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C’EST PAS AUSSI SIMPLE

QU’ON VOUDRAIT VOUS LE FAIRE CROIRE…

 

La situation catastrophiquement déficitaire des effectifs de la DDFiP de l’Isère (et de la plupart des directions au passage) au sortir des mouvements nationaux de mutation fait couler beaucoup de salive et d’encre. Cette (ces) problématique mérite d’être abordée avec un peu de pédagogie et surtout sans le moindre simplisme et d’être traitée, syndicalement et collectivement, autrement que pour faire du bruit ou bien le buzz comme on dit.

Ce déficit n’est pas nouveau, en Isère comme ailleurs, mais il prend, d’une année à l’autre et d’un département à l’autre, des dimensions dramatiques, comme cette année dans le département.

Les mécanismes qui conduisent à ces situations sont complexes et imbriqués et dépendent de nombreux facteurs.

 

Les emplois (les chaises)

 lol

Même si les suppressions d’emplois (de chaises) sont annoncées en décroissance dans les 4 prochaines années, elles ont eu et ont, à l’évidence et singulièrement, un effet sclérosant sur la mobilité choisie des personnels : moins de chaises, c’est moins de possibilités de muter pour convenance personnelle ou pour se rapprocher de sa famille. C’est aussi parfois, souvent même, l’obligation de muter pour celui ou celle des collègues qui est assis sur la chaise que l’administration a décidé de supprimer.

Le nombre d’emplois dont dispose la DGFiP est décidé, chaque année, par le Parlement dans le cadre du débat sur la loi de finances. Une fois votée et entérinée (loin de nous ici de dédouaner de leurs responsabilités nos responsables administratifs), la DGFiP doit faire avec ce qu’on lui donne… Et moins on lui en donne, plus elle accélère les réformes en tous genres, la dématérialisation, plus elle modifie le contour ainsi que le contenu des missions et les conditions dans lesquelles nous sommes contraints de les exercer.

Si les organisations syndicales, dont Solidaires Finances Publiques, revendiquent depuis des lustres, l’arrêt des suppressions d’emplois et des créations à hauteur des besoins, force est de constater d’une part qu’elles ne sont guère suivies par les personnels quand ceux-ci sont appelés à se manifester, d’autre part pas entendues par le pouvoir politique, seul responsable en la matière. Si faire le siège de Bercy à quelques-uns pourrait sembler de bon aloi, cela n’aurait malheureusement aucun effet !

Par contre, faire grève le 13 octobre prochain, même si la question de l’emploi n’est pas au cœur de cette journée d’action, aurait le mérite de signifier à nos responsables que nous ne sommes pas contents et un soutien de vos représentants !

 

Cette instance se tenait à la demande des organisations syndicales en réaction au constat du déficit abyssal des effectifs de personnel au sein de la DDFIP de l’Isère à l’issue des mouvements nationaux et locaux de mutations 2023.

En effet, 108 postes restaient vacants à l’issue du mouvement local soit 11 de catégorie A, 66 (dont 4 postes de géomètres) de catégorie B et 31 (dont 2 postes d’agents techniques) de catégorie C. Cette insuffisance des effectifs est inédite pour notre département et contribue à aggraver encore plus nos conditions de travail déjà délétères. En équivalent temps plein (ETP), et après prise en compte du temps partiel des agents, il manque -142,2 ETP (-14,6 A, -84,8 B, -42,8 C), soit 11,8 % des emplois implantés !

 

Les élus de Solidaires Finances Publiques et de la CGT Finances Publiques de l’Isère ont procédé à la lecture de leurs liminaires. La CGT a choisi de quitter l’instance, étant en désaccord avec l’administration sur la déclinaison du plan d’entraide. Nous avons choisi de rester, non pas parce que nous sommes en accord avec cette déclinaison, mais pour essayer de pouvoir vous apporter le plus d’informations possibles. Vous trouverez ci-dessous notre liminaire :

 

pdf2023-09-28_Liminaire_CSAL.pdf

 

En ouverture de l’instance, nous avons lu la liminaire que vous trouverez ci-dessous :

 pdf2023-09-21_liminaire_SFP_38.pdf

En réponse, le président a indiqué que la circulaire d’Élisabeth Borne en date du 8 février 2023 ne sera pas appliquée sur les sites de Saint Martin d’Hères, Vienne et Voiron. En effet, ces travaux ont été programmés avant cette circulaire, ils seront donc réalisés sur les anciens critères. Par contre les travaux de Bourgoin-Jallieu en tiendront compte, vos représentants resteront vigilants sur l’ergonomie des postes de travail car cette circulaire restreint de 25 % leur superficie par rapport à celle recensée au 1er janvier 2023. Ce sera plus d’espaces de co-working, box de travail, de flexibilité, etc.

De leur côté, les représentants de la CGT Solidaires Finances Publiques ont lu une liminaire afin d’évoquer des problèmes entre un agent et son encadrement. Ils ont décidé de quitter l’instance à la suite de la réponse faite par l’administration.

Budget :

Nous devions finaliser le budget 2023 : des formations supplémentaires vont être mises en place, divers matériels seront acquis dont 2 défibrillateurs et des travaux d’automatisation des portes sur le site de Rhin et Danube menant à la cantine (côté machines à café) seront réalisés. Ces travaux permettront une meilleure accessibilité des personnes à mobilité réduite au bâtiment. Le solde budgétaire restant de 1 620,4 € sera alloué pour la médecine du travail.

