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Le 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, intervient cette année dans un contexte de plus en plus marqué par des guerres terriblement meurtrières, notamment en Ukraine et en Palestine. Nos organisations réaffirment leur engagement pour une paix juste et durable dans le cadre du droit international, qui ne peut se faire aux conditions de l’agresseur.
En France, Emmanuel Macron et son gouvernement accentuent les politiques d’austérité. Alors que les entreprises bénéficient de milliards d’euros d’aides publiques sans contreparties, que leurs actionnaires se servent chaque année des dividendes records, le pouvoir exécutif multiplie les milliards « d’économies budgétaires ».
Outre la poursuite de la casse de nos systèmes de sécurité et de protection sociales, c’est l’ensemble des services publics qui est visé.
À l’évidence, le pouvoir en place attaque l’ensemble du monde du travail qu’il s’agisse des personnes privées d’emploi ou des salarié⋅e·s.
Les missions et les moyens des trois versants de la Fonction publique et les situations faites aux agentes et les agents sont au premier rang de ces attaques inacceptables.
Alors que de nombreux services sont déjà réduits à l’os, que la qualité du service public et les conditions de travail des agent⋅e·s ne cessent de se dégrader, ce ne sont pas moins de 20 milliards d’euros de coupes budgétaires qui vont être effectuées sur 2024. 2025 s’annonce au moins aussi redoutable.
Alors que les personnels subissent une nouvelle et importante baisse de pouvoir d’achat sur 2022 et 2023 (5 % d’augmentation générale pour 10 % d’inflation), Stanislas Guérini confirme qu’il n’entend procéder à aucune mesure salariale générale dont notamment aucune revalorisation de la valeur du point d’indice. Pour nos organisations, l’année 2024 ne saurait être une année blanche en matière de revalorisation salariale !
Alors qu’aucune organisation syndicale n’en est demandeuse, le projet de loi Fonction publique porté par Stanislas Guérini promeut un prétendu mérite et aggrave les conditions de développement du clientélisme et de l’arbitraire dans les déroulements de carrières et les rémunérations individualisés, vise à faciliter le licenciement, tout cela dans un calendrier relevant d’un passage en force... pour rogner encore les garanties protectrices des personnels et de l’intérêt général.
Opposées à ces politiques nocives, nos organisations syndicales portent et affirment que des mesures alternatives sont indispensables, possibles et finançables.
Face au refus réitéré du pouvoir exécutif d’apporter des réponses à nos revendications, l’heure est à la poursuite de la mobilisation.
C’est pourquoi, nous appelons les agentes et les agents de la Fonction publique à participer massivement aux manifestations du 1er mai.
Nouvelle étape du processus de mobilisation après celles des 8, 19 et 26 mars derniers, agent·e·s du public et salarié·e·s du privé, étudiant⋅e·s et lycéen⋅ne·s, retraité⋅e·s, privé⋅e·s d’emploi, soyons toutes et tous dans les rues le mercredi 1er mai !
Tract Solidaires Finances Publiques 1er mai 2024
Tract intersyndical interprofessionnel 38 1er mai 2024
Après les lois Travail 1 (2016) et 2 (2017), la Loi de transformation de la fonction publique (2019), la réforme des retraites, les réformes de l’assurance chômage (2023), c’est maintenant au tour du service public et des agentes et agents qui le font vivre d’être les cibles.
Le futur projet de loi de Stanislas Guérini vise clairement à mettre fin au statut des fonctionnaires. En s’attaquant aux droits et garanties des agentes et agents publics, c’est le service public rendu aux habitantes et habitants qui est également visé : notre bien commun à toutes et à tous. C’est le monde du travail qui est attaqué et ses travailleurs et travailleuses du public comme du privé.
En prétendant réformer « pour l’efficacité de la fonction publique », ce gouvernement poursuit les politiques libérales en baissant toujours plus les moyens. Réduisant ainsi encore plus l’action du service public.
