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Le 7 mars, mettons la DDFIP 66 à l'arrêt !

Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salariés font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.

Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

Ne nous laissons pas voler nos vies et notre droit à la retraite en bonne santé ! Rien ne justifie une telle réforme. Elle s’inscrit dans l’idéologie capitaliste qui vise à nous faire travailler toujours plus pour enrichir, les actionnaires et les plus riches.
Défendons nos droits, partageons le travail et les richesses. Toutes et tous en lutte et en grève pour nos retraites et faisons du 7 mars une véritable journée morte !

Un rassemblement de l'ensemble des agents de la DDFIP 66 est prévu devant la direction au square Arago à partir de 7H30.

Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable !

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Ce 26 janvier, les agents de la Fonction Publique ont reçu, pour beaucoup sur leurs mails personnels, un message dont l’expéditeur est la Direction Générale des Finances Publiques. Ce message est en fait une communication de la part du ministre de la Fonction Publique, Stanislas Guérini. Le ministre dans sa communication prêche la parole du gouvernement sur le projet de réforme des retraites.

Solidaires Finances Publiques condamne l’utilisation des adresses personnelles fournies à l’administration, car elles n’ont pas vocation à être des boites de réception de la propagande politique qu’elle soit gouvernementale ou non. En effet, le texte de loi n’étant ni encore voté ni promulgué, cette forme de communication du gouvernement est donc partisane et dès lors contraire aux valeurs d’un état républicain.

Nous réaffirmons que ces adresses sont données pour recevoir des informations sur nos carrières, nos rémunérations (ENSAP) mais aussi dans le cadre d’urgence de l’exercice de nos missions.

Les personnels n’ont jamais consenti expressément à recevoir la propagande gouvernementale sur leur messagerie personnelle comme c’est le cas aujourd’hui. Cette manoeuvre est contraire au règlement général de la protection des données personnelles.

Nous vous proposons d'envoyer un mail à la direction générale, à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. sur la base du modèle suivant :

Monsieur le Directeur général,

Le ministre de la Fonction et de la Transformation Publiques, Stanislas Guérini, dans son message envoyé sur mon adresse personnelle, indique que nous pouvons vous interpeller pour répondre à nos interrogations.

Tout d'abord, je conteste l’utilisation de ma messagerie personnelle, qui lui a servi pour faire de la propagande gouvernementale à un projet de loi.

J’ai fourni mon adresse en toute confiance quant à son utilisation pour recevoir des informations sur ma carrière, ma rémunération (ENSAP) mais aussi dans le cadre d’urgence de l’exercice de nos missions. Or, ce mail envoyé de façon délibérée s’immisce dans ma vie personnelle.
Je n’ai pas besoin de la parole du ministre pour me faire ma propre opinion et je trouve ce moyen déplorable, partisan et antidémocratique.

Du coup, pourriez-vous m’indiquer si :

  • je vais travailler plus longtemps étant né(e) le XX/XX/XXXX ?
  • le système de la décote et de la surcote qui défavorise les carrières hachées, notamment sensibles pour les femmes, va perdurer ?
  • les primes liées au régime indemnitaire, qui constituent une part non négligeable dans ma rémunération, vont s’intégrer au calcul de la pension ?
  • ma rémunération sera enfin augmentée significativement, ce qui permettrait d'augmenter les retenues pour pension et de facto le budget alloué au CAS pensions ?
  • la retraite progressive sera accordée à toutes et tous sans condition et sans perte de droits à pension ?
  • la retenue pour pension civile sur l’indemnité mensuelle de technicité sera enfin alignée sur la retenue pour pension liée au traitement indiciaire brut ?

Je vous remercie, Monsieur le Directeur général, de l’attention que vous porterez à mon mail, même si je ne suis pas convaincu(e) que les réponses apportées me démontreront l’utilité de ce projet de réforme.

Cordialement

Vous pouvez également mettre en copie la directrice départementale des PO.

Le taux de grévistes sur la DDFIP 66 est de 35,03 %.

Ce 31 janvier 2023 a une nouvelle fois été marqué par la forte opposition des salariés du privé, des fonctionnaires, des jeunes, des précaires et des retraités à la volonté de ce gouvernement de nous faire travailler jusqu’à 64 ans minimum. Partout dans les territoires, les manifestations étaient plus nombreuses et les cortèges ont rassemblé encore plus de monde que le 19 janvier.

