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 La grande illusion

du remue méninges

 

En macronie, la déclinaison de la démocratie participative prend généralement des allures de farces de bien mauvais goût. Souvenons-nous du grand débat national lancé à grand renfort de publicité afin de désamorcer le mouvement des gilets jaunes. Plus récemment, que dire des résultats de la convention citoyenne pour le climat ? Sur les 149 propositions, 90 % des propositions n’ont pas été reprises par l’exécutif. Et pour 15 propositions retenues, on est même en droit de s’interroger sur leur application effective pour le moins frileuse…

Dans le même état d’esprit, notre directeur nous avait, il n’y a pas si longtemps, invité à avoir une réflexion sur les réformes de destruction massive de notre administration et plus particulièrement sur le remue ménage du nouveau réseau de proximité (qui assez paradoxalement… fait que nos usagers sont de plus en plus éloignés de nos sites !!!). Et tout le monde devait être consulté dans ce grand chamboule tout : les agents avec une écoute inversement proportionnelle au grade occupé, les représentants du personnel pour un simulacre de dialogue social, un peu les usagers et les élus afin de mieux faire passer la pilule (la bleue ou la rouge, au choix).

Alors c’est vrai qu’à force de persévérance et de luttes, nous avons collectivement réussi à nous faire entendre par une direction pour le moins dure de la feuille. Il aura fallu être combatifs pour porter nos idées et éviter le déplacement arbitraire, et la mise en place, au moins pour un temps, d’antennes pour certains services.

Plus proche de nous, rappelons-nous de la campagne lancée en intersyndicale « Prenons le printemps d’avance » en 2021. Campagne pour laquelle les représentants du personnel en intersyndicale avaient nationalement proposé 50 solutions pour la DGFIP. Localement, nous étions allés à la rencontre des agents et nous avions communiqué un revendicatif, établi collectivement, à la direction.

Monsieur le directeur, allez faire un tour dans vos archives,
vous y trouverez nos pistes de réflexion et nos propositions !!!

Solidaires finances

 

BREVES DE CHSCT

 

 

Ce 2 juin 2022, les représentants du personnel et de l’administration ont participé en présentiel à un CHS-CT.

 

Liminaire :

A travers notre liminaire et nos diverses interventions, nous avons souhaité aborder le mal-être subi par un nombre important d'agents, et plus particulièrement en SGC, que ce soit sur les sites de la Mure ou de Roussillon.

Liminaire CHS-CT du 2 juin 2022

Sous-effectif, manque de coordination en amont des fusions, management toxique, absence de communication sont autant de maux qui deviennent monnaies courantes dans les services. Solidaires Finances a donc interpellé la direction sur ces sujets. Comme nous l'avons précédemment effectué pour d'autres services, le comité a d'ores et déjà programmé une visite du SGC de Roussillon le 7 juillet.
La direction nous a assuré être sensible aux problématiques récurrentes de ce service. Des suites vont être apportées dans les plus courts délais aux fins d'apporter des réponses adaptées avec une attention particulière à propos du relationnel. L'intervention de tiers au service devrait permettre une écoute attentive pour ouvrir un espace de dialogue et de discussion.
Notre vigilance reste accrue sur les conditions de travail et nous souhaitons que très rapidement les agents évoluent dans une ambiance de travail apaisée sur ce site.

 

2022.05.01 bandeau
L’extrême-droite vient d’être, une nouvelle fois, battue, c’est la seule satisfaction que nous tirons de ce deuxième tour de la présidentielle. Mais cela ne doit pas faire oublier, au vu du nombre de voix historiquement atteint par le RN, que notre combat contre leurs idées nauséabondes, synonymes de reculs en matière de droits sociaux et de libertés n’est pas une question de posture.

Cette opposition doit se traduire par des actes forts pour rompre avec toutes les politiques qui accroissent les inégalités, accélèrent la paupérisation et la précarisation au sein de la société française, nourrissant ainsi la bête immonde. Depuis des années, Solidaires Finances Publiques alerte sur la dégradation de la situation économique et sociale de notre pays, celle des salariés, celle des fonctionnaires et des agentes et agents de la DGFiP. Depuis des années, nous prévenons que la mise à mal du service public, génère des inégalités, renforce le sentiment d’abandon et parfois conduit à une maltraitance d’État comme cela a été démontré dans le domaine de la dépendance (EHPAD notamment).

Le bilan du Président Macron et les projets annoncés durant sa courte campagne nous laisse à penser que la politique libérale autoritaire continuera d’être son credo pour le mandat à venir s’il dispose d’une majorité parlementaire soutenant sans réserve et sans nuance sa politique. Une politique loin de la justice sociale et fiscale que nous défendons et loin des besoins fondamentaux des citoyennes et citoyens, de l’ensemble des salariés, chômeurs et chômeuses, précaires et des personnels de la fonction publique notamment des agentes et agents de la DGFiP.

Dans la fonction publique, le président réélu conditionne la revalorisation de notre rémunération à un nouveau chamboulement. Sous prétexte de modernité, le dernier rapport Peny/Simonpoli consisterait à faire exploser nos évolutions de carrières et notre rémunération en introduisant la notion de mérite à tous les étages. Ajoutons à cela une conception de l’éducation basée sur le management et la concurrence entre établissements. Ajoutons aussi l’état d’abandon qui a jeté les hôpitaux et des soignants dans une détresse sans précédent.

À la DGFiP, ces décisions nous impacteraient fortement et pour résister, il nous faudra agir et nous mobiliser en conséquence.