Action

Ne pas s’isoler !

Nous vivons actuellement une situation sanitaire difficile et notre administration se retrouve très perturbée.

Un Plan de Continuation de l'Activité (PCA) définit des missions prioritaires afin d'assurer un Service Public minimum.

Au départ, ce PCA prenait principalement en compte les difficultés prévisibles des entreprises et permettait d'assurer les relations avec les publics. Rapidement, la liste des missions prioritaires s'est allongée et le nombre d'agent·es présent·es sur les sites a progressé.

Le télétravail est préconisé pour permettre à un maximum d'agent·es d'exercer leurs missions tout en respectant le confinement, mais le déploiement du matériel est compliqué et toutes les applications ne sont pas accessibles à distance.

Il ne faut pas oublier que le mot d'ordre est le confinement le plus complet possible.

De nombreux·ses agent·es assurent la scolarité de leurs enfants à domicile et ce n'est pas une tâche facile.

D'autres sont appelé·es à rester chez eux pour protéger des proches plus fragiles ou malades, ou parce que leur état de santé les rend plus vulnérables.

Pour un grand nombre d'agent·es dont les missions n'ont pas, à ce jour, été désignées comme prioritaires, il n'y a pas d'autre choix que de rester à la maison.

Ce ne sont pas des vacances, les déplacements sont strictement encadrés par un décret.

Chaque agent·e est potentiellement un renfort et peut être appelé·e à exercer des missions du PCA.

Certain·es ont été appelé·es à participer à des missions qui ne leur seraient pas attribuées en temps normal, et ont répondu présent·es.

Certaines missions prioritaires ne peuvent être exercées à distance et des agent·es doivent continuer à se déplacer sur nos sites pour les assurer.

Ils·elles ne sont pas forcément rassuré·es puisqu'ils·elles sont conscient·es du risque potentiel de contamination au virus qu'ils·elles courent en se déplaçant hors de leur domicile.

Ils·elles respectent des gestes barrières qu'ils·elles ont intégrés très rapidement et ont considérablement changé leur méthode de travail et leurs habitudes pour se protéger eux et leurs collègues.

On parle beaucoup en ce moment de héros du quotidien, infirmier·ères, caissier·ères, éboueur·euses, mais plus rarement, voire jamais, d'agent·es des finances publiques. Nous y sommes tous habitué·es, les habitudes ont la vie dure, et malgré tous les services que nous rendons au quotidien, il ne faut pas attendre de remerciements médiatiques.

pdfLettre à M.Girault pour arrêt NRP

 

Monsieur le Directeur de la DDFiP du Pas-de-Calais,

Le jeudi 19 mars 2020, était prévu un CTL ayant notamment comme points à l’ordre du jour :

* projet de relocalisation des services de contrôle au 01/09/2020

* information sur les lignes directrices de gestion en matière de mutation.

Celui-ci, en raison de l’épidémie de Covid-19, a été annulé. Vous allez certainement nous demander pourquoi abordons-nous un tel sujet, vous allez certainement nous signaler que l’heure n’est pas à la polémique. Il ne s'agit pas de polémiquer mais bien de revendiquer afin de permettre aux agent·es de reprendre leur activité normale au sein de nos services, en étant concentrés sur la reprise et rien d'autre.

Solidaires Finances Publiques 62 voudrait rappeler plusieurs points, Dès le jeudi 12 mars (avant l’allocution de M. MACRON sur l’annonce de fermeture des établissements scolaires), nous vous avons interpellé pour communiquer clairement et rapidement envers nos collègues.

Les premiers jours (jeudi 12 mars et vendredi 13 mars), la transmission des consignes a été tardive, La semaine suivante, Solidaires Finances Publiques 62 a revendiqué un confinement et un renvoi à domicile dès que possible de la majorité des collègues.

Les missions prioritaires et le roulement dans les différents services s’est mis en place.

Les messages de notre DG (M. Fournel), mais également des Directeurs locaux,

indiquant que la DGFiP a un rôle essentiel dans cette lutte contre l’épidémie, abondent.

