FS SSCT - Formation Spécialisée Santé Sécurité Conditions de Travail

Compte-rendu de la Formation Spécialisée sur les questions de Santé, Sécurité et Conditions de Travail (FSSSCT) du 04/06/2024

 

Budget :

Le budget global pour 2024 s’élève à 98 544 €.

Il a servi à financer des formations (vélo, habilitations électriques, éco-conduite, équipier première intervention (gestion des incendies et des évacuations), sauveteur secouriste, etc), du matériel médical prescrit par le médecin du travail, des équipements (fauteuils, bureaux, casques, écrans, lampes…).

Après les propositions de la Formation Spécialisée, un solde de 18 000 € reste disponible.

Si vous avez des besoins, n’hésitez pas à nous les faire remonter pour que nous proposions les dépenses à la Direction en octobre prochain.

 

Rapport annuel du Médecin du Travail :

Le rapport comporte peu de détails, et est constitué principalement des statistiques. Celui-ci ayant été rédigé par le Docteur Bazire avant qu’il ne quitte le ministère, il n’était pas présent pour répondre à nos questions.

A noter que la majorité des consultations sont des demandes de visites occasionnelles demandées par les agent·es (134) ou par l’administration (42). Les visites obligatoires périodiques sont minoritaires (52), ce qui interroge sur le suivi des agent·es avec des pathologies particulières, ou des nomades.

On relève également 7 visites pour changement d’affectation sur 2023 en raison de situations plus tenables pour les agent·es.

Le Docteur Kassiotis est présente les lundis, mardis, et 1 vendredi sur 2.

Solidaires Finances Publiques regrette qu’elle n’intervienne pas à temps plein, mais nous avons constaté qu’elle était très réceptive à nos demandes, et à l’écoute des agent·es.

N’hésitez à prendre rendez-vous directement si vous en ressentez le besoin.

 

Résultats de l’observatoire interne :

Les représentant·es de Solidaires Finances Publiques sont intervenu·es suite à la présentation des résultats de l’observatoire interne par la Direction. Cet exercice a été laborieux pour la Direction, celle-ci tentant tant bien que mal de trouver du positif parmi ces résultats désastreux.

Le Directeur ne parvenant pas à s’expliquer d’aussi mauvais résultats recherche des analyses et des solutions auprès des représentant·es des personnels...

« Cette année encore, il n’y a pas de quoi pavoiser. Un point positif ? La participation en hausse par rapport à 2023. 47 % des agent·es ont répondu. La DG a redoublé d’efforts pour inciter les personnels à participer. Mais force est de constater que ceux-ci sont lassés par cette enquête qui n’aboutit à aucune amélioration de leurs conditions de travail, ni à une véritable analyse de la situation.

Les éléments fournis ne permettent pas d’analyse fine, car ils changent d’une année sur l’autre : pour 2024, plus de distinction entre les catégories C, B et A. Plus d’éléments par structures d’affectation.

Sur le plan national, les chiffres sont néanmoins éloquents :

le nombre de personnels de la DGFiP non satisfait de travailler au sein du ministère stagne à 27 % et seulement 15 % sont très satisfaits ;

seulement 30 % des personnels se déclarent optimistes sur leur avenir au sein de leur Direction, 59 % ne le sont pas ;

5 % des agents estiment que leur motivation dans leur travail augmente. Pour un agent sur deux (52 %), sa motivation diminue ;

23 % des agents estiment que leur direction évolue dans le bon sens pendant que 49 % trouvent les changements trop rapides ;

32 % des agents estiment très importante la quantité de stress liée au travail.

Concernant les conditions de travail, la charge est trop conséquente pour 51 % des personnels. La quantité de stress est évaluée à 6,3/10, mais pour 32 % des répondants, elle est au-delà de 8/10.

Ces chiffres confortent ce que nous dénonçons : la dégradation des conditions de travail, les évolutions à marche forcée qui font perdre du sens au travail, qui affectent nos missions et les agentes et agents.

