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Audio-conférence du 30 mars avec la DG : point coronavirus

 

Le DG a ouvert les échanges pour indiquer que :

  • une première livraison de masques est lancée (140 000) qui devrait arriver dans les services identifiés la semaine dernière, d’ici le milieu de la semaine,
  • la livraison et l’installation des protections en plexiglass suivaient le même calendrier,
  • une deuxième commande de masques était partie, sa réception prévue dans 10 à 12 jours et livraison dans la foulée,
  • la DG fait tout son possible pour éviter toute rupture d’approvisionnement entre deux commandes.

Les problématiques relatives aux congés, aux entrées et sorties de quatorzaines sont toujours dans l’attente d’un arbitrage de la DGAFP.

Sur la campagne IR, les décisions seraient imminentes, le DG laissant sous-entendre que notre courrier au ministre suggérait un report au second semestre (?).

Solidaires Finances Publiques a tenu à apporter des précisions au sujet de la campagne IR pour :

  •  dire que notre demande visait un report jusqu’à la fin du confinement actuel et en fonction des évolutions en la matière
  • signaler que déjà certains chefs de services battaient le rappel des agents et des agentes pour préparer l’accueil téléphonique, mais aussi sur rendez-vous. Pour Solidaires Finances Publiques, c'est de l’inconscience.

 Le DG a tenté de nous expliquer les contraintes qui pesaient sur cette campagne IR, qu’il fallait se tenir prêt et fixer un point de départ, ce qui exclut, tant que le confinement demeure, toute réception physique (il promet une communication adaptée dès que les premières déclarations papiers seront acheminées, ce qui prendra du temps du fait des restrictions de distribution mises en place par La Poste). Nous avons insisté sur le fait qu’un accueil purement dématérialisé (téléphone et mél) ne devait pas conduire à rappeler dans les services un nombre trop élevé d’agentes et d’agents.

De plus, Solidaires Finances Publiques a également mis en garde la DG quant aux réactions légitimes des personnels dans le cas où toutes les dispositions de prévention n’étaient pas prises et appliquées.

Concernant la gestion des entrées et sorties de quatorzaine, Solidaires Finances Publiques a rappelé que le feu vert indispensable devait venir du médecin de prévention, à défaut du médecin traitant.

De plus, nous avons signifié qu’au-delà des remerciements reçus sur l'implication des personnels de la DGFiP de la part des pouvoirs publics, nous n’accepterions aucune pénalisation en matière de droits à congés et RTT, qu’il s’agisse des conditions d’ouverture de ces droits ou de leur utilisation.

Un rappel a été fait pour que les directions locales communiquent sur les plans de continuité d’activité auprès des personnels et de leurs représentants.

Solidaires Finances Publiques a demandé que les organisations devaient être associées dans le cadre d'élaboration du plan de reprise d 'activité. Le DG nous a indiqué qu’une cellule spécifique serait déployée pour préparer ce dernier et les OS seraient associées.

Solidaires Finances Publiques a également fait un focus sur la situation des SIE qui sera complété par l’envoi d’un mémo plus complet.

Les autres organisations ont pointé à peu près les mêmes sujets, mais aussi d’autres :

  •  les difficultés rencontrées par les agent.es dépourvus d’attestation de déplacement, faute à certains errements des directions et chefs de service (la seul présentation de la carte professionnelle est insuffisante pour les forces de Police) : demande de rappel qui sera fait par la DG.
  • l’activité des SPF/SDE et les incompréhensions qu’elle suscite : la DG prétend répondre aux « injonctions » des partenaires économiques et institutionnels concernant notamment les contrats d’assurance-vie.
  • les personnels chargés du courrier s’inquiètent au regard des informations diverses et contradictoires que déversent les chaînes d’information sur la durée de vie du virus sur certains supports : la DG estime qu’une consigne nationale de rétention ou de latence entre la réception du courrier, son ouverture et sa distribution n’aurait aucun sens compte-tenu de l’hétérogénéité des contextes locaux. Elle "glisse" que l’idéal serait que les personnels concerné soient dotés de gants... (NDLR : c’est bien ce que nous demandons).

