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A l'appel de l'intersyndicale nationale interprofessionnelle, et après le succès de la mobilisation du 5 décembre dernier, Solidaires Finances Publiques 13 appelle l'ensemble des agents de la DRFiP PACA 13 à être en grève mardi 10 décembre et à participer à la manifestation marseillaise (rendez-vous à 10h30 en haut de La Canebière, au niveau des allées Gambetta).

Contre le projet Delevoye de réforme des retraites, contre le plan Darmanin - Fournel - Bonnet de destruction de notre Administration, IMPOSONS UN AUTRE AVENIR par le rapport de force collectif !

A l'appel d'une large intersyndicale interprofessionnelle, la journée de grève générale du 5 décembre a rassemblé, partout sur le territoire, une foule considérable. Cette mobilisation est sans précédent depuis plusieurs années, de par son ampleur, de par le nombre de grévistes, de manifestants et de secteurs professionnels impliqués.

Cette journée est la 9ème journée de grève nationale à la DGFiP en 2019. Mobilisés à plusieurs reprises cette année contre le projet du Gouvernement visant à supprimer de nombreux services et emplois à la DGFiP, les agents des Finances Publiques se sont également fortement mobilisés contre le projet de retraite par points dont les ressorts profonds sont identiques à ceux qui visent la DGFiP : réduire les moyens financiers alors que les besoins augmentent et, ainsi, faire de très nombreux perdants. Pour les Fonctionnaires, ce projet constituerait d’ailleurs une nouvelle attaque contre le statut après celles portées dans la loi de transformation de la Fonction Publique. Les agents des Finances Publiques sont d’autant plus sensibles à la question du financement (des retraites, du service public, de la Sécurité sociale, etc) que celle-ci pose l’enjeu de la répartition des richesses.

Le cortège marseillais a ainsi rassemblé près de 150.000 manifestants. A la DRFiP PACA 13, le taux de grévistes s'élève à 46,75% (avec des scores à plus de 60% pour les catégories B et C au sein des services "de base" comme les S.I.E., les S.I.P. ou les Trésoreries). Au delà de la mobilisation contre le projet Delevoye de réforme des retraites, le Gouvernement ne peut plus ignorer le big bang social qui est en route et qui marque le refus total de cette politique ultralibérale, inefficace économiquement et injuste socialement.

Dès aujourd'hui, plusieurs secteurs appellent déjà à la reconduction de la grève. En effet, si cette journée du 5 décembre a été une réussite, c’est aussi parce qu’elle a été considérée comme le début d’un mouvement social visant à gagner, elle n’est donc que la première pierre à la construction d’un mouvement social fort et victorieux. Pour nous, nous n'obtiendrons ni la sauvegarde de notre système de retraite par répartition, ni l'abandon du plan Darmanin - Fournel - Bonnet sans en passer par un conflit dur.

L'Union syndicale interprofessionnelle Solidaires a porté, à l’intersyndicale nationale de ce matin, le mandat de l’appel à la reconduction de la grève, de manifestations interprofessionnelles larges et unitaires partout le 7 décembre (14h aux escaliers de la gare Saint-Charles de Marseille par exemple) et d’appels à des journées de grèves et de manifestations dès la semaine prochaine, afin d’élargir et d’ancrer la grève reconductible. Solidaires Finances Publiques 13 a proposé à nos partenaires de l'intersyndicale DRFiP de se lancer dans un mouvement reconductible afin de continuer à mettre la pression sur la Direction et élever clairement le rapport de force. Le temps n'est plus aux demi-mesures. Ainsi, nous nous félicitons de l'appel à la grève et à la manifestation pour mardi 10 décembre de l'intersyndicale C.G.T. - F.O. - Solidaires - F.S.U. et des organisations de jeunesse. Nous appelons d'ores et déjà l'ensemble des agents de la DRFiP PACA 13 à y prendre massivement part.

On ne lâche rien, on reprend tout !

Suite à l'agression d'un collègue ce matin sur le site de Marseille Saint-Barnabé, Solidaires Finances Publiques 13 a interpellé la Direction, en la personne du Président du C.H.S.-C.T. et Directeur du Pôle Pilotage et Ressources, via le courriel suivant.

A demain en grève et en manifestation à 10h30 sous l'ombrière du Vieux-Port de Marseille ou au kiosque à musique d'Arles.

 

Monsieur le Président du C.H.S.-C.T. et Directeur du Pôle Pilotage et Ressources,

De longue date, et notamment depuis la volonté de la Direction de concentrer l'accueil des usagers particuliers au sein de gigantesques unités de travail, la situation de l'accueil dans nos Centres des Finances Publiques est un sujet particulièrement préoccupant pour Solidaires Finances Publiques 13. Par exemple, le 2 décembre 2016, notre organisation déposait déjà un droit d'alerte concernant l'ensemble des postes recevant quotidiennement du public. La situation actuelle ne s'est pas améliorée, et les conditions d'exercice des missions se sont même détériorées, la Direction n'apportant pas les remèdes nécessaires.

Après avoir attiré votre attention il y a quelques semaines encore sur ce sujet à propos du site de Marseille Sadi-Carnot, nous vous interpellons aujourd'hui au sujet du site de Marseille Saint-Barnabé. Tout d'abord, notre courriel du 28/11 au Directeur Régional à propos des récents actes de vandalisme sur le parking du site n'a toujours pas reçu de réponse. Ensuite, les attaques ne concernent plus uniquement les biens mais désormais l'intégrité physique des personnes. Ainsi, ce matin, le gardien-concierge a été agressé, dans le cadre de ses fonctions professionnelles, par un individu. Ces faits sont inacceptables, et Solidaires Finances Publiques 13 attend de la Direction une réponse ferme, urgente et sans équivoque.