Ces signaux doivent enfin être pris en considération par l’administration. Solidaires Finances Publiques exige un arrêt des réformes déstructurant nos missions de service public, la revalorisation des rémunérations, une augmentation des possibilités de promotions et de meilleures conditions de travail. »

 

Dispositif de signalements : Harcèlement moral – Violences sexistes et sexuelles

Un nouveau dispositif ministériel de signalement pour les victimes vient renforcer le dispositif existant à la DGFiP.

Sont désormais prévus : des soutiens médicaux, psychologiques et accompagnements juridiques sont possibles, ainsi qu’une protection fonctionnelle pour les victimes et les témoins.

Les agent·es peuvent s’en saisir, mais le dispositif « DGFiP » reste prioritaire pour notre Direction.

Les élu·es de Solidaires Finances Publiques ont lu le revendicatif suivant :

- Solidaires Finances Publiques souhaite que les mesures d’accompagnement (notamment soutien médical et psychologique, accompagnement juridique) puissent être élargies aux témoins et autrices et auteurs présumés des faits.

- Solidaires Finances Publiques demande à ce que tout agent soit informé que s’il dénonce une situation de harcèlement sexuel ou moral, il pourra bénéficier de la protection fonctionnelle. Solidaires Finances Publiques demande à ce que les agents aient accès au modèle de demande (annexe 5 de la note).

- Solidaires Finances Publiques demande à ce que des actions de communication soient menées pour sensibiliser et informer les personnels :

- Mise en place d’affiche dans tous les espaces communs indiquant les numéros verts 3919 (Violences femmes info) et le 3928 (anti-discrimination),

- la distribution d’un dépliant réunissant les définitions de l’ensemble des actes pouvant faire l’objet d’un signalement, les définitions des violences sexistes et sexuelles, de harcèlement moral, ainsi que les personnes à contacter les procédures à suivre pour les victimes ou témoins,

- que des formations soient dispensées aux personnels d’encadrement et aux membres de la formation spécialisée.

 

Solidaires Finances Publiques réaffirme que les CSA et FS de proximité doivent être destinataires de toutes informations concernant les signalements effectués par les personnels et des suites qui y sont données. Comment contribuer à l’analyse et à la prévention des risques professionnels et proposer des actions de prévention du harcèlement moral, du harcèlement sexuel et des violences sexistes et sexuelles sans avoir connaissance en temps réel des signalements ?

Pour Solidaires Finances Publiques, le refus de transmission systématique au fil de l’eau des fiches de signalement de quelque nature qu’elle soit, dénote une défiance vis-à-vis des représentants du personnel. Ces informations sont indispensables à l’exercice des missions des instances, permettent de déclencher des visites de service ou de décider d’enquêtes. Les signalements sont des indicateurs et des alertes sur les situations des services en termes de conditions de travail.

Solidaires Finances Publiques estime que les organisations syndicales doivent avoir une connaissance pleine et entière des différentes situations pour ne pas limiter l’action syndicale, et rappelle que les membres des CSA et FS sont soumis à une obligation de discrétion professionnelle qui permet d’assurer la confidentialité indispensable nécessitée par ces affaires. »

 

Les motifs de signalement sont particulièrement graves, et pourtant la DG ne souhaite visiblement pas impliquer les représentant·es des personnels ni la Formation Spécialisée.

Si vous avez connaissance d’un cas, ou si vous êtes victime, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir de l’aide.

 

DUERP 2024 - Application PrévAction :

La campagne du DUERP 2024 est commencée. Un groupe de travail se tiendra le 2 juillet. Vous pouvez utilement nous faire remonter les risques que vous avez identifiés au sein de vos services d’ici là.

 

Dispositif en cas d’évènements graves :

Le drame de Bullecourt dans le Pas-de-Calais, a été le déclencheur pour que le Secrétariat Général rédige un guide en cas d’évènements graves (agression, braquage, prise d’otage, suicide ou tentative, accident ayant entraîné des blessures graves ou un décès, attentat, alerte à la bombe, incendie, explosion…).