Expertises et réponses à venir :

  •  les différences de traitement pour les agents.es des plateformes téléphoniques et le refus de permettre à certain.es de pouvoir travailler en mode « dégradé » depuis chez eux par transferts des appels sur leur matériel personnel (réponses généralistes) : réponse sera apportée demain.
  • plus largement, inquiétude de ne pas pouvoir mettre en œuvre les mesures de distanciation si lancement de la campagne IR et rappel des personnels en nombre (cf réponse plus haut de la DG).
  • sur les défaillances des entreprises qui s’octroient le droit de ne pas reverser TVA et PAS de leurs salariés pour faire face à la crise : fermeté affichée de la part de la DG comme en ce qui concerne les demandes de reports ou d’étalements d’échéance.
  • prise d’effets des résultats des concours C et de l’intégration des lauréats qui auraient démissionné de leur emploi précédent : la date d'entrée en formation est prévue pour le 18 mai, date à ce stade maintenue, mais compléments d’informations à venir dans la semaine.

 

Prochaine audio conférence avec la DG demain 31 mars.

 

L’État et l’action publique fonctionnent ? Merci aux agent.es des finances publiques, ces autres invisibles...

 

Pendant cette période de crise sanitaire et, dorénavant, économique, de nombreux agent.es des finances publiques assurent, eux aussi, leurs missions. Des missions essentielles au fonctionnement de l’action publique. Depuis près de deux semaines, un plan de continuation d’activité (PCA) a été mis en place au sein des services de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).

Ce PCA, qui a connu des évolutions récentes mobilise des agent.es, près de 40 000 (au bureau ou à distance) dans de nombreuses missions :

  • le traitement des demandes de report, d’étalement, de remboursement de crédit TVA, bref, des difficultés rencontrées par les entreprises,
  • les différents services d’accueil téléphonique,
  • le paiement des dépenses de l’État, des collectivités locales et du secteur hospitalier ou encore des salaires et des pensions des agent.es publics,
  • la tenue de la comptabilité et l’enregistrement de certains actes juridiques,
  • les différents services permettant au système informatique de la DGFiP de fonctionner,
  • la surveillance de certains actes,
  • les missions de gestion des ressources humaines, etc.

 Si l’on peut tirer un enseignement de cette crise, c’est celui de la place et du rôle de l’État et de l’action publique : or, les missions de la DGFiP sont tout simplement vitales à son fonctionnement et socialement utiles. Trop longtemps méconnues, pour ne pas dire déconsidérées par des gouvernements qui n’ont eu de cesse de réduire les moyens de la DGFiP, ces missions de service public au sens plein du terme prennent aujourd’hui tout leur sens. Et cela durera.

Depuis plusieurs années, le syndicat Solidaires Finances Publiques ne cesse d’alerter les gouvernements, les parlementaires et la presse sur le décrochage des moyens de la DGFiP (avec notamment 40000 emplois supprimés depuis 2002) au regard de l’évolution de la charge de travail et des besoins exprimés par nos concitoyen.nnes.

Cette crise vient brutalement rappeler l’urgence de changer d’approche. Les difficultés économiques seront malheureusement profondes et durables. Elles se retrouveront nécessairement dans la situation fiscale de nombreux particuliers et entreprises, tout comme dans les budgets de nombreuses collectivités locales et de l’État. Et au-delà du retard pris, il faudra également gérer le « courant » de l’activité économique lorsqu’elle reprendra son cours.

De fait, les services de la DGFiP seront durablement chargés et sollicités. Il est donc temps d’en prendre la réelle dimension car affaiblir la DGFiP, c’est affaiblir l’État et l’action publique dans son ensemble. Il faudra donc pour l’avenir mettre en œuvre des « décisions de rupture » permettant à la DGFiP d’assurer ses missions dans de bonnes conditions, avec une présence territoriale suffisamment fine pour faciliter l’accès des populations.

Notre organisation soutient et soutiendra résolument et sans réserve les agent.es des finances publiques afin qu’ils et elles soient enfin reconnu.es et puissent exercer leurs missions dans de bonnes conditions, ce qui bénéficiera à l’ensemble de la collectivité pour qu’enfin, l’avenir de la DGFiP ne soit plus marqué, comme cela est le cas depuis de trop longues années, par la régression.

 

Audio-conférence ministérielle du 27 mars avec Gérald Darmanin et Olivier Dussopt

Beaucoup de questions restent en suspens dans l’attente de précisions de la DGAFP ou de décisions plus politiques.

