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A crise majeure réponse à la hauteur : pour une contribution exceptionnelle sur les plus aisés

La loi de finances rectificative a été votée pour faire face à une situation elle-même exceptionnelle. Le Président de la République a parlé à plusieurs reprises de « guerre », évoquant la nécessité d’un effort national et annonçant même des « décisions de rupture » à l’avenir. Mais pour l’heure, force est de constater que la justice fiscale et sociale attendra.

Les mesures de soutien à l’économie sont en cours d’application et du fait de cette crise, la France connaîtra cette année une récession estimée par la loi de finances rectificative à un point de produit intérieur brut (PIB). Les déficits publics plongeraient à 3,9 % du PIB. S’il faut endiguer la crise « coûte que coûte », encore faut-il que l’on évite à l’avenir de faire payer ce coût à la population par une nouvelle vague d’austérité budgétaire qui provoquerait des dégâts sociaux et économiques déjà durement éprouvés par les populations après la crise de 2008.

L’histoire a montré que des décisions exceptionnelles ont été prises face à une guerre (avec la création de l’impôt sur le revenu en France en 1914) ou une crise d’ampleur (avec le new deal aux États-Unis qui a vu croître fortement la progressivité du système fiscal). Mais ce type de mesure n’est pas prévu dans la période. Pourtant, sans affecter le pouvoir d’achat de l’immense majorité de nos concitoyens, il eut été possible d’instaurer par exemple, une contribution sur le patrimoine des plus aisés.

La valeur globale brute du patrimoine des ménages s’élevait à 12 618 milliards d’euros fin 2016. Or, 1 % des français détient 16 % du patrimoine total des ménages. Un taux faible (O,2%) sur le patrimoine des plus aisés procurerait par conséquent un rendement d’un peu plus de quatre milliards d’euros, six milliards pour un taux de 0,3 %, etc.

Le même raisonnement peut se tenir en matière de revenus, très concentrés sur le haut de la distribution. Le prélèvement forfaitaire unique provoque un manque à gagner budgétaire annuel d’environ 3,5 milliards d’euros. Un retour au droit commun ne serait pas seulement rentable, il contribuerait également à renforcer le consentement à l’impôt et constituerait une première « décision de rupture », à tout le moins un premier petit pas...

En attendant, ce que procurerait ces mesures, c'est bien un rendement budgétaire qui manque cruellement à une action publique déjà victime de choix budgétaires restrictifs et durement sollicitée, dans la période mais aussi plus tard...

Pour l’heure, le gouvernement a surtout laissé la possibilité à l’employeur de puiser unilatéralement des jours de réduction de temps de travail ou de déplacer des jours de congés, des jours de repos prévus par les conventions, de forfait et des jours de repos affectés sur le compte épargne-temps du salarié.

Chacun jugera de l’équité de l’effort demandé aux uns et aux autres...

La loi d’urgence sanitaire votée par le Parlement comporte un certain nombre de dispositions.

Parmi elles figure l’article 7 qui prévoit « de modifier les conditions d’acquisition de congés payés et permettre à tout employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés dans la limite de six jours ouvrables, des jours de réduction du temps de travail et des jours de repos affectés sur le compte épargne‑temps du salarié, en dérogeant aux délais de prévenance et aux modalités d’utilisation définis au livre Ier de la troisième partie du Code du travail, les conventions et accords collectifs ainsi que par le statut général de la fonction publique ».  Et « en même temps », le gouvernement n’a pas empêché les entreprises de procéder à des licenciements. L'idéologie demeure, les "mesures de ruptures" annoncées par Emmanuel Macron attendront...

 

Bonjour à toutes et à tous,

C'est avec une grande tristesse mais conscient de cette nécessité que nous vous informons du report de notre Assemblée Générale.

Dès que la situation sera revenue à la normale nous programmerons un nouveau moment de partage et de convivialité.

Bon courage et prennez soins de vos proches.

Amitiés syndicales.

Le secrétariat de section.

A l’ordre du jour de ce CHSCT, nous avions entre autres à valider des décisions prises en Groupe de Travail à savoir : Les formations, les achats et travaux financées par le CHSCT , l’analyse des registres SST. Les fiches de signalements, la situation de différents services (en souffrance) étaient également au programme de cette instance. Un avis nous était demandé à propos du projet de la réorganisation de Nouveau Réseau de Proximité. Au vu du décret n° 2019-1441 du 23 décembre 2019 ce sera certainement la dernière fois que le CHSCT sera amené à émettre un avis en matière de projet important. En effet cette prérogative reviendra au CT puis en 2022 au CSA (Comité Social d’Administration).