Au-delà de cet évènement, heureusement ponctuel, de nombreux incidents émaillent fréquemment les journées de travail des collègues (incivilités, insultes, menaces, actes de violence entre usagers... etc...). Plutôt que de n'y voir, comme l'analyse sempiternellement la Direction, uniquement la manifestation des maux de la société contemporaine, Solidaires Finances Publiques 13 voit en ces faits concrets et objectifs la démonstration indubitable de votre incurie et de l'échec de votre politique. Plutôt que de s'attaquer au problème du ration charges / emplois en donnant à ces services les moyens humains de fonctionner, de développer nos structures de pleine compétence grâce à une densification du maillage territorial pour désengorger nos canaux de contact physique, vous n'abordez la question que sous le prisme, erroné et dogmatique, de la diminution du flux : il faut "désintoxiquer l'usager du guichet".

Dans le cadre du C.H.S.-C.T. initialement prévu le 28 novembre, Solidaires Finances vous avait soumis l'inscription à son ordre du jour de la question de l'"accueil des grands sites". Cette demande n'a pas été retenue par la Présidence du C.H.S.-C.T., c'est à dire vous. Déjà fort légitime alors, nous réitérons notre demande, à la lumière des faits d'aujourd'hui, véritable goutte d'eau d'un vase bien trop plein, en prévision de la reconvocation de l'instance le 6 décembre.

Hors du cadre du C.H.S.-C.T., quelles mesures compte prendre le Pôle Pilotage et Ressources, et plus globalement la Direction, pour enfin offrir aux agents des conditions satisfaisantes d'exercice de nos missions de service public, et aux usagers des conditions d'accueil dignes de notre République sociale ? Le temps n'est plus à la demi-mesure ou à l'aveuglement idéologique. La maison brûle.

Depuis plusieurs jours, et la parution officielle de la dernière version du projet local de "Nouveau Réseau de Proximité", les agents du site marseillais de Prado - Borde - Liandier, et notamment ceux des trois S.I.E. menacés de disparition, ont pris l'habitude de profiter de la pause du matin ou de l'après-midi pour interpeller quotidiennement la Direction au sujet des conséquences désastreuses de ce projet de "Nouveau Réseau de Proximité" sur l'exercice de leurs missions et leurs conditions de travail. Progressivement, cette forme de contestation commence à essaimer et désormais des collègues d'autres services viennent grossir nos rangs et évoquer plus largement notre opposition massive à ce projet scélérat.

Aujourd'hui, les agents du site de Prado - Borde - Liandier ont été rejoints par ceux de La Ciotat et ont profité du Comité Hygiène et Sécurité - Conditions de Travail (C.H.S.-C.T.) pour exprimer à nouveau nos revendications. Envahi, ce C.H.S.-C.T. n'a pu se tenir et sera donc reconvoqué le 6 décembre afin que nous puissions aborder les sujets prévus à l'ordre du jour. En remettant officiellement aujourd'hui les pétitions signées massivement depuis juin par l'ensemble des agents de la DRFiP, le rejet de ce plan de "Nouveau Réseau de Proximité" n'est plus contestable. Ce n'est pas un manque d'explication, de pédagogie ou de compréhension ; c'est une opposition farouche et massive !

Une nouvelle fois, face à l'unanimité des agents, à l'indubitable objectivité de leurs arguments techniques, à leur légitime anxiété, la Direction n'a pu que rabâcher ses sempiternels éléments de langage. Alors que les agents font état de leurs difficultés à exercer l'ensemble de leurs missions dans de bonnes conditions, la Direction répond par des fermetures de service et l'industrialisation des tâches. A la perte de technicité de nos métiers, au départ à la retraite des "sachants", la Direction répond par un projet de destruction du réseau qui va entraîner une mobilité géographique ou fonctionnelle forcée, le "remède" aggravant alors le mal.

La Direction promet tout, à tout le monde, à grands coups de "priorités". On démantèle tout, mais personne ne sera impacté. Comment, sans avoir aucune visibilité sur les départs (mutation, retraite, concours...), assurer à chaque collègue du S.I.P. de La Ciotat qu'il pourra demeurer sur le site en gagnant le S.I.E. (absorption du S.I.P. de La Ciotat par celui d'Aubagne) ? Car le S.I.E. de La Ciotat doit également voir arriver les agents du S.I.E. Marseille 5/6 et du S.I.E. d'Aubagne... Et que l'autre service aujourd'hui basé sur le site, la Trésorerie, doit également fermer (une partie des missions à Marseille, l'autre à Aubagne).

A tous les maux évoqués par la Direction, la solution technicienne et factuelle est toujours la même : renforcer la DRFiP PACA 13, ses missions, ses agents (droits et garanties, rémunération, formation...) et ses structures (effectif, maillage territorial...). Face à nous, mobilisés et soutenus par les usagers et les élus, la Direction s'entête à proposer de détruire plutôt qu'à offrir les moyens d'améliorer. A ceux qui n'opposent que le fatalisme d'un prétendu sens de l'Histoire et l'idéologie ultra-libérale pour justifier notre destruction, il nous appartient désormais d'imposer un autre avenir en défendant, par le rapport de force, notre service public régalien.

Tous les jours face à l'état-major, le 5 décembre dans la grève et la manifestation, dès le lendemain sous toute forme d'action collective, élevons le rapport de force, imposons un autre avenir, obtenons le retrait du plan Darmanin - Fournel - Bonnet et la satisfaction de nos revendications. On ne lâche rien, on reprend tout !

CHS28112019