Ainsi, sur la question des congés en général (RTT en autorisation d’absence, report, voire obligation d’en poser..), des règles de « quatorzaine » (entrée, sortie, cas contacts), des frais de missions pour les agents en présentiel, des instructions ministérielles harmonisées sont attendues. Il en est de même pour les adaptations (quatorzaine) en fonction des préconisations du comité de crise sanitaire.

En attendant, les mesures préconisées par les médecins de prévention des MEF doivent demeurer.

Concernant les contractuels dont les contrats arriveraient à échéance, comme pour les éventuels futurs contrats, leur rémunération est maintenue, mais pourrait être versée sous forme d’acompte. Même chose pour les services civiques dont les contrats sont prorogés.

Concernant les laureats de concours, une ordonnance commune entre le ministère des comptes publics et celui de l’enseignement supérieur devrait être publiée dans les jours porchains. Elle doit apporter des précisions quant au sort des cursus de formation et les effets de leur suspension en termes statutaire et de rémunération.

Le secrétaire d’État à la FP a indiqué que la suspension du jour de carence n’aurait pas d’effet rétroactif au 16 mars 2020 comme demandé par plusieurs fédérations. Cette suspension étant liée à la loi d’urgence promulguée le 23 mars 2020, cette dernière prévoit la suppression du délai de carence pour tous les arrêts de travail liés à une maladie (pas forcément le coronavirus) pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire.

La campagne IR ne serait vraisemblablement pas reportée (décision finale la semaine prochaine), mais son calendrier aménagé. Le gouvernement semble bien embarrassé quand même en matière de communication sur cette échéance dans la période...

Plusieurs autres questionnements ont été renvoyés à expertise, notamment :

  •  Situation des agents en demi-traitement dans l’attente de la réunion des comités médicaux.
  • Demande d’ASA pour les curateurs et tuteurs de personnes en difficulté.

Les pouvoirs publics ne semblent pas très enclins à ce stade à l’octroi d’une rétribution supplémentaire pour les agents de MEF qui sont mobilisés sur le terrain.

Sur la diffusion des matériels de protection (masques et parois plexiglass notamment), pas de certitude à ce jour quant à leur date d’arrivée dans les endroits où ils doivent être déployés.

Les ministres ont fait l’effort d’être là…

 

 

 

 

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Conférence téléphonique MEF 26 mars 2020

Une nouvelle conférence téléphonée, avec la Secrétaire Générale s’est tenue ce jeudi 26 mars. 2020

Elle a ouvert l’audio-conférence en constatant que la situation ne s’améliore pas et implique beaucoup de mesures générales qui ne cessent de se renforcer afin de limiter les dégâts sur l’économie (perspective d’une croissance à -1%), maintenir un maximum d’emplois et mettre en place un plan de soutien financier aux entreprises. La situation au MEF: 83,4 % des agent.e.s sont à leur domicile,15 % sont en PCA, 1 607 agent.e.s sont malades.

Réponses aux questions en attente depuis plusieurs conférences téléphonées :

  • La priorité pour les fournitures (masques, gels, ...) est donné aux soignants. Des masques de protection, aux normes chinoises et américaines, vont arriver ;
  • La DGA a travaillé ces derniers jours à mettre en place des marchés via l’UGAP avec des producteurs innovants (masques alternatifs) qui ne sont pas des masques sanitaires mais adaptés aux contrôles et à l’accueil ;
  • Les MEF ont acheté des masques en Chine pour équiper les agent.e.s des finances. Ces masques sont, selon la Secrétaire Générale des MEF, adaptés pour les contrôles et l’accueil, il demeure toutefois des soucis pour leur acheminement;
  • La paye du mois de mars serait intégralement sécurisée. Celle d’avril sera un copier-coller de celle du mois de mars, elle reprendra les éléments récurrents (indices, primes, ... ) mais les éventuels précomptes pour service non fait (pour celles ceux qui ont eu des jours de grèves retenus ) effectués sur la paye de mars ne seront pas reconduits. Les changements d’échelon ou de grade seront régularisés ultérieurement ;
  • La prolongation des contrats des contractuel·le·s qui doivent prendre fin pendant la crise sanitaire sera examinée au cas par cas par chacune des directions, et non reconduite de façon généralisée comme nous le revendiquons;
  • La date d’application du jour de carence prend effet au 24 mars et non au 16 mars date de début du confinement;
  • Les Plans de Continuité d’Activité (PCA) évolueront avec l’actualité pour une crise qui peut encore durer 1 mois ou 1 mois et demi. La Secrétaire générale a également évoqué la rotation des personnels qui travaillent en présentiel afin de ne pas les épuiser. Quant aux organisations syndicales elles ont réitéré la demande de communication des différents PCA directionnels
  • Le calendrier des entretiens d’évaluation est décalé (concernant le SG dans un premier temps jusqu’au 30 avril voire après en fonction de la durée de la crise). Chaque administration étant libre de les décaler sans pour autant qu’une date ait été fixée. Les entretiens d’évaluation qui ont été organisés par téléphone depuis le début de la période de confinement seront considérés valides si les agents en sont d’accord. ;
  • La DGAFP devrait prochainement établir une fiche sur les congés qui expliciterait les incidences sur les congés dans les diverses situations ASA, télétravail, ...
  • Les signalements de violences conjugales ont augmenté de 30% depuis le confinement et posent les problèmes du soutien, (aides financières relogement,...). Pour répondre, les services sociaux restent joignables et sont à disposition, ainsi que l’ALPAF. Une note devrait être diffusée par les directions.

