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Le 25 novembre c'est la journée internationale contre les violences faites aux femmes, manifestons contre toutes les violences sexistes et sexuelles !

 

En France, depuis 2017 ce sont 848 féminicides ayant fait plus de 1000 enfants orphelin∙es qui ont été commis
par un conjoint ou un ex conjoint. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants qui
en subissent les conséquences ne diminue pas (213 000 par an) tout comme les viols ou tentatives (94 000 par
an). La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).

Une femme en situation de handicap sur 5 a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été
confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe.

La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite, l’impunité des agresseurs persiste. La justice reste encore largement sourde à reconnaître ces violences.

pdfAppel_25_novembre_2.pdf

 

 

 

 

Les négociations salariales n’évoluent pas dans le sens attendu par les agents.

Pour preuve, s’il en était besoin, cette annonce d’une prime GMBI, attribuée à moins d’un·e agent·e sur 5.

Voilà l’avenir de la DGFiP, des primes calculées selon le niveau d’emmerdes créées par l’ignorance de celles et ceux qui nous dirigent.

Les organisations syndicales demandaient un montant socle pour toutes et tous, avec une possibilité de majoration sur une mission plus impactante que d’autres. La DG a tranché : « on fait comme on avait prévu et ce que veulent les agent·es, on s’en moque », de là à dire que ça devient la coutume, il n’y a qu’un pas.

L'on ne comprend pas bien le terme utilisé actuellement de négociation salariale puisqu'il n'y a aucune négociation.

Donc cette prime viendra récompenser les agent·es qui ont fait face à cette marée humaine que ce soit à l'accueil téléphonique, phyisique ou via e-contact, qui ont entendu sans cesse les mots « on n’y comprend rien », « tout est fait en dépit du bon sens » mais aussi « vous savez très bien que j'habite là » et « il faut que je fasse votre travail maintenant ?, vous êtes payés pour quoi ? ».

Pas de jaloux, sauf peut-être celles et ceux qui n’auront pas un sou, le même montant pour chacune et chacun.

500 € en compensation de la fatigue accumulée, des pleurs incontrôlables, des arrêts maladie, de la mauvaise gestion de certains qui a entraîné le dépôt d’une alerte...500 € pour solde de tout compte.

Ne vous inquiétez pas, le DG l’a publié sur Ulysse :

« Cette campagne, inédite, fait actuellement l'objet de travaux de retours d'expérience entre les équipes et avec le réseau car par plusieurs aspects, elle s'est avérée insatisfaisante. Au regard des permiers retours, un plan d'amélioration du dispositif est en cours d'élaboration. Elle a néanmoins pu se dérouler jusqu'à son terme grâce à l'investissement et à l'engagement des agents mobilisés dans la gestion, le conseil et l'accueil des usagers. »

Agentes et agents, si vous ne l’avez pas encore fait : signez la pétition intersyndicale qui circule dans les services.

Les négociations continuent sur la partie pérenne de la rémunération et vos organisations syndicales ont besoin de tout le poids que peut leur apporter cette pétition. Elle n'est pas en ligne, mais disponible auprès de vos correspondant·es Solidaires Finances Publiques. 


De prime abord, la rémunération au mérite est une idée qui peut paraître séduisante ou pas.

Alors qu’on nous demande d’en faire toujours plus en étant toujours moins, comment ne pas vouloir que son engagement professionnel, ses compétences soient enfin reconnues et récompensées ? Mais est-ce bien cela, la rémunération au mérite ?
Ce dispositif pose la question de l’évaluation de l’ensemble du travail effectué qui ne peut être mesuré scientifiquement. Elle repose donc sur une appréciation subjective du chef de service qui pourra faire la part belle au rendement plutôt qu’à la qualité(on peut déjà constaté que souvent le temps est contrôlé mais pas la qualité), à l’acceptation des réformes, des fusions et des délocalisations plutôt qu’à une réflexion sur le travail, à la docilité plutôt qu’à la défense du service public rendu ...

De nombreuses études font remonter les soupçons de favoritisme et les doutes des agent.es quant à la compétence des cadres à évaluer la performance.
Il ne faut pas oublier par ailleurs qu’une carrière c’est long et qu’au hasard des affectations et du management, le/la « méritant·e » d’une année peut ne plus l’être l’année suivante et voir la prime lui échapper.