Suite à son analyse, nous avons fait part du revendicatif suivant à la Direction :

« Pour Solidaires Finances Publiques, il est impératif de mettre l’accent sur la prévention et l’analyse collective des situations, le but étant de ne pas exposer les agent·es à des risques identifiés. Auprès du grand public, le message à répéter inlassablement doit être clair : s’en prendre aux agent·es, c’est s’en prendre à l’État et à la collectivité.

Solidaires Finances Publiques souhaite qu’à chaque étape les personnels concernés soit informés des actions entreprises par la Direction, quel que soit l’évènement signalé.

Solidaires Finances Publiques souhaite que les agent·es victimes soient accompagné·es par la Direction pour faire reconnaître les conséquences pathologiques des évènements subits.

De la même façon que pour les fiches de signalement, Solidaires Finances Publiques exige que les représentant·es des personnels soient pleinement associé·es en cas d’évènements subis.

Solidaires Finances Publiques demande également à ce que les impacts psychologiques ne soient jamais sous-estimés et que la durée de suivi soit adaptée aux besoins des victimes, sans restriction dans le temps. Nous demandons également que la Formation Spécialisée puisse saisir les psychologues pour des interventions auprès des collectifs de travail si besoin.

Enfin, pour Solidaires Finances Publiques, il est primordial que le psychologue qui intervient dans le soutien de l’agent·e et celui qui intervient dans le processus RH ne soit pas le même pour éviter un mélange qui déboucherait immanquablement sur une perte de confiance des agents envers le professionnel ayant une double casquette. »

 

Semaine en 4 jours :

L’expérimentation dans le département débutera à compter du 1er septembre pour une durée d’un an. Il sera à priori possible de se retirer de l’expérimentation après un préavis.

Deux services seraient concernés : la MDRA (Maîtrise des Risques - Audit) et la BDV Lorient.

Actuellement la Direction n’a que peu de réponses à nos questions sur ce dispositif, le Directeur était aussi sceptique que nous visiblement, et il l’applique modérément. Les autres Directions bretonnes partent sur des expérimentations englobant de 7 à 11 services.

Pour Solidaires Finances Publiques, la semaine en 4 jours c’est :

un danger pour la santé des agent·es avec une amplitude de travail de 10h30 pour le module horaire hebdomadaire de 38h30, et un risque de rupture de l’équilibre vie privée / vie professionnelle

un danger pour les collectifs de travail déjà lourdement impactés par le Covid puis la mise en place massive du télétravail et une nouvelle source de tension dans les services

Solidaires Finances Publiques revendique une réduction du temps de travail à 32 heures avec maintien de la rémunération

Pour Solidaires Finances Publiques, le bilan de cette expérimentation (premier au bout de 4 mois, second après 1 an) ne pourra pas être transposé aux services plus volumineux et/ou recevant du public tant les services sélectionnés comportent des spécificités en terme d’horaires ou d’organisation du travail.

 

Divers :

  • Réfection de l’accueil de Pontivy :

Des groupes de travail se sont tenus sur le sujet, mais les organisations syndicales n’ont pas encore été associées au projet.

Les travaux devraient commencer en début d’année prochaine, pour que tout soit terminé avant la campagne d’IR 2025, suivant ainsi la temporalité utilisée sur la rénovation de l’accueil de Lorient.

Un groupe de travail avec les représentant·es des personnels se tiendra au 4ème trimestre 2024.

 

  • Présence dans les maisons France-Services :

Solidaires Finances Publiques est intervenu concernant les permanences dans les maisons France-Services :

- Sur Port-Louis, les agent·es sont seul·es dans les locaux et ne disposent d’aucun appui en cas d’agression.

- Dans les maisons « temporaires » utilisées lors de la campagne IR (à Languidic notamment), les rendez-vous étaient pris par 1/4 d’heure, ce qui ne permettait pas aux agent·es d’assurer les permanences dans de bonnes conditions.

La Direction a indiqué regarder ces éléments et reviendra vers nous.

