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Totem dimmunité DGFIP

Mois de Mai plein de ponts, mois de Juin plein de réunions, revenons enfin sur le CSAL du 17 avril dernier, où vos élus avaient pu constater que le directeur disposait maintenant de nouveaux Totems ...

Les documents transmis aux élus pour le CSAL font état des résultats de l’activité de la DIRCOFI pour l’année 2024.

Après une baisse sensible des effectifs disponibles à 196 agents en 2023, contre 202 en 2022, et 210 en 2021, les chiffres pour 2024 font état d’un effectif disponible total de 215 pour 225 agents "théoriques", tous grades confondus.

Les décomptes entre les effectifs "théoriques" et les effectifs disponibes sont ainsi résumés par la direction :

Différence

Outre que nous nous interrogions sur le fait que « – 10 » équivalent à « +4,44 % », les élus s’interrogent sur la remontée spectaculaire des effectifs disponibles en 1 an.

Ainsi, si ce chiffre était confirmé, est-ce que la direction peut expliquer aux élus le passage de 196 à 215 agents disponibles en un an ?

La direction nous dit par ailleurs : « La DIRCOFI NA a été au rendez-vous de l’objectif fixé en nombre de contrôles avec 1 465 affaires rendues (en 2023, 1 387 contrôles avaient été réalisés pour une cible à 1 465). »

Les élus s’interrogent à nouveau sur les chiffres à retenir, car ce tableau fait état de la réalité suivante :

  • Pour 2023 : objectif : 1387, réalisé : 1365.

  • Pour 2024 : objectif : 1466, réalisé : 1461.

La direction estime par ailleurs que « Il est à noter que la BPAT a contribué de manière significative à la réalisation du repère d’activité avec 55 contrôles supplémentaires par rapport à son objectif initial ».

Mais, en page 7 du rapport à propos de la BPAT, la direction indique que « la brigade a rendu 298 dossiers en 2024 pour un objectif de 235, au cours d’une année marquée par le renforcement de la brigade patrimoniale et l’arrivée de deux agents novices dans le contrôle patrimonial et le départ en 2023 de deux agents très expérimentés. »

Or, 298-235=63, et non 55.

Nous savons que les collègues de la BPAT ont travaillé d’arrache-pied pour atteindre l’objectif, parfois au détriment de leur santé, pouvant aller jusqu’au Burn-Out.

Nous constatons leurs efforts valeureux pour dépasser l’objectif, quelle que soit la méthode de calcul retenue par la direction.

Les élus attirent l’attention de tous les agents sur le fait qu’on leur demande toujours plus de travail pour remplir des objectifs qui tendent à dégrader leur santé.

Allo

Mois de Mai plein de ponts, mois de Juin plein de réunions, revenons enfin sur le CSAL du 17 avril dernier, où vos élus avaient pu constater que le directeur disposait maintenant de nouveaux Totems ...

Pour rappel, 850 emplois nets ont été supprimés en 2023, puis 200 en 2024, après avoir constaté près de 20 000 emplois supprimés à la DGFIP en 10 ans. Cette année 2025, alors qu’un ancien 1er ministre avait pourtant promis qu’il n’y aurait pas de suppression d’emploi, ce sont à nouveau 550 emplois qui sont supprimés.

À la DIRCOFI Nouvelle-Aquitaine, après 4 ans de suppressions d’emplois, qui ont vu l’effectif total en perdre 9, la Direction sest vue « renforcée » de 4 en 2023, puis l’année dernière, 4 de plus ont été redéployés vers notre direction, ne parvenant donc pas à atteindre le niveau des 9 emplois perdus auparavant.

Avec celui redéployé vers la DIRCOFI cette année, nous revenons donc à la situation des effectifs de 2018.

Les élus avaient demandé au Directeur dans leur 1er avis de l’instance en janvier 2023 de proposer à la DGFIP de renoncer aux suppressions d’emplois afin de préserver la santé au travail des agents et de donner des perspectives positives aux équipes de travail partout sur les territoires.

Cette demande a-t-elle été entendue ? A l’évidence non, et même, malgré un engagement au plus haut sommet de l’État, le moratoire des suppressions d’emplois en 2025 est rapidement passé à la trappe.

Les élus au CSAL rappellent que les suppressions d’emplois à la DGFIP, et particulièrement dans la sphère CF, ont des conséquences néfastes sur l’organisation de la programmation et par suite, sur le volume et la qualité des travaux de vérifications de comptabilités dans les brigades, ainsi que sur le cadencement des travaux des vérificateurs, entre autres.

Les élus rappellent leur souhait qu’un poste d’agent dit « de collaboration », cadre B ou C, soit créé à la BPAT, comme c'est le cas dans toutes les BPAT des autres DIRCOFI, ou dans toutes les brigades extérieures de la DIRCOFI Nouvelle-Aquitaine, afin de permettre aux vérificatrices et vérificateurs de se concentrer uniquement sur le contrôle des dossiers.

