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Liminaire CSAL du 11 février 2025

2025 serait-elle l'année du bilan pour la DGFIP?

 
Monsieur le Directeur,

En 2023, Solidaires Finances Publiques avait déjà alerté la DG sur l’impasse annoncée du dispositif "Gérer mes biens immobiliers" (GMBI). La mise en place de cette application, en pleine campagne de déclaration de l'impôt sur le revenu, s'est rapidement transformée en cauchemar pour les contribuables et en fardeau pour les agents de la DGFiP. GMBI a entraîné une surcharge de travail pour l'ensemble des services qui, aujourd'hui, n'est toujours pas résorbée, entraînant un travail de masse, la création de contentieux, une accumulation incessante d’e-contacts et une perte de sens des missions. Difficile pour les agents de trouver une motivation quand ils ne savent plus pourquoi ils travaillent et quelle est la finalité de ce qu'ils font ( s’il y en a une!). 

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CONTRE COURANT entretien 2025

En un mois, deux suicides et deux tentatives de suicide au sein de la DGFiP sont à déplorer. La situation est de plus en plus préoccupante. Par nature, un suicide, ou une tentative de suicide, est un événement grave qui doit interpeller l’administration. L’extrême souffrance de la personne qui passe à l’acte ne peut être isolée de l’organisation du travail et de son contexte surtout quand ces événements se sont déroulés sur le temps et le lieu de travail.

L'administration, quant à elle, renvoie systématiquement la responsabilité de ces faits à une fragilité individuelle, dégageant ainsi toute responsabilité de l’employeur. Cette posture est indigne d'une administration publique et traduit un refus de cette dernière d'assumer sa responsabilité dans l'organisation du travail et la prévention des risques psychosociaux, préférant individualiser ces drames plutôt que d'interroger l’origine professionnelle de ces situations. En renvoyant la responsabilité sur les agents et les agentes eux-mêmes, l’administration évite de questionner son organisation du travail et les conditions de travail dégradées qu'elle leur impose.

 Monsieur le Président,

 

Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a confirmé l’objectif de revenir aux 3 % de déficit d’ici 2029. Pour y arriver, le futur budget sera essentiellement celui de la réduction des dépenses publiques. La recherche de recettes, comme la taxation des dividendes, ne sera pas à l’ordre du jour alors que plus de 100 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2024.

Pour justifier cela, François Bayrou recycle le discours démagogique du fameux « ras-le bol fiscal » des entreprises qui, pour lui, seraient entravées par l’impôt et les prélèvements obligatoires.

 Nous aurions aimé en savoir un peu plus sur le budget de l’État et sur la manière de parvenir aux 5,4 % de déficit annoncés pour 2025. Seule certitude, la casse des services publics est au centre de la politique de ce gouvernement !