En ouverture de cette FSSSCT, les représentant·es Solidaires Finances Publiques ont lu la déclaration liminaire ci-dessous :

 

« Monsieur le Président,

Alors que les femmes représentent près de 60 % des personnels de la DGFiP, c’est la première fois depuis sa création en 2008 qu’une femme est nommée Directrice Générale de notre administration. Solidaires Finances Publiques s’en félicite d’autant plus dans un contexte où le droit des femmes à disposer de leur corps, notamment à travers le droit à l’avortement est désormais inscrit dans la Constitution.

Cette nomination est intervenue à quelques jours de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et sera, nous l’espérons, porteuse d’un message fort pour faire avancer, entre autres, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à la DGFiP.

Cela étant, Solidaires Finances Publiques ne se contentera pas de la symbolique d’une telle nomination, mais jugera sur les actions quotidiennes envers les personnels et les missions de la DGFiP.

L’arrivée à la DGFiP de Madame Amélie Verdier fait suite au départ de Jérôme Fournel qui a dû traverser la cour de Bercy pour rejoindre le cabinet du Ministre Bruno Le Maire. Le contexte de ce départ nous interroge. En effet, est-il en lien avec l’affaire du PSG/Neymar ? Nous avions interpellé le Directeur général par courrier pour qu’il fournisse des explications au collectif de la DGFiP profondément marqué par l’affaire Cahuzac. Ce courrier est resté sans réponse à ce jour...

Ce départ est quelque peu surprenant alors que nous étions dans un cadre de négociations sur la reconnaissance de l’engagement des personnels. Négociations pour lesquelles les attentes sont fortes de la part des personnels qui n’ont eu de cesse de tenir notre administration DGFiP malgré les suppressions massives d’emplois, les réformes et restructurations destructrices de notre réseau territorial, des modes de management parfois déroutants (voire toxique et sournois dans certains services du département), la fragilisation et la dégradation structurelles de nos missions, de nos conditions de travail. Les « mercis » ne payent pas les loyers.

Depuis des décennies, chaque ministre, chaque directeur général laisse son empreinte du sceau de la réduction de la dépense publique. Ainsi la DGFiP a subi l’ASR (l’adaptation des structures au réseau), la géographie revisitée, le nouveau réseau de proximité,… Autant de réformes qui ont cassé tout ce qui constitue un véritable service public de proximité, et profondément impacté les conditions de travail des agentes et agents de la DGFiP.

Alors que le Gouvernement annonce de nouvelles coupes budgétaires dans les administrations, Solidaires Finances Publiques attend de Madame Verdier que sa nomination soit synonyme de reconstruction et non de désolation. Notre syndicat profite de cette instance pour porter à nouveau son alerte solennelle pour une DGFiP renforcée, reconnue et réhumanisée au service de l’intérêt général, de la justice fiscale, sociale et environnementale !

Sans vouloir préjuger de ce que seront les décisions de demain pour la DGFiP, nous constatons que ce gouvernement continue sa politique budgétaire d’austérité avec une fiscalité basée sur le moins disant, en particulier au service des classes les plus riches et non comme un outil de redistribution des richesses alors que les constats sont sans appel : les inégalités explosent, la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté augmente et la dernière campagne de récupération de denrées pour les « Restos du Cœur » en est l'illustration.

Dans le même temps, le nouveau coup de rabot budgétaire de 10 milliards d’euros acté en annulant ou réduisant par décret, les crédits prévus dans la loi de finances 2024, va impacter la politique du logement, l’éducation nationale et la transition écologique alors qu’elles étaient toutes présentées comme des priorités par le Président E. Macron.

Le ministère et la DGFiP ne seront pas épargnés par ces décisions et les engagements pris par un ministre devenu 1er ministre depuis, consistant à redonner du souffle à notre ministère et notre administration, se sont envolés aussi rapidement que son passage.

Les pertes de repères frappent tous les acteurs de notre administration :

- Les usagers qui, comme l’a démontré l’épisode GMBI, ne comprennent pas ce qui est attendu d’eux et plus globalement estiment que les transferts de charges à leur encontre sont totalement démesurées au regard de leur compréhension d’un système de plus en plus dématérialisé et loin d’eux.