Le médecin de prévention ainsi que vos représentants déplorent qu’à cause des marchés publics, l’achat de matériel médical doit se faire avec comme fournisseur l’UGAP. Ce prestataire propose peu de choix, avec des prix élevés pour du matériel de moins bonne qualité, sans aucun service (possibilité de tester les fauteuils ergonomiques par exemple) . De plus, en fin d‘année ce prestataire a de nombreuses ruptures de stock !!! Une fois de plus nous subissons les aléas de ces marchés publics que nous ne cessons de dénoncer !!!

Installation du WIFI :

L’administration souhaite installer le WIFI dans les salles de réunions des site de Belgrade, Vallier et Rhin et Danube.

Le directeur reconnaît (à la suite à notre liminaire) que la la mise en place de la WIFI sur les sites de Belgrade et Vallier entre dans le cadre du projet du ministère. Nous demandons à ce que la WIFI puisse être coupée en cas de non utilisation, mais à ce stade personne ne sait du côté de l’administration si cela va être possible. Vos représentants se sont abstenus quant à la réalisation de ce projet mené par la direction qui n’est que les prémices de la généralisation du flex office.

DUERP / PAP :

Nous avons voté contre car c’est pour nous un simulacre de dialogue social, fait bien souvent « à l’arrache » par les chefs de service et bien tardivement par la direction (Groupes de Travail des 4 et 25 juillet), la preuve en est que le nombre de lignes est en nette diminution par rapport à l’année 2021 (est-ce pour autant que nos conditions de travail se sont améliorées ???).

Notons tout de même que les risques psychosociaux représentent 1/3 des lignes et concernent la moitié des agents.

Vos principales inquiétudes (que nous partageons vivement) sont : l’organisation du travail, les problèmes d’effectif, les changements incessants de personnels suite aux nombreux départs en retraites et aucune anticipation de l’administration quant à la formation et/ou le remplacement de ces collègues.

Nous pensons tout particulièrement aux collègues de Bourgoin-Jallieu et de la trésorerie hospitalière, mais ce ne sont pas les seuls, nous sommes quasiment tous dans la même galère !!!

Nous devons axer nos projets en prévention de ces risques et nous aurons à cœur de prévenir, protéger, et aider l’ensemble des agents contre ces risques.

Urgence Salariale

Après quelques légères avancées à l'été, et notamment la revalorisation de 1,5 % du point d'indice ainsi qu'une prime pour certains, la Direction Générale a ouvert le 12 septembre dernier, sous la pression des organisations syndicales, une négociation sur « la reconnaissance de l'engagement professionnel et la qualité du service au travail des agents ».

Pour Solidaires Finances Publiques, il doit s'agir d'une revalorisation significative, pérenne et prise en compte dans le calcul de la pension de retraite, des régimes indemnitaires relevant de la DGFiP ainsi que des volumes de promotions internes suffisants pour assurer des déroulés de carrière en lien avec le niveau de qualification et de technicité reconnus ; sous aucun prétexte un retour du serpent de mer de la rémunération dite « au mérite » ou d'une nouvelle mascarade de type « fonds d'amélioration des conditions de vie au travail ».

Solidaires Fonction Publique exige :

  • une augmentation de la valeur du point d’indice ainsi que l’attribution de points supplémentaires pour toutes et tous ;
  • une revalorisation de la valeur du point à la hauteur des pertes intervenues durant la décennie de gel du point, ce qui correspond à près de 20 % ;
  • l’attribution de 85 points d'indice (+ 400 €) pour toutes et tous ;
  • l’indexation a minima de la valeur de ce point sur l’inflation.

Solidaires Finances exige :

  •  la revalorisation à 200 € mensuels de l’Indemnité Mensuelle de Technicité (IMT), inchangée depuis 2017, avec application du taux normal de retenue pour pension civile.

Solidaires Finances Publiques exige :

  • la revalorisation de la prime de rendement, inchangée depuis plus de dix ans, jusqu’au plafond maximum permis par les textes ;
  • la revalorisation des frais de mission, des frais de scolarité ;
  • l’attribution de 40 points d’ACF (Allocation Complémentaire de Fonctions) pour l’ensemble des personnels ;
  • la revalorisation de la valeur de ce point ACF., inchangée depuis 2009 ;
  • la revalorisation à 50,00 € mensuels minimum de l’allocation forfaitaire de télétravail ;
  • l’adaptation des ACF expertise, sujétions ou encadrement au regard de l’évolution des structures et des missions exercées par les agents de la DGFiP.

Alors que l'inflation croissante érode toujours un peu plus notre pouvoir d'achat, que le gouvernement s'entête dans sa politique « pro business » au détriment des travailleurs, la pétition intersyndicale, proposée à l'initiative de Solidaires Finances Publiques, premier syndicat de la DGFiP, qui circule actuellement dans les services doit nous être transmise (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) une fois largement signée afin de cranter, pour un pas initial, le rapport de force indispensable. Mais il y a malheureusement fort à parier que cette première étape, bien qu’impactante, ne sera pas suffisante. Ainsi, rejoignant l'appel intersyndical interprofessionnel, Solidaires Finances Publiques 38 appelle d'ores et déjà l'ensemble des agents à participer massivement à la grève et aux manifestations du vendredi 13 octobre prochain contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité.

En grève et en manifestation vendredi 13 octobre !

Grenoble : 10h00 Avenue Alsace-Lorraine

Roussillon : 9h30 Place de la République

Voiron : 10h00 Place Jacques-Antoine Gau