 

Une annonce

Dans le contexte actuel de la crise sanitaire, un service de soutien psychologique est mis à disposition des agents des ministères économiques et financiers (DGFIP, DGDDI et INSEE disposent de dispositifs propres) à compter du vendredi 27 mars. Ce service propose une permanence téléphonique ouverte 7j/7 et 24H/24, au numéro vert suivant : 08 05 03 99 73. Cette permanence est assurée par des psychologues cliniciens de l’Institut d’Accompagnement Psychologique et de Ressources (IAPR). Ils sont à l’écoute des agents, ils conseillent, si les agents en éprouvent le besoin, quelle que soit la source de difficultés. Ce service est anonyme et confidentiel. Les agents pourront bénéficier d’un suivi permettant jusqu’à 5 consultations téléphoniques. Les psychologues sont garants de la confidentialité des échanges.

D’autres sujets sont toujours en attente de réponses qui devraient être apportées demain vendredi 27 mars lors de l’audioconférence avec G. Darmanin et O. Dussopt.

  •  Le report de la campagne de l’Impôt sur le Revenu.
  • L’attribution, pour les agent.e.s qui travaillent en présentiel, du régime des frais de missions pour une indemnisation des repas et transports, notamment pour celles et ceux qui utilisent leur véhicule personnel . Pour les repas, si à Bercy, Montreuil ou Ivry il y a la livraison de paniers, il en va tout autrement dans les services déconcentrés.. A ce jour il n’y a pas eu de remontées au niveau ministériel sur la façon dont cela est organisé. La revendication de Solidaires Finances, depuis le début de la mise en place des PCA est bien celle-ci, il est difficile de comprendre pourquoi cela tarde tant.
  • Le report des mises à demi-traitement pour les agent.e.s placé.e.s en congé de longue maladie et de longue durée pendant la période de crise.
  • La rémunération des agent.e.s qui auraient dû auraient prendre leurs fonctions ou rejoindre les écoles pendant la période de confinement.
  • Le bénéfice pour les agent.e.s curateur ou curatrice de personnes fragiles de pouvoir bénéficier du régime des ASA.
  • Enfin, la réponse à l’intervention des fédérations concernant la préconisation de la DGAFP de demander aux agents ayant été en contact avec un agent porteur du risque de poursuivre le travail, sans masque, mais en respectant strictement les consignes sanitaires est renvoyé à l’interministériel.

 

 

 

 

Les liens entre Solidaires Finances Publiques et la Commission Fonction Publique de l'Union syndicale Solidaires sont étroits et ils permettent de renforcer les synergies nécessaires entre le niveau directionnel et le niveau Fonction Publique. Ainsi, régulièrement nous confrontons, avec les autres structures syndicales de Solidaires implantées dans les trois versant de la fonction publique, nos états des lieux, nos sujets revendicatifs,… Par ce travail de fond, nous participons aux prises de décisions concernant les stratégies et revendications que Solidaires Fonction Publique met en œuvre face à la DGAFP et au gouvernement et ce, sur tous les sujets Fonction Publique.

Un lien soutenu et nécessaire

La situation actuelle marquée par la crise sanitaire engendre de multiples conséquences sur le fonctionnement des services publics et surtout sur le quotidien et les droits des personnels. Pour y faire face, Solidaires Fonction Publique se mobilise et Solidaires Finances Publiques lui apporte tout son concours (et inversement).