Son projet est clair ! À travers la rémunération au mérite, l’individualisation des carrières, la suppression des catégories ou encore son obsession de faciliter le licenciement pour insuffisance professionnelle : c’est la destruction de tout cadre collectif et d’égalité entre les agent·e·s de la fonction publique qui est recherché. C’est aussi la baisse générale de la qualité du service public pour toutes et tous et particulièrement pour les plus précaires d’entre nous. Le projet gouvernemental fait voler en éclats les principes fondateurs du statut de la fonction publique (neutralité, indépendance, ...) garants de services publics au service de l’intérêt général. Macron et son gouvernement à travers cette nouvelle réforme veulent accélérer la casse et la marchandisation des services publics ou de ce qu’il en reste !
Ce projet ne sort pas de nulle part : il fait partie intégrante de la politique libérale d’un président au service des intérêts du capitalisme contre l’ensemble des droits des usagères et usagers des services publics et de ceux des travailleurs et travailleuses du privé comme du public !
Cette réforme doit être combattue toutes et tous ensemble ! Pour cela, l’Union syndicale Solidaires mettra en place une campagne nationale.
Cette campagne sera à visée des fonctionnaires et de tous et toutes les agent.es de la fonction publique, elle réaffirmera la nécessité et les fondements des statuts d’une part, et à visée des usagers et usagères sur la nécessité du service public d’autre part.
L’Union syndicale Solidaires appellera à l’unité d’action syndicale la plus large et agira pour construire la mobilisation nécessaire et légitime pour défendre le service public acteur de la cohésion sociale, de la protection de l’environnement et fondement de notre modèle social !
Le service public n’est pas une marchandise, il est la richesse de celles et ceux qui n’ont rien. Sa défense est donc un enjeu social majeur. Aussi il doit être renforcé, réhumanisé.
Cela passe entre autres par :
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la défense du statut de la Fonction publique
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l’augmentation des salaires
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l’amélioration des conditions de travail
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des recrutements à la hauteur des besoin
Depuis quelques semaines, on a vu se multiplier les convocations de militant·e·s, et une vague de criminalisation de l’action syndicale, plus particulièrement autour du soutien à la Palestine : convocations par la police de militant·e·s de Solidaires Étudiant-e-s ensuite poursuivi·e·s pour « apologie du terrorisme », convocation d’un militant de SUD-Rail, et pressions sur le représentant de SUD Aérien.
La nouvelle de la condamnation du représentant de la CGT du Nord à un an de prison avec sursis pour un simple mot dans un tract nous a atterré·e·s… et nous lui témoignons tout notre soutien.
Tandis qu'un processus génocidaire est en cours à Gaza, ce gouvernement choisit de s’attaquer aux milieux syndicaux, associatifs, ou politiques, au nom de l’ordre public, sur des critères flous et plus que discutables, en instrumentalisant les massacres du 7 octobre 2023.
Comment ne pas y voir une dérive grave de ce gouvernement au pouvoir, qui encourage, valide et cautionne les convocations policières, les décisions préfectorales et les décisions de justice qui vont dans ce sens ?
Les tentatives d'interdiction de la Marche contre le racisme, l'islamophobie et pour la protection de tous les enfants du 21 avril, pour « risques de trouble à l’ordre public », semblent également signer une nouvelle ère : celle où l’on ne peut plus mettre le mot même de « violences policières » comme motif d’une manifestation. La manifestation du 19 septembre 2023 suite au meurtre de Nahel Merzouk avait pourtant été autorisée.
Depuis plusieurs années, Solidaires alerte sur les dérives autoritaires de ce gouvernement, sur les attaques régulières contre des libertés publiques, nos libertés syndicales, de manifestation, de grève.
Un Comité Social d’Administration Locale (CSAL) de la DDFiP de l’Isère s’est réuni mardi 2 avril 2024. Ont siégé pour Solidaires Finances Publiques 38 : Jean-Marc Geoffray (Direction - Division des Affaires Juridiques), Patricia Réolon (SGC La Mure), Clément Peyrard (SIP Grenoble Chartreuse-Grésivaudan), Maude Four (SGC Saint-Marcellin), Catherine Delaye (SPFE Grenoble) et Sylvie Brun (PCE Sud Isère 1).
Vos élus ont lu la liminaire ci-dessous afin, une fois encore, d'alerter l'administration sur la situation du SPFE de Grenoble (cliquer sur l'image pour accéder au pdf).
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