Et quid des aléas de la vie qui peuvent impacter la performance au travail ?
Les personnes malades ou atteintes d’un handicap, les gens confrontés à des problèmes familiaux, en dépression risquent au surplus de subir des baisses de rémunération et financer ainsi la prime de collègues dont ils partagent le bureau.
Et que toucheront les femmes enceintes, les temps partiels, celles et ceux qui ont des contraintes familiales fortes, celles et ceux qui mutent et changent de métier, volontairement ou en raison des suppressions de postes ?
Les sources d’iniquité, et donc de frustration et de démotivation sont nombreuses.
Rappelons enfin qu’initialement, notre rémunération, détachée des contingences et aléas politiques, dégagée d’une «méritocratie» individuelle, était pensée comme une garantie de neutralité vis-à-vis des usagères et
usagers et reposait sur l’idée d’une recherche collective de l’intérêt général (qui fonde la notion même de service public). Cette notion de service public qui est souvent mise à mal le serait encore plus.

 

Pour l’ensemble de ces raisons Solidaires Finances Publiques refuse tout dispositif de rémunération au mérite.

PROJET DE LOI DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 2024 : LA SANTÉ DE LA POPULATION  TOUJOURS PLUS EN DANGER !

Malgré de beaux discours gouvernementaux sur la préservation de notre système de protection sociale ou la
prévention, le PLFSS 2024 se place dans la logique de ses prédécesseurs.

L’austérité et le flicage des arrêts maladie en sont les deux principaux éléments.

Un financement insuffisant
Le déficit prévu en 2023 est de 8,8 milliards d’euros, en 2024 11,2 milliards d’euros, 17,5 milliards d’euros
en 2027.
Si les dotations attribuées aux différentes branches (maladie, vieillesse, AT-MT, dépendance, famille)
sont revalorisées, elles le sont à un niveau inférieur à l’inflation ou quand c’est au même niveau, cela
intègre les mesures type Ségur de la santé.
Pour la branche maladie, l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) est augmenté de
3,5 % pour les soins de ville et de 3,2 % pour l’hôpital.
Le gouvernement tablant sur une inflation à 2,5 % pour 2024, alors que l’inflation sur un an est déjà de 5 % !
Même la Fédération hospitalière de France réclame un ONDAM à 4,5 %. Cela représente 3,5 milliards d’euros
de réduction des dépenses, hors crise COVID.

Résultat de ce budget très insuffisant, une nouvelle dégradation de l’hôpital public. .


Haro sur les arrêts-maladie !
Concernant les indemnités journalières, il est prévu un contrôle renforcé sur les arrêts de travail. Il est notamment prévu que l’avis d’un médecin contrôleur de l’employeur puisse permettre de suspendre le versement des indemnités journalières. C’est une mesure à condamner. Comme l’est l’article 39 qui rétablit le caractère dual de l’indemnisation des accidents de travail et maladies professionnelles (ou rente AT/MP)
et contredit au passage la jurisprudence récente de la Cour de Cassation qui ouvre à l’inverse la possibilité
d’une meilleure indemnisation en cas notamment de faute inexcusable de l’employeur.

Le gouvernement prépare d’autres mauvais coups et réfléchit à d’autres mesures (qui ne sont pas dans le PLFSS) comme renforcer le délai de carence (l’allonger ?, interdire sa prise en charge par l’employeur ou la prévoyance ?).


Des mesures positives à la marge

Quelques mesures positives ont été prises dans le domaine de la prévention comme la prise en charge de la
vaccination papillomavirus, la prise en charge à 100 %  des préservatifs pour les jeunes ou la précarité menstruelle.
La mise en place de la permanence des soins dentaires va aussi dans le bon sens
. Mais ces mesures
restent marginales au regard des attaques portées dans le PLFSS.
Le PLFSS 2024 poursuit donc la logique libérale austéritaire dans laquelle est lancée le gouvernement
Macron. Au détriment des besoins et de la santé de la population. Il lui faudra bien un 49.3 pour faire passer
la pilule.

Pour sortir de la logique austéritaire qui résulte des cadeaux faits au patronat qui creusent artificiellement
les déficits de la sécurité sociale,Solidaires revendique l’arrêt des exonérations de cotisations sociales patronales (72 milliards d’euros) et la mise en place d’une cotisation sociale sur les dividendes affectée aux caisses de
sécurité sociale.

Enfin, il faut en finir avec l’austérité imposée par le gouvernement au travers de l’étatisation de la sécurité sociale. La gestion de la sécurité sociale doit revenir dans les mainsdes intéressé·es, – salarié·es élu·es et population
– avec un vrai pouvoir de décision.

Et pour un système de soins répondant aux besoins de la population et une véritable protection sociale,


Solidaires appelle à se mobiliser massivement et à participer aux mobilisations

du Tour de France de la Santé.