Même notre ministre M.DARMANIN en vient à remercier les agent·es des Finances Publiques.

Devrions-nous nous satisfaire des messages bienveillants et de ces remerciements ?

Ça serait avoir la mémoire courte !

Dès l’annonce par le Président de la République jeudi soir de la fermeture des écoles, SOLIDAIRES Finances Publiques 62 a demandé à la DDFiP62 de communiquer rapidement auprès des agent·es. Les consignes sont arrivées vendredi à 16h. Ce manque de réactivité est inadmissible. Certaines questions restent encore en suspend.

Aujourd’hui, dimanche 15 mars, le passage au stade 3, oblige notre directeur a réagir dès maintenant. (nous avons interpeller le commandement par mail dimanche 15 mars à 12h)

SOLIDAIRES Finances Publiques 62 revendique pour nos collègues :

* des autorisations d’absences pour les personnes « fragiles »

* la fermeture des accueils dès lundi 16 mars au matin

* le télé-travail ouvert au plus grand nombre dès ce lundi

* pour les nomades, l’arrêt des travaux sur le terrain

* un service de ressources humaines renforcé avec un numéro dédié pour répondre à toutes les questions

SOLIDAIRES Finances Publiques 62 rappelle également que la garde d’enfants est incompatible avec le télétravail. Les collègues télétravailleurs, parents d’enfants de moins de 16 ans doivent bénéficier de l’autorisation d'absence exceptionnelle pour circonstance particulière et donc être dispensés de télétravail.

Si ces mesures tardaient à être prises par notre directeur, nous invitons toutes et tous, responsables d’équipes, encadrant·es, agent·es à prendre les responsabilités à la place de M Girault et à ne pas ouvrir les accueils.

Les collègues en situation de fragilité doivent contacter au plus vite leur supérieur ou les RH.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, soyons SOLIDAIRES :

le but est d’enrayer l’épidémie, les parents d’enfants de moins de 16 ans ont l’autorisation de garder leurs enfants (ne pensons pas que ce sont des vacances), prenons soin de nos collègues fragiles et soyons bienveillant·es à leur égard, remercions les collègues des ressources humaines qui sont sur le qui-vive mais imposons à notre direction une vraie réactivité et surtout de vraies prises de position (sans attendre des redescentes de la DG) pour la santé et le bien de Toutes et Tous.

Notre résistance à cette épreuve sera collective !

8 mars 2020 : marche des grandes gagnantesaffiche 4

Parce que les femmes partout dans le monde se lèvent et luttent pour l’égalité et leur émancipation, soyons les grandes gagnantes ce 8 mars ! Reprenons le mot d’ordre international de la grève féministe ! Le 8 mars, on arrête toutes ! Edouard Philippe l'a dit haut et fort : les femmes seront les grandes gagnantes de la réforme des retraites. C'est FAUX ! Nos diverses expressions, ainsi que nombre d'autres, syndicales, d'économistes, etc, démontrent tout l'inverse.

Violences faites aux femmes, réforme des retraites, inégalités salariales, etc, autant de raisons qui, cette année encore, nous mobilisent.

A la DGFiP, les femmes sont majoritaires pour le recrutement en catégorie C, majoritaires à privilégier les voies de promotion plus tardives tels les concours internes ou listes d'aptitude, majoritaires à ralentir voire mettre entre parenthèses leur carrière par les congés parentaux, disponibilités et temps partiels. Pourquoi ? Parce que ce sont encore les femmes qui majoritairement prennent en charge la vie familiale. Parce que l'administration ne donne pas toutes les possibilités pour inverser la tendance, voire même l'aggrave en réduisant les possibilités de promotion ou en bloquant le nombre de passages des concours et examens professionnels. Un véritable changement de société doit s'opérer. La prise de conscience se fait, notamment chez les jeunes générations, mais il y a encore beaucoup à faire. Au quotidien, chez soi et au travail.

RDV : Boulogne-sur-Mer, 8 mars à 15h, marché aux poissons

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 8 mars Boulogneplan de travail 72 1