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Face à l'absence de dialogue social et au refus de la DG d’entendre et de considérer les revendications des agent·es, Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques et F.O.DGFiP dénoncent des politiques menées au détriment des personnels et expriment notre colère face à la poursuite des suppressions d’emplois injustifiées et au mépris croissant envers les agent.es et leurs représentant.es.

 

Du jamais vu à la DGFiP !

Amélie Verdier , Directrice Générale de la DGFiP a ce matin au CSAR “emplois-budget” innové dans le mépris des représentantes et représentants du personnel. Nous avions en effet décidé de venir lire une déclaration liminaire intersyndicale et de ne pas siéger au vu de la thématique du CSAR et du dialogue social dégradé. Nous voyant debout, elle nous a invité à nous asseoir par “respect mutuel pour ses équipes” et si tel n'était pas le cas, elle ne nous permettait pas de lire notre déclaration ! Du jamais vu à la DGFiP ! La période est décidément inédite ! Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques et F.O.-DGFIP sommes donc partis !

Amélie Verdier aura beau s'ériger en arbitre des élégances, au regard de la situation des services et du mal-être des agentes et des agents et nonobstant le respect que nous portons aux équipes d'administration centrale, nous avons mieux à faire qu'à respecter les convenances. Le mépris c'est de réussir l'exploit de ne pas respecter deux fois la même promesse sur les emplois, de continuer à tailler dans les budgets et de prendre des décisions unilatérales. S'offusquer de notre liberté de ton n'y changera rien. Notre légitimité réside dans la confiance que nous portent les personnels.

 


Madame la Directrice générale,

Si nous sommes venus avant l’ouverture de ce CSAR « emplois-budget », ce n’est évidemment pas pour y siéger.

Les dernières déclarations en lien avec le contexte actuel ne laissent aucun doute sur une austérité qui va encore s’abattre dans des proportions inédites sur le monde du travail, la fonction publique et la DGFiP.

Aujourd’hui plus que jamais, les 550 nouvelles suppressions d’emplois sont pour nous illégitimes et sonnent comme une véritable provocation alors que 2025 avait été annoncée comme une année blanche en termes de suppressions d’emplois.

Infondées, à l’heure où la Cour des Comptes souligne que le déficit se creuse du fait d’une contraction conséquente des recettes.

Elles sont inacceptables par des personnels épuisés, démotivés mais qui continuent tant bien que mal de tenir la maison et n’ont droit qu’à quelques mots de félicitations en guise de reconnaissance. Elles vont fragiliser, une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, l’exercice de nos missions et accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels.

Il est donc pour nous inenvisageable d’être associés de quelque façon que ce soit à ces politiques de réduction des moyens alloués à la DGFiP. Désormais, qui plus est, ce point est inscrit à l’ordre du jour, ici et dans les CSA locaux, pour simple information comme si la question de l’emploi était désormais devenu un sujet accessoire ou secondaire alors qu’elle est au coeur de toutes nos problématiques. Jusqu’à quand continuera-t-on d’adapter l’exercice de nos missions aux moyens qu’on nous refuse au nom de l’exemplarité, de la responsabilité, du contexte sanitaire, de la compétitivité, de la stabilité et demain peut être au nom de l’effort de guerre ?

Outre le ridicule d’un Gouvernement qui feint de s’interroger publiquement sur ce que font les différentes administrations, nous n’attendons pas grand-chose de positif des résultats d’une énième revue des dépenses dont les résultats doivent être remis ces jours-ci. Si au moins celle-ci pouvait être enfin l’occasion de mettre en avant la diversité et la richesse des métiers de la DGFiP trop souvent réduite à la partie visible de ses attributions fiscales.

Si nous sommes venus aujourd’hui, c’est donc également pour vous exprimer notre colère :

  • Colère face à une prétendue stabilité dont on sait désormais qu’elle n’est que la continuation de politiques publiques qui affaiblissent depuis des décennies le service public et continuent à être déroulées à la DGFiP contre les agents qui n’en peuvent plus.
  • Colère face à une bien curieuse conception du dialogue social. Lors de votre prise de fonction il y a 1 an, vous nous aviez assuré de votre attachement à un dialogue social respectueux et constructif. Force est de constater que nous n’avons pas la même définition d’un dialogue social respectueux et constructif.

