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Mutations : Le fiasco MOUV’RH
Par un message sur Ulysse, l'administration donne enfin la date d'ouverture de la campagne de mutation pour les mouvements nationaux qui devait initialement débuter en décembre :
La campagne d'élaboration des vœux du mouvement national, pour les catégories A, B et C débutera le 10 janvier 2023.
Mais dans ce message, il s'avère que, contrairement à ce qui était attendu, écrit et entériné, ce ne sera pas le nouvel applicatif MOUV’RH qui sera utilisé, mais à nouveau SIRHIUS VŒUX. Et pour cause, MOUV’RH a connu de nombreux couacs il y a quelques jours pour les mouvements des postes comptables. Résultat : les nouvelles règles de priorité (cumul des priorités, hiérarchisation entre priorités légales et critères subsidiaires, ...) imposées par les lignes directrices de gestion (LDG) ne s’appliqueront pas pour ce mouvement, SIRHIUS VŒUX n’étant pas adapté.
La modification des règles de mutations prévue par la très nocive loi de la transformation de la fonction publique du 6 août 2019, initialement prévu l’an dernier, est donc une nouvelle fois repoussée. Ce report est indéniablement causé par l’impréparation de la DG manifestement incapable de s’adapter à des changements brutaux qu’elle ne rechigne pourtant pas à imposer aux services déconcentrés en les restructurant perpétuellement au mépris des réalités humaines et techniques. Ce changement des règles de gestion devait ainsi s’accompagner du déploiement d’un nouveau logiciel : MOUV’RH (pour lequel des e-formations avaient été prévues afin de permettre aux agent.es de se familiariser au nouvel applicatif dans les conditions toutefois dégradées propres à une e-formation). Cette application devait donc venir en remplacement de SIRHIUS Voeux, application via laquelle toute demande de mutation devait être rédigée et formulée jusqu’à l’an dernier. Fidèle à son implication et à son engagement à apporter tout le soutien technique et pratique nécessaire aux agent.es concerné.es par les mutations, Solidaires Finances Publiques était prêt, l’Unité spécial mutations également.
Or ce jeudi 15 décembre 2022 à quelques jours du lancement de la campagne de mutations 2023, nous apprenons dans un premier temps via une communication lapidaire dans Ulysse que MOUV’RH ne serait pas en mesure d’être déployée dans les délais en raison d’un sérieux déficit de sécurité informatique de l’applicatif. Dans un second temps, l’administration a communiqué pour expliquer que SIRHIUS-Voeux ne pourrait pas être programmée pour intégrer les nouvelles règles de mutations issues des LDG (Lignes Directrices de Gestion) et que pour la deuxième année consécutive l’application du nouveau dispositif de mutations est donc reportée à l’année prochaine. Les anciennes règles devraient donc rester en vigueur contrairement à toutes les annonces de ces derniers mois.
Ce consternant rétropédalage de dernière minute est particulièrement inquiétant et révélateur :
• Révélateur d’une informatique qui n’est pas au niveau de l’ambition affichée par la DGFIP à l’heure où l’on nous présente pourtant le « tout dématérialisé », le « tout numérique » comme une réponse à tous nos maux et une alternative à la fermeture de nos accueils au public. Pas une semaine sans que nous ne constations des dysfonctionnements ou des indisponibilités de nos applicatifs métiers ou RH, pas une semaine sans problèmes de lenteurs ou de connexions au réseau. Symptomatiques de ces blocages techniques constants, les élections professionnelles qui viennent de s’achever ont elles aussi largement été perturbées par des problèmes informatiques de toutes natures (du site de vote au portail ENSAP notamment) qui expliquent sans doute pour partie le recul du taux de participation à ces élections avec des collègues totalement découragé.es par les perturbations techniques à répétition.
• Révélateur d’une incapacité de Bercy à suivre de sempiternels changements qui détériorent depuis nos règles de gestion jusqu’à notre réseau lui-même. Et on peut légitimement et véritablement s’indigner qu’aucun enseignement ne soit tiré de cette succession de ratés d’une informatique pourtant voulue comme structurante à la DGFIP.
• Révélateur du mépris affiché pour les agent.es qui dans ce climat confus risquent de se perdre dans les démarches déjà complexes d’un acte de gestion aussi lourd de conséquences qu’une demande de mutation.
Solidaires Finances Publiques 62 est présent pour répondre à toutes vos questions sur les mouvements, nous organiserons des Hmi en janvier sur ce sujet.
à la DGFiP,
- 850 emplois en 2023 !
- mais 173 ETP (emplois temps plein) entrants en raison de transferts de missions, contre 7 sortants,
- 1359 suppressions pèseront sur le réseau DRFiP/DDFiP !
