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Je boycotte, tu boycottes,
nous boycottons !

 

Comme chaque début d'année, du 25 janvier jusqu'au 22 mars 2024, ton responsable de service va t'inviter à participer à l'entretien professionnel (qui n'est toujours pas obligatoire, rappelons-le !). Derrière ce moment idyllique décrit par l'administration se cache une arme de destruction massive des collectifs de travail.

Cet outil ne fait qu’accroître l'individualisation dans le but d'isoler les agents et de les mettre encore plus sous pression. Il faut plus que jamais inverser cette tendance et réaffirmer l'évidence et l’importance du collectif de travail.

Cet entretien individuel nie la réalité de nos missions qui s'inscrivent dans une chaîne collective de travail. Il gomme les aspects collectifs et de solidarité qui sont le quotidien des agents de la DGFiP. Il met en compétition les agents, au détriment d'une indispensable coopération. Le résultat obtenu se situe à l'opposé des valeurs du statut général de la Fonction Publique.

Solidaires Finances Publiques a toujours été favorable à la discussion sur l'organisation du travail, mais celle-ci doit se faire de manière globale au sein d'un service et non de manière individuelle. La perte de repères et le mal-être des agents ne cessent d’augmenter. Il faut combattre cette dérive et rappeler le sens du collectif ! Avec son compte-rendu, l’entretien individuel est devenu l’étape centrale d’un dispositif qui non seulement conditionne de manière encore plus arbitraire la promotion interne des personnels, mais va également devenir l’outil de la rémunération variable et individualisée (à la tête du client en somme) portée par le RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel).

Quant au dialogue, il se résume souvent à un monologue, voire parfois même malheureusement à un réquisitoire pour certains… Ce n’est pas pour rien si la DGFiP elle-même considère que l'évaluation individuelle est constitutive d'un risque psychosocial !

Un Comité Social d’Administration Locale (CSAL) de la DDFiP de l’Isère s’est réuni jeudi 1er février 2024. Ont siégé pour Solidaires Finances Publiques 38 : Jean-Marc Geoffray (Direction - Division des Affaires Juridiques), Patricia Réolon (SGC La Mure), Clément Peyrard (SIP Grenoble Chartreuse-Grésivaudan), Maude Four (SGC Saint-Marcellin), Catherine Delaye (SPFE Grenoble) et Sylvie Brun (PCE Sud Isère 1).

Après lecture d’une liminaire par vos représentants de Solidaire Finances Publiques 38, que vous trouverez ci-dessous, le président de l'instance Philippe Leray a ouvert les débats.

pdfLiminaire Solidaires Finances Publiques 38 - CSAL du 01.02.2024


Outre des approbations de procès-verbaux des CSAL de 2023, ce comité avait surtout pour but de voter sur le règlement intérieur local du CSAL et de sa formation spécialisée (FS). Bien qu’ayant fait de nombreux amendements à ce règlement en collaboration avec la CFDT/CFTC et l’UNSA (voir projet publié sur Ulysse 38), la Direction n’a tenu compte d’aucune de nos propositions de modification. Elle a donc soumis au vote le règlement intérieur type fourni par la Direction Générale. Aussi, vos représentants syndicaux ont voté unanimement contre ce simulacre de dialogue social. L’instance devra donc se réunir de nouveau mercredi 14 février afin que ce règlement intérieur soit une nouvelle fois soumis au vote des représentants du personnel.

Mais, au fait, de qui se moque-t-on ? Cette instance a été mise en place depuis le 1er janvier 2023 au profit (ou aux dépens) de la suppression des anciens comités techniques locaux (CTL) et des CHSCT. Le règlement intérieur est soumis au vote plus d’un an après la mise en place du CSAL. Une fois de plus le manque d’anticipation de l’administration a de quoi laisser rêveur. Pour cette dernière, cette refonte des instances est encore une opportunité de biaiser le dialogue social et diminuer les prérogatives de l’action syndicale au détriment des droits et de la défense des agents.

Nous ne nous laisserons pas endormir : la défense de nos métiers, emplois et conditions de travail reste notre priorité !

Programme de formation interprofessionnelle de l'Union syndicale Solidaires Isère - 1er semestre 2024

 

 

 

 

 

  • Formation « Fascismes et extrême droite » : mardi 21 mai et mercredi 22 mai 2024 ;

 

  • Formation « Autodéfense numérique » : vendredi 24 mai 2024 ;

 

  • Formation « CSE - 50 salarié·e·s » : du lundi 27 au vendredi 31 mai 2024 ;

 

  • Formation « Notre écologie contre leurs profits » : jeudi 27 juin et vendredi 28 juin 2024.

 

Les formations auront lieu dans les locaux de l'Union syndicale Solidaires Isère : 3 rue Federico Garcia Lorca, 38100 GRENOBLE. Repas gratuits sur place – parkings gratuits à proximité immédiate – arrêt tramway A MC2-Maison de la Culture / bus C4 Paul Claudel / C5 Teisseire.

Papiers_Retraite_pour_toutes_et_tous

Le Conseil constitutionnel vient de rendre publique sa décision concernant les articles de la loi asile et immigration sur lesquels il était saisi.

Si l’Union syndicale Solidaires ne peut qu’être soulagée par la censure des 32 articles, nous le redisons : c’est l’ensemble du texte qui était à censurer. Cette loi est la plus régressive depuis 40 ans en matière d’immigration. Elle aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitants étrangers dont beaucoup sont nos collègues de travail.

L’Union syndicale Solidaires condamne l’irresponsabilité de ce gouvernement de pompiers pyromanes qui prétend combattre l’extrême droite en validant une partie de son programme tout en en renvoyant la responsabilité sur les juges du Conseil constitutionnel.

La mobilisation entre maintenant dans une nouvelle phase. Il est encore temps de ne pas promulguer cette loi qui entache nos valeurs de fraternité et de solidarité.

Alors que des grèves de travailleurs et travailleuses sans-papier sont toujours en cours, parfois depuis plus de deux ans comme à Chronopost, et que des grèves étaient recensées ce jour dans plusieurs secteurs, et notamment le secteur associatif de la solidarité, les mobilisations doivent se poursuivre et s’amplifier.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser pour le retrait total de cette loi raciste et xénophobe, pour la liberté de circulation et d’installation et pour la régularisation de tous les sans-papiers.

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