Actualités

En introduction de ce Comité Social d’Administration Local, les élu·es de Solidaires Finances Publiques 56 ont lu la déclaration liminaire suivante :

 

« Madame la Présidente,

Le compte n'y est pas... pour les services publics !

Notre ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a de nouveau affirmé ce dimanche que les ministères devront dépenser moins l’année prochaine, appelant à de nouvelles économies, à la suppression d’agences, d’opérateurs de l’État et de postes d’agent·es publics.

Elle a également affirmé qu’il faut “une réorganisation massive de l’Etat, revoir les recrutements et les revalorisations salariales”. Selon elle, “le compte n’y est pas”.

C’est surtout pour les agent·es publics et les services publics qu’il n’y est pas.

Il n’y a pas eu de revalorisations salariales générales depuis déjà bien longtemps dans la fonction publique alors même que la situation pour de nombreux·es agent·es est de plus en plus difficile. Le décrochage entre les salaires du public et du privé est bien réel et n’est ni soutenable pour les agent·es publics ni justifiable.

Pourtant, l'État devrait être un employeur exemplaire vis-à-vis de celles et ceux qui font chaque jour tenir les services publics, facteurs de redistribution et de cohésion sociale.

Ce qu’annonce Amélie de Montchalin n’est ni plus ni moins qu’une étape de plus dans la destruction des politiques publiques et des services publics que la population plébiscitent pourtant et dont on sait que lorsqu’ils disparaissent, grandissent colère et sentiment d’abandon faisant le lit de l’extrême droite.

Pour Solidaires, il faut au contraire augmenter les salaires des agent·es publics, levier indispensable pour améliorer l’attractivité de la fonction publique, notamment en revalorisant le point d’indice, en l'indexant sur l’inflation et en attribuant 85 points d’indice pour toutes et tous.

Il est également nécessaire de donner des moyens humains et matériels aux services publics pour qu’ils soient accessibles à toute la population dans tous les territoires.

La santé, l’éducation, la culture et tous les autres services publics sont notre bien commun.

Les agent·es publics et les services publics ne sont pas un coût mais bien une richesse.

La question de la dégradation des conditions de travail est plus que jamais centrale au sein de la DGFiP. L’interprétation par la DGFiP des résultats de l’observatoire interne interroge.

Comment se satisfaire d’une « amélioration » aussi fragile des conditions de travail ?

Si 33 % des répondant.es se projettent favorablement dans leur avenir professionnel (+3 % par rapport à 2024), cela reste très en deçà des 67 % enregistrés dans l’ensemble de la fonction publique d’État.

Si 51 % des collègues déclarent une motivation stable ou en hausse, ce chiffre doit être relativisé par rapport aux 77 % de la FPE. Par ailleurs, 33 % des agent.es se sentent fatigué.es, tandis que 30 % se disent désabusé.es.

Autre indicateur marquant : seuls 23 % des agentes et agents de la DGFiP se sentent acteurs des changements qui les concernent.

Compte-rendu de la Formation Spécialisée en Santé, Sécurité et Conditions de Travail (FSSSCT) du 03/06/2025

 

1. Budget :

Nous connaissons enfin le montant du budget dédié à l’amélioration des conditions de travail pour 2025. Pour le Morbihan, il s’élève à 68 008 €, soit 8,7 % de moins que le montant servant de base de travail que nous avait donné la Direction en mars dernier, s’appuyant à l’époque sur le budget alloué en 2024.

La différence entre les agent·es pré-inscrit·es aux formations et les inscriptions définitives étant trop importantes, certaines devront être regroupées ou annulées, faute de participant·es.

Pour Solidaires Finances Publiques, il faudrait élargir le catalogue des formations proposées (formations à l’écologie, formations sous forme de théâtre pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles comme c’est fait dans le 49,…), et revoir les dates de programmations, malgré la contrainte budgétaire des débuts d’années.

Nouveauté pour la fin d’année : la mise en place de sensibilisations (et non de formations à proprement parlé) avec des mises en situations immersives à l’aide de casques de réalité virtuelle.

Les élu·es de Solidaires Finances Publiques, qui ont pu tester ce nouvel outil en amont, souhaitent rester très prudent·es.

  • Sur le matériel : l’image proposée par les casques de tests n’était pas satisfaisante, laissant apparaître un flou assez désagréable, et la finesse d’affichage n’était pas au rendez-vous. En revanche, le duo lunettes/casque sert bien le propos de l’immersion. En instance, Mme Ahbab, animatrice de la Politique Ministérielle de Prévention, nous a indiqué que les casques utilisés pour les sensibilisations seront de meilleure qualité.

  • Sur le contenu : le catalogue proposé est vaste, et les élu·es de Solidaires Finances Publiques ont demandé à ce que les sensibilisations proposées soient choisies en concertation, que le contenu détaillé soit communiqué en amont (notamment sur les quiz et les réponses préconisées, qui ne sont pas toujours en adéquation avec les valeurs portées par Solidaires Finances Publiques). Les élu·es de Solidaires Finances Publiques ont également insisté pour que les sensibilisations proposées ne le soient que sur des sujets pour lesquels des formations « classiques » ne peuvent pas être proposées, ou pour lesquels l’utilisation de la réalité virtuelle a un réel intérêt immersif.