise clairement à mettre fin au statut des fonctionnaires. En s’attaquant aux droits et garanties des agentes et agents publics, c’est le service public rendu aux habitantes et habitants qui est également visé : notre bien commun à toutes et à tous. C’est le monde du travail qui est attaqué et ses travailleurs et travailleuses du public comme du privé.
En prétendant réformer « pour l’efficacité de la fonction publique », ce gouvernement poursuit les politiques libérales en baissant toujours plus les moyens. Réduisant ainsi encore plus l’action du service public.
Son projet est clair ! À travers la rémunération au mérite, l’individualisation des carrières, la suppression des catégories ou encore son obsession de faciliter le licenciement pour insuffisance professionnelle : c’est la destruction de tout cadre collectif et d’égalité entre les agent·e·s de la fonction publique qui est recherché. C’est aussi la baisse générale de la qualité du service public pour toutes et tous et particulièrement pour les plus précaires d’entre nous. Le projet gouvernemental fait voler en éclats les principes fondateurs du statut de la fonction publique (neutralité, indépendance, ...) garants de services publics au service de l’intérêt général. Macron et son gouvernement à travers cette nouvelle réforme veulent accélérer la casse et la marchandisation des services publics ou de ce qu’il en reste !
Ce projet ne sort pas de nulle part : il fait partie intégrante de la politique libérale d’un président au service des intérêts du capitalisme contre l’ensemble des droits des usagères et usagers des services publics et de ceux des travailleurs et travailleuses du privé comme du public !
Cette réforme doit être combattue toutes et tous ensemble ! Pour cela, l’Union syndicale Solidaires mettra en place une campagne nationale.
Cette campagne sera à visée des fonctionnaires et de tous et toutes les agent.es de la fonction publique, elle réaffirmera la nécessité et les fondements des statuts d’une part, et à visée des usagers et usagères sur la nécessité du service public d’autre part.
L’Union syndicale Solidaires appellera à l’unité d’action syndicale la plus large et agira pour construire la mobilisation nécessaire et légitime pour défendre le service public acteur de la cohésion sociale, de la protection de l’environnement et fondement de notre modèle social !
Le service public n’est pas une marchandise, il est la richesse de celles et ceux qui n’ont rien. Sa défense est donc un enjeu social majeur. Aussi il doit être renforcé, réhumanisé.
Depuis quelques semaines, on a vu se multiplier les convocations de militant·e·s, et une vague de criminalisation de l’action syndicale, plus particulièrement autour du soutien à la Palestine : convocations par la police de militant·e·s de Solidaires Étudiant-e-s ensuite poursuivi·e·s pour « apologie du terrorisme », convocation d’un militant de SUD-Rail, et pressions sur le représentant de SUD Aérien.
La nouvelle de la condamnation du représentant de la CGT du Nord à un an de prison avec sursis pour un simple mot dans un tract nous a atterré·e·s… et nous lui témoignons tout notre soutien.
Tandis qu'un processus génocidaire est en cours à Gaza, ce gouvernement choisit de s’attaquer aux milieux syndicaux, associatifs, ou politiques, au nom de l’ordre public, sur des critères flous et plus que discutables, en instrumentalisant les massacres du 7 octobre 2023.
Comment ne pas y voir une dérive grave de ce gouvernement au pouvoir, qui encourage, valide et cautionne les convocations policières, les décisions préfectorales et les décisions de justice qui vont dans ce sens ?
Les tentatives d'interdiction de la Marche contre le racisme, l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants du 21 avril, pour « risques de trouble à l’ordre public », semblent également signer une nouvelle ère : celle où l’on ne peut plus mettre le mot même de « violences policières » comme motif d’une manifestation. La manifestation du 19 septembre 2023 suite au meurtre de Nahel Merzouk avait pourtant été autorisée.
Depuis plusieurs années, Solidaires alerte sur les dérives autoritaires de ce gouvernement, sur les attaques régulières contre des libertés publiques, nos libertés syndicales, de manifestation, de grève.
Un Comité Social d’Administration Locale (CSAL) de la DDFiP de l’Isère s’est réuni mardi 2 avril 2024. Ont siégé pour Solidaires Finances Publiques 38 : Jean-Marc Geoffray (Direction - Division des Affaires Juridiques), Patricia Réolon (SGC La Mure), Clément Peyrard (SIP Grenoble Chartreuse-Grésivaudan), Maude Four (SGC Saint-Marcellin), Catherine Delaye (SPFE Grenoble) et Sylvie Brun (PCE Sud Isère 1).
Vos élus ont lu la liminaire ci-dessous afin, une fois encore, d'alerter l'administration sur la situation du SPFE de Grenoble (cliquer sur l'image pour accéder au pdf).
Selon l'état de grève établi par la direction, le taux de grève à la DDFIP 38 s'élève à 14,76 % pour ce 19 mars 2024. L'estimation du taux national DGFIP est de 12,91 %.
Face à l’ urgence salariales et face aux attaques du gouvernement, Solidaires Fonction Publique revendique :
- La défense du statut - L'attribution de 85 points d’indices pour toutes et tous - La revalorisation du point d’indice - L'indexation de la valeur du point sur l’inflation - Le reconnaissance des qualifications à leur juste niveau - La revalorisation des grilles et des carrières féminisées - Non à l'instauration du salaire au mérite !!!