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Le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est le document qui permet de recenser et d'évaluer l’ensemble des risques professionnels. Réalisé et mis à jour annuellement par chaque chef de service, il sert de support à la Direction et aux organisations syndicales pour organiser le Programme annuel de prévention (PAP), et apporter des mesures de prévention concrètes, c’est-à-dire passer du diagnostic à l’action (rappelons utilement l’obligation de résultat de la Direction en matière de sécurité prévue à l’article L. 4121-1 du Code du travail).

 

Le DUERP directionnel, disponible sur Ulysse 38, apparaît bien souvent comme un gadget technocratique difficile à s’approprier de par une nomenclature absconse. La consultation duRéférentiel ministériel des risques professionnels, qui vise à faciliter l’identification, l’évaluation et la prévention des risques professionnels, peut permettre d’y voir plus clair en identifiant rapidement les situations d’exposition d’un collectif de travail, ainsi que les principaux enjeux des risques identifiés, et en aidant à la recherche de mesure de prévention à partir d’exemples donnés. Enjeux d’autant plus importants que notre administration est l’objet d’une redéfinition et transformation sans précédent de ses missions, réseaux et organisations du travail, le tout dans une crise sanitaire inédite.

 

Sans une participation active des agents, l’évaluation des risques liés à l’organisation du travail est impossible. Nous invitons les agents à se saisir des prochaines réunions « conditions de vie au travail – risques professionnels » pour échanger et analyser le travail réel, c’est-à-dire le travail tel qu’il se réalise effectivement au quotidien dans chaque situation particulière (à différencier du travail prescrit -objectifs fixés par la hiérarchie, modes opératoires attendus, règles de sécurité, outils, instruments, machines…), et ainsi indiquer ce qui les empêche de faire du bon travail, débattre des mesures qui pourraient être prises pour alléger leur charge de travail et améliorer leurs conditions de travail.

Ce travail permet ensuite de mettre en évidence de façon précise dans un service par exemple les tâches qui ne sont plus faites, dans un autre l’encadrement défaillant, ou encore des applications informatiques complexes…

 

 

Comment cette campagne DUERP va-t-elle se dérouler ?

 

Votre chef de service doit obligatoirement tenir une réunion avant le 15 avril 2022, convoquée au moins 10 jours au préalable. Il doit tenir compte de vos choix, sans essayer de les moduler ou de les changer. Ceci est encore plus vrai pour les « risques psychosociaux » (= risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental).

Nous rappelons que la campagne DUERP ne se substitue pas au Registre santé et sécurité au travail. Les agents peuvent y retranscrire leurs observations en matière d’hygiène et de sécurité dans le travail quotidien, pour :

  • Signaler un dysfonctionnement, une anomalie ;
  • Poser des questions relatives à l’hygiène, à la santé et à la sécurité du travail ;
  • Proposer des améliorations relatives à l’hygiène, à la santé et à la sécurité du travail.

Le registre est ouvert à tous les agents de la DGFIP. Chaque agent a la possibilité d’inscrire sur ce registre l'ensemble des observations et toutes les suggestions qu’il juge opportun de formuler dans le domaine de la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail.

 

N’hésitez pas à nous faire remonter toute difficulté rencontrée lors de cette campagne. Si votre souffrance au travail n’est pas la priorité de la direction, elle reste celle de vos représentants Solidaires qui se battront encore pour que les conditions de vie au travail ne soient pas que de l’affichage !

 

Bonjour,

Pour retrouver l'ensemble de notre publication locale de février 2022, cliquez sur l'image ci-dessous :

Le Charman Son février 2022

Avec la nouvelle année,

l’entretien d’évaluation pointe le bout de son nez…

Pour Solidaires Finances publiques de l’Isère, il faut boycotter cet exercice toxique de mise en concurrence des agents !!!