Ainsi, en amont des discussions qui ont eu lieu le 26 mars avec le secrétaire d’État en charge de la fonction publique, les syndicats membres de l'Union syndicale Solidaires se sont concertés pour dresser notamment l'état des lieux des dispositions prises autour des plans de continuation d'activité et en matière d'accompagnement social des personnels. En outre, les sujets de préoccupations des agentes et des agents des trois versants de la FP ont été identifiés permettant ainsi de décliner les revendications à prioriser dans la période. Par ces contacts, Solidaires Finances Publiques portent au niveau des services du 1er ministre et du ministre de la fonction publique de nombreux éléments concernant directement le quotidien des personnels de la DGFiP.

Il ressort des échanges réguliers avec nos camarades des autres secteurs que les injonctions contradictoires sont légions et que partout la sécurité des fonctionnaires tenus d'assurer la continuité du service est un souci relativement secondaire par rapport aux priorités découlant des plans de continuation d'activité. Nos camarades du secteur de la santé mais également de la territoriale, ont dressé un tableau tout particulièrement inquiétant de la situation dans les hôpitaux publics, les Epadh ainsi que dans les services d'aide aux personnes. Tous ont insisté sur le manque de moyens.

Dans de nombreux secteurs, la continuation d'activité se fait dans la douleur et sans véritable prises en compte de la sécurisation des espaces de travail, … ce qui engendre de nombreux droits de retrait. Face à cette situation, les pouvoirs publics au lieu de fluidifier les conditions de poursuite d'activité, de sécuriser par tous les moyens les espaces de travail, ont diffusé une note expliquant en quoi, le recours au droit de retrait pouvait être hiérarchiquement risqué pour les agents. Solidaires Fonction Publique a réagi sans tarder à cette note scélérate de la DGAFP et a rappelé aux agent•es que le droit de retrait était un droit et qu'ils étaient, quoi qu'en dise l'état employeur, tout à fait légitime à l’activer s'ils sont en présence d'un danger imminent.

Les constats faits par Solidaires Finances Publiques sur les questions relatives aux droits à congés, au temps de travail, aux conditions de mise en œuvre du télétravail, aux intégrations des lauréats des concours, à la situation des vacataires, aux problèmes de santé pouvant résulter des fonctions exercées durant cette période de crise sanitaire, sont autant de sujets de préoccupation qui ont été mis en avant et partagés par tous autres les secteurs. Il en est de même de notre demande d'une suspension totale des réformes engagées, y compris celles en lien avec la déclinaison de la loi de transformation de la fonction publique.

Ce lien soutenu avec nos camarades des autres secteurs de la fonction publique, avec nos camarades de Solidaires, renforce la présence de notre syndicat sur tous les fronts et ce pour la défense des intérêts de toutes et de tous.

Dire c'est déjà Agir

C'est pourquoi nous nous félicitons que lors de la dernière téléconférence avec le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt, Solidaires ait :

- rappelé sa demande d’arrêt de toutes réformes et des suppressions d’emploi : Le contexte présent démontre les méfaits des vagues successives de suppressions d'emplois dans la fonction publique d’État, le manque de moyen dans la fonction publique hospitalière et la prise en otage de celle-ci par des considérations bassement budgétaires,

- dénoncé les dérives qui résultent des injonctions contradictoires qui sont encore constatées dans les services. Solidaires à notamment fait état de ces missions qui n’étaient pas ou plus prioritaires et qui soudainement le deviennent,

- rappelé qu'il est indispensable que tout soit fait pour que les agent·es ne soient en aucun cas mis en danger, pour ce faire, seules les missions essentielles doivent être exercées,

- exigé que lorsque des agent·es doivent se rendre sur leurs lieux de travail tous les moyens de prévention soient mis à disposition : gel hydroalcoolique, savon, masques, gants… et tout matériel indispensable. Solidaires a rappelé à la DGAFP qu'il en va de sa responsabilité d’assurer la sécurité des agent·es,

- demandé que tous les éclaircissements soient faits sur tous les éléments en lien avec la loi d’urgence sanitaire notamment en matière de temps de travail et droits à congés,

- exigé que l’application de la suspension du jour de carence, qui a été porté depuis le début, ait un effet rétroactif au début de la crise,