- Les professionnels sont aussi confrontés à une e-administration qui n’est pas suffisamment à l’écoute de leur besoin de proximité.

Les personnels quant à eux subissent des injonctions contradictoires, voient le service public mis à mal, les chaînes de travail fragmentées, les socles de connaissances émiettés perdant le sens du travail et de leur mission. Ce malaise, ils et elles l’expriment depuis trop longtemps et nous ne pouvons que vous inviter à (re)lire avec attention les bilans et enquêtes relatives au quotidien des personnels, publiées au cours de ces 5 dernières années.

Pour que les missions puissent être correctement réalisées, l’emploi est au cœur du sujet, dans une administration dont l’attractivité faiblit et dont les départs à la retraite seront massifs au cours de ces prochaines années.

Dernier point, le nouvel outil Sign@lFip qui doit faciliter la rédaction des fiches de signalement par les personnels. Pour Solidaires Finances Publiques la transmission au fil de l´eau des fiches de signalement non anonymisées ainsi qu’une habilitation aux organisations syndicales à l’application, sont indispensables à la bonne prise en charge dans les formations spécialisées.

La DGFiP est en état d’urgence, il est temps que des avancées positives soient déclinées.

Notre syndicat Solidaires Finances Publiques est attaché à son administration, ses missions et les personnels qui la composent et sera toujours présent et déterminé pour les défendre. »

 

Note d’orientation ministérielle :

 

Cette note annuelle constitue un cadre de référence essentiel pour les orientations des actions et des démarches en matière de Santé, Sécurité et Conditions de Travail au niveau du ministère. Elle comporte 6 axes d’actions :

 

Compte-rendu de la Formation Spécialisée sur les questions de Santé, Sécurité et Conditions de Travail (FSSSCT) du 16/10/2023

 

En ouverture de cette FSSSCT, les représentant·es Solidaires Finances Publiques ont lu la déclaration liminaire ci-dessous :

 

« Monsieur le Président,

Nous voici réunis ce jour pour notre dernière Formation Spécialisée de l’année 2023. Quatre ans après le passage de la loi de la destruction de la fonction publique, pour une mise en œuvre des nouvelles instances au 1er janvier 2023, nous ne pouvons toujours pas aborder le sujet du règlement intérieur. La neutralisation du dialogue social durant la période de conflits autour de la réforme des retraites n’excuse pas l’impréparation totale de la DGAFP sur le sujet.

La rédaction du Règlement Intérieur du CSA et de la FS au CSA a fait l’objet d’un cycle de groupes de travail au niveau ministériel et d’un groupe de travail le 5 septembre dernier. Ces travaux devaient aboutir à la construction d’un Règlement Intérieur en mesure de garantir un dialogue social de qualité à la DGFIP. Les amendements demandés avaient tous pour seule motivation la poursuite de cet objectif. Ils ont pratiquement tous été rejetés.

La DGFIP , oserions-nous dire comme à son habitude, s’est affranchie de ces travaux et a construit son Règlement Intérieur sans tenir compte des demandes des organisations syndicales et sans tenir compte du Règlement Intérieur de notre Ministère.

Ainsi, le Règlement Intérieur du CSAR et de la FSR de la DGFiP révolutionne la hiérarchie des normes, car si il devait rester ainsi, il serait inférieur en droits des personnels au Règlement Intérieur du CSA Ministériel et de la FS Ministériel !

Alors sauf à nous annoncer que la DGFiP n’appartient plus au Ministère, l’inscription du RI tel qu’il est rédigé aujourd’hui envoie un mauvais signal quant à la qualité du dialogue social souhaité dans cette nouvelle instance !

Ce point à l’ordre du jour doit être revu aujourd’hui même en CSAR, en espérant que la DGFiP aura revu sa copie, comme l’ont d’ailleurs exigé les représentants du Secrétariat Général lors du GT ministériel qui s’est tenu le mardi 26 septembre 2023.