Nous réaffirmons la nécessité d’organiser des entretiens collectifs dans les services pour qu’apparaisse un véritable dialogue sur l’organisation de notre travail et comment améliorer notre service public. Cet entretien individuel nie la réalité de nos missions qui s'inscrivent dans une chaîne de travail. Il gomme les aspects collectifs, de mutualisation et de solidarité qui sont le quotidien des agents. Il met en compétition les agents, au détriment d'une indispensable coopération. D’ailleurs, le résultat obtenu se situe à l'opposé des valeurs du statut général de la Fonction Publique dont l’orientation libérale est en marche (Action publique 2022, loi de transformation du 6 août 2019).

Gardez en mémoire que cet entretien n’est pas du tout obligatoire. Vous pouvez tout à fait choisir de ne pas assister à cet exercice nauséabond d’individualisation de vos « performances » professionnelles qui contribue un peu plus à isoler les agents. Bien entendu, cela ne doit pas avoir d’incidence sur compte rendu d’entretien professionnel. Nous vous invitons à rester attentifs aux objectifs réalisés ou assignés, à l’avis porté sur votre aptitude à exercer les fonctions du corps supérieur, au tableau synoptique et aux appréciations faites par votre hiérarchie.

Entretien 2022

Par exemple, si vous souhaitez exprimer par courriel votre refus de principe de participer à l'entretien, vous pouvez adresser le courriel suivant en réponse à la convocation : « L'entretien individuel tel qu'il est proposé ne correspond pas à la réalité de nos missions de service public qui s'inscrivent dans une chaîne collective de travail. C'est la raison pour laquelle je ne me rendrai pas à l'entretien individuel ».

Enfin, quel que soit votre choix, vos élus et représentants de Solidaires Finances publiques de l’Isère sont présents pour vous accompagner, vous conseiller et vous défendre si besoin. Vous serez bientôt destinataires du numéro du journal de notre organisation « l’Unité » qui traite de l’entretien individuel. Il s’agit déjà d’une première information.

Au moindre doute, nous sommes disponibles pour répondre à vos demandes et vos interrogations :

Téléphone : 04-76-39-39-90 ou 04-76-39-39-93

Courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Solidaires Finances Publiques a appelé les agentes et agents de la DGFIP à être en grève ce 27 janvier sur la question de la rémunération et du pouvoir d’achat.

Dans un contexte difficile de crise sanitaire où 50 % des agents sont en télétravail et donc éloignés des collectifs de travail, cette journée n’a, sans aucun doute, pas été à la hauteur de l’enjeu mais elle a été marquée par de nombreuses manifestations sur l’ensemble du territoire. Nous étions ainsi 1 500 sur Grenoble. Si la grève a été faible (12,78 % en Isère, 9,67 % nationalement) elle ne doit pas cacher la réalité sociale y compris à la DGFiP. Depuis des années les personnels subissent des pertes massives de leur pouvoir d’achat dues au gel de la valeur du point d’indice, à la non revalorisation depuis 2010 de leur régime indemnitaire et à l’inflation. Et aujourd’hui de plus en plus de collègues ont du mal à terminer convenablement leur fin de mois.

Le 27 janvier marque le retour des questions sociales sur le devant de la scène et c'est une bonne nouvelle. Aujourd’hui plus que jamais la hausse des salaires dans le privé comme le public, la hausse des pensions et des minimas sociaux est centrale. Vivre dignement de son travail est une revendication juste et légitime dans un monde où les plus riches ont vu leur fortune s’envoler dans le contexte de crise. Les mesures gouvernementales prises ces derniers mois pour soutenir le pouvoir d’achat, indemnité inflation 100 euros, chèque énergie ne sont que des pansements à une situation sociale non soutenable. Il y a urgence à obtenir des mesures pérennes en augmentant les salaires, les retraites et les minima sociaux, mesures qui permettront de mieux répartir les richesses.

Ces choix sont possibles, c’est à nous toutes et tous de faire qu’ils deviennent notre réalité.

C’est dans ce sens que, pour Solidaires Finances Publiques, cette journée de mobilisation doit n'être qu’une première étape pour exiger et obtenir notre dû. Nous continuerons, dans les semaines qui viennent à agir autour de notre campagne « exigeons notre dû » afin de peser dans les futures négociations et obtenir à minima une revalorisation de notre régime indemnitaire.

Manif 27 janvier 2022