- réitéré ses demandes et alertes en matière de rémunération mais également de télétravail tant en ce qui concerne le matériel que toutes les conditions qui doivent normalement être appliquées conformément au décret qui régit le télétravail dans la fonction publique (convention ou document équivalent signé entre les deux parties afin de prévenir les risques encourus par le télétravailleur) ,

- rappelé sa demande de prise en compte des situations très particulières pour les contractuel·les en fin de contrat, les vacataires ainsi que les lauréat·es aux concours des différentes directions ayant quitté leur emploi précédent et se retrouvant dans l’attente d’une première affectation ou d'une entrée dans une école de service public sans date à ce stade,

- exigé la nécessité que lorsque le COVID 19 est contracté sur le lieu de travail des agent·es publics, cela soit bien considéré en lien avec le travail (et pas uniquement pour les personnels soignants).

Des réponses qui nous conduisent à rester déterminer à Agir sur tous les fronts

Les réponses d'Olivier Dussopt ont été largement insatisfaisantes et elles mettent en lumière que le combat doit se poursuivre sans relâche. Malgré les belles allusions du président Macron sur le fait que le jour d'après Crise, le social sera plus au cœur de l’État, la loi d'urgence comme les déclinaisons mises en œuvre par le gouvernement de son 1er ministre démontrent que l'intention réelle est toute autre. En tout état de cause, Solidaires et Solidaires Finances Publiques ne peuvent pas se satisfaire des réponses suivantes :

- pas d'arrêt des réformes, mais seulement suspension de celles-ci durant la période de gestion de cette crise sanitaire.

- application de la suspension du jour de carence qu’à la date de la promulgation de la loi,

- renvoi à l'arsenal juridique existant pour gérer les sujets autours des congés et rappel que les ASA n’ont pas d’effet sur les congés, mais ne génèrent pas de RTT car le droit ne le permet pas,

- la note de la DGFAP sur le droit de retrait s’appuie sur le droit et la jurisprudence : le secrétaire d'État a précisé que les employeurs doivent être exemplaires dans la mise en œuvre des mesures de protection, sa réponse renvoyant la gestion du savon dans les écoles à la responsabilité des collectivités territoriales démontre que sa vision technocratique l'emporte sur la considération humaine,

- annonce sans calendrier précis de la mise à dispositions d’équipements de protection comme du déploiement du matériel nécessaire pour les personnels en télétravail (rappelons que dans certaines administrations - la DGFiP n'est pas concernée - les agents ont été invités à télétravailler en utilisant leur ordinateur personnel. Ce qui est totalement en infraction avec les directives existantes),

- menace, sans analyse de fond et d'approche attentive des situations spécifiques, d'exposer les agent•es qui refuseraient d'être réquisitionnés à des sanctions : 1/30e de retenue sur salaire par jour non travaillé et procédures disciplinaires, sans exclure des sanctions pénales en cas de refus des agent·es,

- simple rappel de ce qui est envisagé pour les personnels soignants contaminés dans le cadre des soins prodigués à des malades : ces derniers bénéficieront d’une reconnaissance de cette contamination en maladie professionnelle mais qu’en est il pour les autres fonctionnaires ? Le ministre ne s’est pas engagé à relayer et encore moins à défendre au plus haut niveau notre demande de généralisation de ce dispositif pour les salariés du public et du privé qui poursuivent une activité en présentiel pendant le confinement.

Pour Solidaires Finances Publiques, les dysfonctionnements qui entourent les plans de continuation d'activité, le manque de soutien et de proximité des membres du gouvernement envers les personnels publics mobilisés pour assurer le bon fonctionnement de la société française et pour soigner, protéger et aider l'ensemble de la population démontre que le confinement dans lequel fonctionne le gouvernement actuel n'est pas que matériel, il est aussi idéologique. Ce confinement idéologique ne date pas du début de la crise Covid 19, car il prend sa source dans une vision étriquée et libérale de la société.

Le combat que nous menons pour une société plus juste, plus humaine, plus solidaires est plus que jamais d'actualité.

Ensemble, avec tous les salariés du public et du privé, ne lâchons rien sur nos droits, mais surtout, combattons avec détermination le virus de l'idéologie libérale qui depuis, trop longtemps déjà, gangrène les valeurs de solidarités, d'égalités, de fraternité, de libertés individuelles et collectives.