Est-ce respectueux et constructif que la présidente de la FSR méprise les représentantes et représentants de l’instance, leur coupe la parole et décide unilatéralement de ce qui doit être ou non discuté ?

Est-ce respectueux et constructif de refuser obstinément à cette instance, l’impulsion d’une stratégie nationale pour améliorer la politique de santé, de sécurité et des conditions de travail à la DGFiP et de prendre à la légère les trop nombreux suicides de nos collègues. ? Il n’est en particulier pas entendable que l’administration réfute d’emblée tout lien avec le travail, y compris lorsqu’un événement dramatique se déroule sur le lieu de travail

Est-ce respectueux et constructif quand nous apprenons sur Ulysse, à l’occasion de vos vœux, la mise en place du concours national à affectation locale suivi d’un GT vide d’informations ?

Est-ce respectueux et constructif d’imposer la fin des mouvements locaux pour les cadres A via une note fin janvier, alors que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour du GT ni même des LDG qui on été présentées en CSAR ?

Est-ce respectueux et constructif de ne répondre à aucune des interpellations des organisations syndicales ?

Est-ce respectueux et constructif de ne pas disposer avant son ouverture des éléments d’informations complémentaires qui vous ont été demandés à l’occasion de ce CSAR ?

Est-ce respectueux et constructif quand le DGA dénigre allègrement, dans toutes les directions locales où il se déplace, la communication des organisations syndicales ?

Est-ce enfin respectueux des personnels de multiplier les mesures restrictives de remboursement de frais de déplacement et notamment pour tout ce qui a trait aux actions de formation ou qui motive la remise en cause subreptice des équipes départementales de renfort ?

Non ! Le passage en force des réformes accentuant la dégradation des conditions de travail, impactant tant nos vies professionnelles et personnelles est inacceptable !

Si pour vous un dialogue social respectueux et constructif se traduit par un rouleau compresseur de réformes dont vous avez la charge de nous informer, en faisant fi des impacts sur les agents et le service public, alors ce sera désormais sans nous !

Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques, F.O.DGFiP, sont attachés au service public et à représenter les agentes et les agents qui le rendent tous les jours. Ils méritent plus de considération dans les politiques qui sont menées. Ils méritent davantage de respect. Cela passe aussi par l’écoute de leurs représentants syndicaux et que les instances ne servent pas simplement à l’administration de considérer que la formalité du dialogue social est satisfaite.

Il vous arrive, Madame la Directrice Générale, de déplorer notre absence dans les instances dites de dialogue mais pour le dire comme La Rochefoucauld : « Il faut écouter ceux qui parlent si on veut en être écouté. »

Un proverbe français nous rappelle aussi qu’à l’approche de l’orage : « quand il tonne, il faut écouter tonner. »

Le Premier ministre a écrit aux organisations syndicales représentatives de la fonction publique le 13 mars pour inviter à une réunion au sujet de la réforme des retraites le 19 mars prochain.

Cette réunion est dépourvue d’ordre du jour précis. Le courrier du Premier ministre n’est accompagné d’aucun document. Il s’agit juste de recueillir des “points d’attention”.

Il s’agit pour le Gouvernement d’organiser les apparences d’une consultation, alors même qu’il verrouille l’objet de la discussion.

Le Premier Ministre a en fait fixé un cadre extrêmement contraint : il faut un régime à l’équilibre à horizon 2030, ne pas occasionner de dépenses supplémentaires pour les finances publiques et ne pas augmenter les cotisations patronales, ce qui revient à supprimer toute marge de manœuvre possible à une négociation.

Pour Solidaires fonction publique, il appartient au Gouvernement de mettre sans délai sur la table des propositions d’amélioration de la retraite des fonctionnaires et des agent·es en général. La précarité en hausse, la stagnation salariale et la dégradation des conditions de travail conduisent les travailleurs et travailleuses à se détourner du service public. La faiblesse des effectifs est en effet l’un des facteurs qui conduit à déséquilibrer le financement de la retraite des fonctionnaires.

On est aujourd’hui bien loin de propositions sérieuses et concrètes.

En conséquence, Solidaires fonction publique ne se rendra pas à cette réunion, et appelle les personnels à construire une mobilisation à même d’imposer ces sujets au Gouvernement.