Les agents de la Direction Générale des Finances publiques ont à nouveau montré leur opposition déterminée à ce projet de loi. Beaucoup ont pris un congé pour pouvoir manifester.

Alors que les sondages, les grèves et les manifestations montrent l’impopularité de ce projet de réforme, le gouvernement s’entête à vouloir la mettre en œuvre en affichant, comme il en a l’habitude, beaucoup de mépris envers celles et ceux qui s’y opposent. En effet, selon le gouvernement, nous ne défendrions que le droit à la paresse et une « société sans travail, sans efforts » ! Ce gouvernement fait le choix de tourner le dos à la justice sociale.

Cette nouvelle journée de grève et de manifestations démontre, une fois de plus, que passer sa vie au au travail n’est pas notre projet. Elle démontre aussi que d’autres choix économiques et politiques doivent être envisagés. Oui, aux finances publiques, nous savons pertinemment que de l’argent, il y en a pour financer nos retraites !

Petit rappel, le financement des retraites est basé sur les cotisations sociales qu’elles soient salariales ou patronales. Depuis des années, des exonérations fiscales et sociales sont accordées pour soit-disant rendre compétitives nos entreprises et accorder du pouvoir d’achat supplémentaire à une partie des salariés (salariés au SMIC, salariés effectuant des heures supplémentaires, primes exceptionnelles...)
Ces choix politiques mettent en difficulté le système de financement à long terme avec une population vieillissante. Si le soutien à l’économie peut s’entendre, ce ne sont pas aux salariés et aux retraités d’en payer le prix fort, avec toutes les conséquences induites sur leur santé, leur pouvoir d’achat, bref : leur vie !

Face au mépris de ce gouvernement, face à sa volonté d’accentuer les inégalités, de baisser le niveau des pensions et de réduire les dépenses publiques sur le dos des salariés, les mobilisations quelles que soient leur forme doivent se poursuivre et s’enraciner car d’autres choix sont possibles pour porter un monde meilleur !

C’est dans ce sens que Solidaires Finances Publiques appelle d’ores et déjà aux nouvelles journées de grèves et de manifestations interprofessionnelles du 7 et 11 février.

50,42 % d'agents grévistes à la DDFIP 66, près de 18 000 personnes dans les rues de Perpignan !!

La première journée de grève et de manifestations pour le retrait de la nouvelle contre-réforme des retraites a été un véritable succès. Cela faisait bien longtemps que les grèves et les manifestations n’avaient pas été aussi massives !

Malgré cela le gouvernement s’entête à nous faire croire que la nouvelle contre-réforme des retraites serait nécessaire, utile et juste pour sauver notre système par répartition. Selon lui, allonger le temps de travail serait la seule solution pour financer les retraites. C’est un mensonge et le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) le dit lui même : il n’y a pas de souci majeur de financement des retraites !

Derrière ce mensonge se cache une autre réalité, celle de réduire les dépenses publiques sur le dos des salariés et cette contre-réforme permettra de compenser la baisse des impôts de production des entreprises comme l’a indiqué le gouvernement français dans ses engagements à la Commission Européenne et dans le budget 2023 !

Cette contre-réforme permettrait de dégager 8 milliards d’euros par an dès 2027, n’y a t-il pas un autre moyen que de le faire que sur le dos des salariés ?

Petite comparaison non exhaustive :

- Suppression de l’ISF : perte de 3 milliards d’euros par an pour les recettes de l'Etat.
- Instauration de la Flat tax sur les revenus financiers : perte de 900 millions par an.
- Fraude et évasion fiscales : entre 80 et 100 milliards par an.
- Cadeaux fiscaux et aides publiques : environ 160 milliards par an, environ 1/3 du budget de l’État, soit 3 fois plus qu’il y a 20 ans.
- Baisse des impôts sur les sociétés entre 2018 et 2022 : 30 milliards.
- Réduction des cotisations sociales patronales : + de 350 milliards d’euros depuis 2018.
- Niches fiscales : 90 milliards.

On le voit, de l’argent il y en a pour financer nos retraites et plus encore. Ce sont des choix politiques, économiques et de partage des richesses !

Après le 19 janvier, il faut continuer et amplifier la mobilisation, ne pas se résigner et se mobiliser pour gagner. Pas un jour de plus, pas un euro de moins, ne nous laisson pas voler nos retraites !!

Toutes et tous en grève le 31 janvier 2023, montrons-leur notre détermination !

Mourir au travail n'est pas notre projet !

La manif du 66 dans la presse :