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Lundi 14 octobre 2024, le conseil municipal de Barentin (ville proche de Rouen) a voté à l’unanimité la mise en place de congés menstruels pour les agentes de la ville, en cas de règles douloureuses. Elles auront droit à une autorisation spéciale d’absence de 2 jours par cycle menstruel et de 3 jours dans le cas d’une interruption volontaire de grossesse (IVG). Le compagnon pourra également bénéficier de 2 jours de congés pour accompagner sa partenaire.
Un progrès bienvenu et dont nous nous réjouissons, mais qui cherche aussi à combler un besoin de recrutement au-delà du seul bien-être de ses agentes : cette ville emploie 250 agent-es et souhaite « que l'agente se sente bien au travail, qu'elle ne soit pas en difficulté » et pense que « c'est aussi un facteur d'attractivité pour la collectivité ». Et, pour pouvoir profiter de ces congés, il sera nécessaire pour les agentes de demander à leur médecin un certificat médical valable un an « pour douleurs incapacitantes ou endométrioses ». Concernant l’IVG et les fausses couches, l’agent-e devra présenter les documents au service des ressources humaines, au moyen d'une déclaration sur l'honneur. Le planning familial pose la question du secret médical et préconise « des congés pour convenance personnelle, sans avoir à en préciser la raison ».
Notre position est claire sur le sujet : lors de notre dernier congrès d’avril 2024, les débats ont pointé « des éléments essentiels dans la perspective d’un changement profond de société qui se traduiront concrètement par des revendications et des actions claires », et parmi ceux-ci : « les revendications d’un congé hormonal (dont menstruel), de 26 jours par an, sans justificatifs, inclusif, pour de meilleures conditions de travail de plus de la moitié de la population ». Rappelons que cette avancée reste une victoire car si ce sujet est de plus en plus pris en compte dans nos différents secteurs d’activité, c’est grâce aux luttes féministes et syndicales sur la santé au travail !
 
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Non reconduction de la possibilité de payer ses courses alimentaires avec ses tickets restaurant au 1er janvier 2025

Afin de soutenir le pouvoir d'achat des salariés, la loi du 16 août 2022 sur le pouvoir d'achat a permis l'utilisation jusqu'à fin 2023 des titres restaurants pour l'achat de tous les produits alimentaires dans les magasins de grande distribution. Le dispositif a été prolongé sur toute l'année 2024.

Il a pris fin au 31 décembre 2024.

"Nous avons appris que dans de nombreux départements, la Directrice ou le Directeur a octroyé aux agents qui travaillaient à leur bureau les mardis 24 ou 31 décembre 2024, des facilités horaires :
* soit un départ à 15h, avec une correction de temps "non comptabilisé" jusqu'à 16h
* soit un départ à 16h avec une heure ajoutée sur les compteurs.

Fort de cette information, Solidaires Finances Publiques 76 a demandé à la DRFIP l'autorisation d'un tel aménagement.

Voici la réponse :

'il n'y a pas de disposition départementale visant à assouplir les horaires pour la fin d'année.

En conséquence, le début de la plage variable reste fixée à 16H pour les 24 et 31 décembre, sauf consignes expresses de la direction générale qui viendraient autoriser cet assouplissement d'ici Noël."

Comme la DG n'a pas donné de consignes en ce sens, pas de facilité horaire dans le 76.

Le Directeur parle de manque de reconnaissance, cela peut passer par des choses simples.

 

L’Assurance Maladie vient de rendre son rapport annuel sur les risques professionnels en 2023. On y apprend que 1287 décès étaient liés au travail en 2023, soit plus de 3 par jour. C’est aussi 60 de plus qu’en 2022. 759 étaient dus à des accidents du travail, 332 à des accidents de trajet et 196 à des maladies professionnelles.

Pour Solidaires, ces chiffres sont inacceptables, parce que largement évitables. Ils sont sans doute en dessous de la réalité, tant les employeurs mettent tout en œuvre pour éviter la mise en cause de leur responsabilité. Il est pourtant évident que tout le monde devrait rentrer chez soi en vie et en bonne santé après sa journée de travail. Ces morts sont le résultat des choix des employeurs de faire passer leurs profits et les gains de productivité avant la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses.

De même, tout accident survenu sur le lieu de travail indique des conditions de travail et une organisation dysfonctionnelles. Toute maladie professionnelle suggère des risques qui pèsent sur tou∙tes les collègues, sur les riverain∙es, sur les consommateurs et consommatrices et sur l’environnement.

 

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