Actualités
Au menu de ce numéro du BaVARd:
- Le Compte Epargne Temps
- le report de congés
- le don de jour de congés
- les inégalités hommes femmes
- les élections TPE
Bonne lecture !
Le 9 décembre 2020, un CTR (Comité Technique de Réseau) doit se tenir à Paris entre la DG et les Organisations Syndicales nationales.
Il a pour sujet principal le volume des suppressions d'emplois 2021 pour toute la DGFIP et par conséquent, pour la DDFiP du Var.
Les documents préparatoires à cette réunion sont sans appel : le train à grande vitesse des destructions d'emplois continue son chemin pour notre administration, déjà fortement impactée par ces mesures depuis maintenant plus d'une décennie.
Et la saignée continuera encore malheureusement dans les prochaines années.
NATIONALEMENT
Il y a des constantes dans les lois de finances, parmi lesquelles les suppressions d’emplois, toujours, et,
pour la FP d’État, essentiellement à la DGFiP.
Ben oui, on parle de constantes !
Ainsi pour 2021 ce sont 1800 emplois qui seront supprimés à l'échelon national pour les services des Finances Publiques.
À titre de comparaison, et pour vous faire une idée plus précise, c'est comme si un peu plus du total des effectifs d'une direction comme celle des Alpes Maritimes disparaissait en une année.
Si on se retourne sur ces suppressions depuis l'année 2010 et en comptant celles de l'année 2021, près de 25000 emplois auront ainsi été détruits.
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PLF 2010 |
PLF 2011 |
PLF 2012 |
PLF 2013 |
PLF 2014 |
PLF 2015 |
PLF 2016 |
PLF 2017 |
PLF 2018 |
PLF 2019 |
PLF 2020 |
PLF 2021 |
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- 2 565 |
- 2 667 |
- 2 438 |
- 2 023 |
- 1 988 |
- 2 000 |
- 2 130 |
- 1 630 |
- 1 600 |
- 2 130 |
- 1 500 |
- 1 800 |
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TOTAL : 24 571 |
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ET POUR LE VAR ?
La loi de finances pour 2021 prévoit, sur les 1800 évoqués, une suppression de 39 emplois dont voici le détail : - 1 AFIP ; + 2 IP ; - 2 IDiv HC ; - 6 A ; - 14 B ; - 2 B géomètres ; - 16 C.
Quelques chiffres en rappel : le nombre de suppressions était de 2130 en 2016 (32 dans le Var soit 1,50% des suppressions nationales), 1630 en 2017 (30 dans le Var soit 1,84%), puis 44 en 2018 (2,75 %), 44 en 2019 (2,07%) et 37 en 2020 (2,47%).
En six ans, ce sont donc 226 emplois qui auront été supprimés dans le Var.
Le pourcentage de suppressions dépasse largement le pourcentage d’agents varois à la DGFiP. On dit merci qui ?
QUELLES CONSÉQUENCES DANS LE FUTUR ?
Certains agents perdent déjà leur affectation locale (donc leur chaise) au gré des suppressions de postes et/ou transfert de compétences entre structures et doivent retrouver un poste dans un service ou un métier qui ne les faisait pas forcément rêver jusqu’alors !
Le risque dans l’avenir c’est que ledit service s’éloigne de plus en plus de sa résidence familiale, et la situation deviendra de plus en plus compliquée.
Vous pensez toujours qu'une solution acceptable sera toujours trouvée pour vous ?
Pas certain... N'oubliez pas que la loi de transformation de la fonction publique, adoptée en juillet 2019, est passée par là.
Et elle met à la disposition de l'administration tout un arsenal de dispositifs qui lui permettront de nous recaser pas forcément au plus près de chez nous, dans une autre administration (mais pas au même salaire de façon permanente), voire de carrément nous pousser vers la sortie de la fonction publique...
Enfin, ces suppressions sont également immédiatement autant de chances en moins d'obtenir notre département par mutation.
Vous avez un projet de concours et vous souhaitez rentrer rapidement dans votre direction d'origine pour retrouver vos proches, vos centres d'intérêts ou encore par pure convenance personnelle ?
Pas garanti que vous puissiez le faire. Même avec une priorité. Certains promus de C en B de 2020 peuvent déjà en témoigner.
Nous reviendrons vers vous lorsque la DDFIP du 83 nous aura communiqué la déclinaison par services de ces suppressions d’emploi pour notre département. Un CTL sur cette question se tiendra en janvier 2021.
Une fois encore, solidaires finances publiques dénonce cette saignée annuelle qui vise à accélérer la casse du service public en détruisant la Direction Générale des Finances Publiques.
Nous demandons à ce que nos missions soient confortées, pérennisées, et que des embauches statutaires ainsi que des moyens à la hauteur des besoins pour les exercer nous soient alloués.
4 décembre 2020
tract_suppression_demplois_NB.odt
Communiqué de l'Union syndicale Solidaires.
« Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. »
Le 5 décembre, comme chaque année, c’est donc l’article 23 de la déclaration universelle des droits de l’Homme dont nous viendrons une nouvelle fois réclamer la simple application. Nous serons toutes et tous là pour manifester contre le chômage, la précarité sous toutes ses formes et réclamer la fin des licenciements !
Nous serons là également pour réclamer l’abrogation de la totalité de la réforme de l’assurance chômage qui dégrade fortement les droits et les revenus de centaines de milliers de chômeurs.ses ! Nous serons là pour exiger une véritable égalité des droits de toutes et tous, le droit d’avoir un travail digne, avoir des papiers, disposer de revenus dignes, d’un logement décent.
Tout le monde est concerné : on manifeste pour vivre toutes et tous dignement !!!
.../...
29 novembre 2020.
La DG casse des SIE déjà dans la tourmente
Le scénario global qui se dessine est celui de la fin programmée des SIE de plein exercice.
Des SIE dans la tourmente
L'actualité est lourde. En effet, dans cette période de crise, ils doivent faire face aux sollicitations et difficultés des entreprises. Le sous-dimensionnement dorénavant chronique des effectifs entraîne une tension intense de la charge de travail, et des conditions de travail dégradées. De plus, les « bugs informatiques » (le pompon étant e-Contact en carafe dans cette période !) stressent les personnels submergés par les demandes. Enfin, l'absence de consignes harmonisées (gestion des contentieux CFE, politique globale du recouvrement et de la gestion des reports de paiements) met dans l'incertitude les personnels et entraîne des retards, sources de stress supplémentaire. Un constat pour le moins désespérant, mais bien réel : les agents sont en première ligne sur des missions essentielles sans réels moyens pour faire face.
Les SIE et le NRP
Les fusions, suppressions de SIE, les créations d’antennes voire une stricte concentration départementale, sont les sujets à l’ordre du jour dans les directions locales, démontrant clairement une volonté d'industrialisation néfaste.
La DG déroule son plan pour liquider les SIE
Dans le cadre de « la dé-métropolisation », plusieurs départements sont concernés avec des suppressions/transferts d'emplois, sans en connaître les détails.
Les projets de la DG vont morceler, segmenter les missions.
A moyen terme, les SIE, interlocuteurs uniques des entreprises, vont devenir des services résiduels de back-office.
- Centralisation du recouvrement : les projets : regrouper au niveau départemental le recouvrement des créances des professionnels, puis des particuliers et enfin des amendes dans un seul service comptable. C'est la fin programmée des liaisons essentielles assiette/recouvrement et des réalités de gestion des dossiers.
- Des services nationaux de « soutien » : gestion des quitus, pôle national de soutien en gestion, pôle national dédié aux procédures lourdes de recouvrement, service national TVA commerce en ligne. La technicité, essentielle à nos missions, est ainsi « nationalisée » avec vraisemblablement un impact pour les services de Direction.
- Des centres de contacts des professionnels. Avec, excusez du peu : réponse aux appels téléphoniques, accompagnement dans les démarches, traitement des courriels, actes de gestion de « premier niveau ». Dès lors, ces contacts entraîneront des liaisons à inventer avec les services de gestion.
- Des services travaillant à distance hors du département exportateur. Au-delà du verbiage technocratique, des missions essentielles seront à arbitrer entre : gestion des avisir, gestion des locaux, relance des défaillants déclaratifs ou de paiements, remboursement de crédits, impositions d'offices, contentieux CFE, travaux dans Medoc. Là encore, on imagine l'usine à gaz des liaisons à venir entre ces services à distance et les services de gestion exportateurs.
- Accueil des usagers professionnels. La cible est claire : contactez-nous sur internet ou au téléphone, mais surtout ne venez plus dans nos services !
Le démantèlement des SIE est dorénavant évident et en marche.
Solidaires Finances Publiques est en désaccord total avec les projets de la DG :
- Pour les usagers professionnels, ce sera un recul lourd du service public. En effet, toutes les entreprises ne font pas partie de « la start-up nation » mais des PME, entreprises individuelles, auto-entrepreneurs qui ont besoin de proximité et de réactivité. Le saucissonnage des interlocuteurs, tout comme les processus hachurés (contentieux/recouvrement), entraîneront des incompréhensions et un décalage manifeste avec le monde des entreprises.
- Pour les personnels, c’est une accélération de l'industrialisation et de la taylorisation du travail, et des processus de liaisons kafkaïens à construire.
- Pour les services, les dangers déjà bien présents sont accentués pour les missions exercées, et par là même favorisent encore une fois de futures suppressions ou fusions.
C’est pourquoi, nous invitons l’ensemble de nos collègues en SIE à se réunir et recenser tant les difficultés vécues actuellement que leurs analyses sur ces projets. Nous devons submerger notre haute hiérarchie de motions, pétitions, expressions et/ou actions nécessaires pour démontrer et sauver notre utilité.
27 novembre 2020.
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