Revenons à l’incident industriel de ces tous derniers mois ayant conduit, une fois encore, à une forte dégradation des conditions de travail des agentes et agents concernés. GMBI n’a pas été le 1er tsunami technologique, législatif, ayant submergé les services, mais il a englouti les personnels sous des charges insupportables et des conditions de travail totalement dégradées

Les grandes évolutions de la DGFiP tournées vers l’e-administration conduisent à éloigner les usagers des services de proximité, ou comme avec GMBI à faire que ce sont eux qui se substituent aux services de la DGFiP pour saisir les éléments utiles aux mises à jour des informations d’occupation des propriétés immobilières qu’ils possèdent. Une grande souffrance tant pour les usagers que pour les collègues ! Les sollicitations envers nos services, déjà saturés, ont explosé cet été notamment, sans oublier dans un second temps le risque de contentieux qui en découlera.

La campagne IR s’est télescopée avec la question de GMBI.

Il était donc à craindre que cette année l’accueil téléphonique, électronique ou physique, soit particulièrement compliqué, chronophage et donc anxiogène pour les collègues.

Comme Solidaires Finances Publiques le pressentait, les difficultés sont bel et bien présentes et les conditions de travail des personnels sont fortement dégradées dans les services avec des RPS à gogo, et des tensions importantes au sein des équipes de travail.

Encore une fois pourrait-on dire. Il est urgent que la Direction générale se rende enfin compte qu’avec les suppressions d’emplois et les moyens disponibles au sein de nos services, il va être extrêmement difficile pour les agents de répondre à toutes les sollicitations des contribuables dans la période. Par ailleurs, tout ce qui n’est pas fait (ou mal fait) au 1er semestre se traduira par un afflux de réceptions, de contentieux en fin d’année.

 

Concernant le COM 2023/2027 qui voulait donner de la visibilité aux personnels, Solidaires Finances Publiques ne peut que constater que l’exercice de communication est raté.

En matière de gestion de la fiscalité des particuliers, pouvez-vous nous indiquer quel est l’avenir des SIP, quelles sont les missions qui seront dévolues aux agentes et agents ? Au-delà de l’évolution des missions, pouvez-vous nous dire quelles structures pour quelles missions et quelles conséquences en termes de conditions de travail, et d’évolution de l’immobilier ?

En matière de fiscalité professionnelle, le démantèlement se poursuit, cassant les chaînes de travail avec la mise en place des centres de contact professionnels. Alors comment intégrer le transfert des recettes fiscales des Douanes vers la DGFiP sans moyens suffisants alors que les enjeux budgétaires sont colossaux ? Dans ce domaine, nous avons les mêmes questions : quelle organisation des missions ? Quelle évolution des structures ?

A cela s’ajoute dans la sphère du contrôle fiscal la déclinaison du plan anti-fraude version G. Attal. Comment vont s’organiser la mission, les structures du Contrôle Fiscal, les objectifs de la programmation et la volonté d’augmenter le contrôle du patrimoine ?

Concernant les missions foncières et cadastrales, le développement des outils numériques tels que le foncier innovant, le fiasco GMBI, l’arrivée de la taxe d’urbanisme dans un flou total ont et vont modifier également les chaînes de travail.

Et pour les services de la gestion publique, le COM déroule une nouvelle dégradation des missions avec l’allégement du contrôle hiérarchisé de la dépense, la multiplication des services de la gestion financières et des services de facturation.

Monsieur le Président, il est de votre responsabilité et celle de la Direction Générale d’être clair et concret sur les évolutions des missions et des structures, de fournir les fiches d’impact des évolutions prévues (missions, structures, conditions de travail, immobilières) aux représentantes et représentants des personnels en Formation Spécialisée.

Pour Solidaires Finances Publiques, il est donc urgentissime de s’attaquer aux difficultés et aux raisons qui malmènent le quotidien des personnels. Tel sera l’enjeu d’une partie de nos travaux, qui bien entendu ne peuvent être décorrélés des discussions que nous devons avoir sur la question des missions et des moyens.