 

2025 03 17 13 04 44

Vous trouverez ci-dessous la liminaire de Soidaires lors du CSA du jeudi 13 mars :

pdfliminaire.pdf

 

Voici l'ordre du jour de ce CSA :

2025 03 16 15 04 43 ODJ CSAL 2 2025 13 03 2025.pdf Adobe Acrobat Reader 32 bit

Usagers Normands, Hervé Morin vous prend pour des pommes !

 

2025 03 12 19 08 19 20250307 Tract usagers intersyndicale.pdf Adobe Acrobat Reader 32 bit

 

Le secteur ferroviaire en Normandie, comme partout en France, est en danger !!!


Les politiques libérales menées depuis des décennies ont affaibli ce service public essentiel, privant les voyageurs de trajets sûrs, abordables et respectueux de l’environnement. La privatisation et la logique de rentabilité à tout prix menacent de démanteler un système qui devrait avant tout servir l’intérêt général.

L’ouverture à la concurrence n’est pas gage d’efficacité et de développement pour le mode ferroviaire. Les exemples multiples dans d’autres pays le démontrent (Suède, Allemagne, Angleterre…).
Le règlement européen OSP (Obligation de Service Public), cité à maintes reprises par le Gouvernement, n’oblige en rien d’ouvrir à la concurrence.
Le gouvernement et les Autorités organisatrices ne sont pas face à une « obligation européenne », mais font un choix délibéré d’ouvrir à la concurrence, coûteux et dangereux pour le service public ferroviaire. D’ailleurs, les Régions Occitanie et Bretagne ont fait le choix de ne pas ouvrir leurs lignes à cette concurrence.

 

AVENIR DU FRET SNCF
Malgré une situation catastrophique après plus de 10 ans d’ouverture à la concurrence dans le transport de marchandises, sa liquidation est effective depuis le 1er janvier 2025.
Hélas, cela se traduit sur le territoire normand par une sous-utilisation des capacités ferroviaires et portuaires pour transporter les marchandises.

 

Les conséquences de l’ouverture à la concurrence pour les voyageurs Normands :

Des tarifs en hausse :
La mise en place de la concurrence future entre opérateurs risque de faire flamber les prix des billets, rendant les trajets en train inaccessibles pour de nombreuses familles. Ce fut déjà le cas en 2023 et 2024 où la hausse cumulée du prix des billets atteint près de 10 % sur les lignes Normandes.

Une dégradation du service : Les suppressions des personnels dans les gares et dans les trains diminuent les services et dégradent la sûreté pour les usagers.

Une dégradation de la ponctualité observée entre 2023 et 2024 :
- Hausse de 30 % des trains supprimés, 354 en 2024 pour 269 en 2023.
- Hausse de 31 % des retards supérieurs à 30 minutes, 735 en 2024 pour 561 en 2023.

La sécurité sacrifiée :
Les coupes budgétaires dans l’entretien et le personnel mettent en péril la sécurité des voyageurs et du personnel ferroviaire.

Hervé Morin se targue d’avoir développé l’offre ferroviaire en Normandie depuis le lancement des Lignes Nomad, mais il n’en est rien, le nombre de trains entre 2019 et 2025 n’a pas augmenté, notamment avec la fermeture des lignes Le Havre-Rolleville et Gisors- Serqueux. Les annonces de trains supplémentaires (70 par semaine) ne sont qu’un retour au plan de transport d’avant COVID.
De plus, il s’obstine à ne pas vouloir appliquer aux entreprises de plus de 11 salariés, le Versement Mobilités (VM) qui l’autorise à prélever 0,15% de la masse salariale de ces entreprises pour financer les mobilités régionales, manque à gagner estimé à 45 millions d’euros ! Cela représente 25 % du budget total de 180 millions d’euros dédié à l’exploitation des lignes Normandes, somme qui permettrait d’améliorer les mobilités des Normands !!!!!

Unissons-nous pour une alternative solidaire et écologique !

Pour un service public de qualité : Défendons un réseau ferroviaire fiable, accessible à toutes et à tous, avec des tarifs justes et des services de proximité.

Pour l'emploi : En réhumanisant nos gares et nos trains pour lutter contre l’insécurité mais aussi contre la précarité en exigeant des embauches pérennes et des conditions de travail dignes pour tous les Cheminots.

Pour l'écologie : En développant le plan de transport des trains en Normandie (TER mais aussi TGV). Le train est un mode de transport durable. Promouvons le ferroviaire et notamment le transport de marchandises pour réduire notre empreinte carbone, protéger notre environnement et les générations futures.