De plus, les élus tiennent à rappeler que suite aux suppressions de postes des années passées, il ne reste que 3 contrôleurs pour 5 brigades de vérifications à Bordeaux. Ces mêmes contrôleurs en sous-effectifs doivent en plus de leurs tâches habituelles, remplacer l’agent C lors de ses absences, suite à la suppression il y a deux ans d’un secrétaire rue de la liberté.

Les élus considèrent qu’il est nécessaire de créer rue de la liberté un poste de C et 2 postes de B. Ainsi comme dans toutes les autres brigades de la DIRCOFI, les brigades 1, 2, 3, 4 et 12 auraient un agent de collaboration à leur disposition sans qu’il soit occupé au courrier, à l’accueil ou à la gestion de site. Et les chefs de service pourraient se consacrer plus amplement au suivi des brigades.

Les élus constatent toujours que les méthodes managériales et la dégradation des missions et des conditions de travail génèrent un appel d’air vers l’extérieur pour des collègues qui préfèrent quitter la sphère CF pour préserver leur santé, que des postes de chefs de brigades continuent de rester vacants, etc.

NA

Déclaration liminaire de la section Solidaires Finances Publiques de la DIRCOFI Nouvelle Aquitaine

Formation Spécialisée en Santé, Sécurité et Conditions de Travail (FS-SSCT) du 17 juin 2025

Monsieur le président

Nous voilà réunis en CSAL-FS ce jour, pour aborder divers sujets qui nous tiennent particulièrement à cœur, notamment le bien-être au travail, et l’importance que revêt la santé et la sécurité de chaque agent, dans le cadre professionnel.

Or, hélas, et nous le déplorons au plus profond de nous, le manque de respect, les intimidations, les manœuvres dilatoires, les mensonges, le refus de prendre en compte les aspirations légitimes des agents, gouverne trop souvent notre administration, à tous ses niveaux.

Tout cela est à mettre en relation avec un contexte général, dans lequel nous avons souvent, hélas beaucoup trop souvent, l’impression que nos dirigeants ne cessent de se demander chaque jour, comment ils vont pouvoir davantage pourrir la vie des agents pour les écœurer toujours plus. Malheureusement, ce constat se vit à tous les niveaux de notre ministère, et bien au-delà, de l’Etat.

Ça commence avec les différents ministres, du premier au dernier, qui expliquent que tout le monde devra faire des efforts, alors que dans le même temps, ils se gavent d’argent public en repas, dîners, mobiliers, frais de représentation, quand cela ne tourne pas allègrement aux détournements de deniers publics divers, variés, et avérés.

Tribunaux et juges en sont hélas les témoins, mais trop peu de sanctions véritablement dissuasives sont prononcées, telles que celles que subiraient n’importe quel fonctionnaire qui volerait dans les caisses publiques.

Ça continue avec les propos scandaleux de prétendus responsables politiques, qui devraient davantage être qualifiés d’irresponsables, quand ils parlent d’assistanat, alors que nous savons tous dans ce ministère, que ces mêmes personnes se repaissent à l’envie d’argent public, sans ne jamais rien produire d’utile, tout en déversant des milliards sur des entreprises qui s’en servent pour grassement rémunérer des actionnaires, et les plus riches contribuables de ce pays, sans aucune contrepartie, ni effet bénéfique sur l’économie.

Ça continue encore avec un des derniers exemples en date, lorsqu’un ministre choisit délibérément, malgré l’opposition unanime des représentants du personnel dont Solidaires Finances, de confier la gestion de la protection sociale complémentaire (PSC) de ses agents à un opérateur privé inconnu du grand public, de création très récente (2016).

Notons qu’en 2016, les soutiens financiers d'ALAN étaient des sociétés capitalistes telles que Partech Ventures, CNP Assurances et Power Financial of Canada. Guillaume Sarkozy, ex-délégué général de Malakoff Médéric, siégea au Conseil d'administration d'Alan jusqu'en 2021.

En 2022, ALAN faisait partie des entreprises du Next40 pour la troisième fois, la « Start-Up Nation » comme le promeut l’actuel président, et est toujours déficitaire depuis, peu fiable, financé par des fonds de pension plus ou moins spéculatifs, qui ne doit son équilibre financier qu’à de lourds emprunts sur les marchés.

À tel point que nous sommes tous, y compris vous, Administrateur de l’État, en droit de nous demander si ce prestataire qui, comme par un heureux hasard a déjà gagné le marché de la PSC pour les services de la présidence de la république et du 1er ministre, pourra arriver au terme de son engagement, sans tomber en faillite avant, ni s’il aura les reins suffisamment solides pour occuper le rôle pour lequel il a malheureusement été choisi.