Pour conclure, Solidaires Finances Publiques rappelle son attachement à une politique en Santé Sécurité et Conditions de Travail d’envergure au sein de la DGFiP. Les sujets sont nombreux et d’importance cruciale pour les agents et agentes de la DGFiP, sujets saillants largement exprimés dans le cadre de l’observatoire interne du ministère. Pour l’instant, les mesures prises et les déclinaisons nous laissent sceptiques quant à la réelle volonté du gouvernement, du ministère et pour nous de la DGFiP, d’un dialogue social de qualité. Nous attendrons de voir si la DGFiP engagera les moyens nécessaires et mettra ces sujets à la place qu'ils méritent. »

 

Cette déclaration liminaire a été suivie d’une minute de silence à la demande des organisations syndicales à la mémoire de Dominique BERNARD, le professeur d’Arras violemment assassiné vendredi 13 octobre.

 

Compte-rendu de la Formation Spécialisée sur les questions de Santé, Sécurité et Conditions de Travail (FSSSCT) du 22/06/2023

 

En ouverture de cette FSSSCT, les représentant·es Solidaires Finances Publiques ont lu la déclaration liminaire ci-dessous :

 

« Monsieur le Président,

Le 15 mai 2023 étaient publiés sur Ulysse les résultats de l’Observatoire Interne 2023 de la DGFIP. Et il n’y a pas de quoi pavoiser. Le titre de l’article consacré à cet observatoire mentionne, je cite « une expression des agents plus critique qu'il y a un an, avec une érosion notable de plusieurs indicateurs ».

Si l’article souligne une participation constante par rapport à l’Observatoire Interne 2022 pour l’ensemble de la DGFIP, on note toutefois une forte baisse, et une sous représentation, par rapport aux effectifs de notre administration des catégories C et B, ainsi qu’une très faible représentation des effectifs travaillant dans les SIP, SIE ou CDC. Ce sont pourtant les services parmi les plus impactés par les dernières restructurations.

L’Observatoire interne 2023 fait donc ressortir une érosion notable des indicateurs sur de nombreux thèmes abordés. Ainsi, les agentes et les agents sont majoritairement pas optimistes, pas motivés, et estiment les changements trop rapides. Elles et ils ne sont pas satisfait·es du contenu de leur travail, pas d’avantage satisfaits des conditions de formation. Elles et ils considèrent ne pas avoir assez de marges d’autonomie, que la charge de travail est mal répartie et trop conséquente, ne sont pas satisfait·es des possibilités d’avancement et de promotion, et la quantité de stress augmente…

Ces constats sont plus qu’alarmants !

Par ailleurs, et alors que la thématique de l’état d’esprit des agentes et agents était abordée pour la première fois, l’Observatoire Interne a fait ressortir des sentiments tels que l’inquiétude et la fatigue, ainsi qu’une motivation et une satisfaction de travailler pour le ministère en nette diminution.

Les chiffres viennent conforter ce que nous dénonçons : la dégradation des conditions de travail, des évolutions à marche forcée et plus généralement la destruction de nos chaînes de travail. Les réformes incessantes, les nombreuses atteintes à nos missions, à nos structures affectent les agents dans leur quotidien de travail. Ce sont des signaux forts que l'administration doit prendre en considération.

A l’heure où la DGFIP s’interroge sur son attractivité et met en œuvre d’importants moyens vis-à-vis de l’extérieur pour séduire et attirer des candidat·es potentiel·les aux concours et aux appels de candidatures, il est urgent qu’elle se préoccupe également de son attractivité « vue de l’intérieur ».

Solidaires Finances Publiques exige l’arrêt des réformes déstructurantes de nos missions de service public, la revalorisation des rémunérations de l’ensemble des personnels, une augmentation des possibilités de promotion et de meilleures conditions de travail.

Par ailleurs, concernant le fonctionnement de cette instance, 6 mois après sa mise en place, nous ne disposons toujours pas de règlement intérieur.

Solidaires Finances Publiques souhaite donc mettre au vote une délibération qui sera lue après cette déclaration liminaire. »