à la DDFiP du Pas-de-Calais :
- 27 emplois
comprenant 7 redéploiements
Selon le document tentant de justifier ces suppressions, l’allocation des emplois est caractérisée cette année par une réduction des suppressions d’emplois par rapport aux précédents PLF, par la réalisation d’importants gains de productivité liés à la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales et de la contribution à l’audiovisuel public, par l’achèvement du nouveau réseau de proximité et par un redéploiement des emplois mis
au service de chantiers ou missions prioritaires.
Solidaires Finances Publiques rappelle que la DGFiP a largement contribué aux suppressions d'emplois et que les fameux gains de productivité mis en avant doivent être relativisés :
- la suppression de la taxe d'habitation ne dispense pas de la gestion des locaux d'habitation,
- en matière de recouvrement la gestion du stock reste,
- la mission accueil avec la gestion des rendez-vous, le contre-appel et les différents canaux de contacts se complexifie,
- la priorisation de missions depuis de nombreuses années génèrent un surcroît de travail jamais pris en compte dans les calculs savants conduisant aux suppressions d'emplois,
- le calibrage des emplois au regard des missions transférées résulte de calculs tout aussi savants qui laissent à penser qu'ils seront insuffisants,
- le NRP a créé des structures de taille inhumaine augmentant les Risques Psycho-Sociaux....
+1 AFipA ;+1 IP; -3 IDIV HC ; -5 IDIV CN; +2 A; -9 B; -14 C
Le PNCD (Pôle National de Contrôle à Distance) créé à Béthune en 2022 est doté de 10 emplois supplémentaires (3 A, 6 B et 1 C), portant ainsi le nombre d'agent·e·s du service à 40. Les emplois des services nés de la relocalisation, tels que le Centre de Contacts des Particuliers de Lens ou le PNCD de Béthune pour évoquer uniquement les services de notre département, ne contribuent pas à créer des emplois. Ils sont dotés d'emplois transférés d'autres directions. Les agent·e·s dont ces emplois sont transférés ne suivent pas leur mission, difficile de quitter son département d'origine pour contribuer à "repeupler" des zones réputées comme moins attractives.Lors de la création de services relocalisés. Des agent·e·s perdent leur emploi là où il·elle·s étaient installé·e·s, ce sont des agent·e·s qui se retrouvent dans l'obligation de muter géographiquement.
Vous trouverez ci-dessous notre déclaration liminaire du CDAS du 28 novembre 2022
Vous trouverez ci-dessous notre compte rendu du CDAS du 28 novembre 2022
Bonne lecture
Élections professionnelles 2022 : les résultats
Ce scrutin a été marqué par de nombreux incidents : il y a bien eu un engouement massif de la part des électeur·trices dès le début pour exprimer leur vote mais la « technique » n’a pas assuré son rôle, rendant le site inaccessible le 1er décembre ; le lendemain, la communication obligatoire d’un numéro de téléphone a stoppé beaucoup de collègues dans le processus de vote et le site de l’ENSAP a été « hors-service » la matinée du 7 décembre. Certaines organisations syndicales locales n’ont pas su respecter la période de réserve en continuant à envoyer de la propagande électorale entre le 1er et le 8 décembre.
Malgré cela, la participation du scrutin est de 76,58 % dans notre département.
Solidaires Finances Publiques 62 remercie donc l’ensemble des collègues qui ne sont pas découragé·es. Cette participation démontre que les agent·es de notre administration sont attaché·es au dialogue social.
SOLIDAIRES Finances Publiques 62 est toujours
la deuxième force syndicale du département et gagne 1 siège.
Merci pour votre confiance !
Les résultats à la DDFiP62 : 1069 votant·es, 60 bulletins blancs (nombre d’électeur·trices : 1422)
|
Nombre de voix obtenus |
Nombre de sièges |
Solidaires Finances Publiques 62 |
266 |
3 |
CFDT-CFTC |
165 |
1 |
CGT |
146 |
1 |
UNSA |
119 |
1 |
FO |
333 |
4 |
Vos élu·es Solidaires Finances Publiques 62 au CSAL (comité social d’administration local) :
Titulaires :
VERDAUX Catherine
BOTTE Nadège
PEIREIRA Pascal
suppléant·es :
TINCQ Sarah
VANHOUCKE Arnaud
VANDEN-BROECK Céline
Dès demain, SOLIDAIRES Finances Publiques 62, continuera à être présent pour défendre nos missions, structures, emplois.
Dès demain, SOLIDAIRES Finances Publiques 62, continuera à vous accompagner et à vous renseigner.
Dès demain, n’hésitez jamais à nous contacter !
VOTRE VOIX, C’EST NOTRE FORCE !
Nous ne lâcherons rien !
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