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Si le style et le vocabulaire rappellent plutôt l’œuvre d'un cabinet privé de consulting, on notera le net basculement vers un mode d'encadrement que Solidaires Finances Publiques combat depuis des années et qui vise à limiter l'encadrant dans un rôle de V.R.P. des réformes de casse de notre service public de proximité et de technicité : les managers doivent devenir des manipulateurs d'équipes.

Mais ces managers n'ont aucun moyen d'agir voire même juste de discuter des fondements de cette "transformation". Il convient de faire adhérer à ce projet. Et si la réforme ne passe pas, ce sera de la faute des managers qui n'auront pas su communiquer car leur rôle, c'est précisément d'être le relais de cette communication, parfois même au moyen de procédés psychologiques abjects : "La communication est essentielle pour donner du sens et engager les équipes. Celle-ci doit être adaptée à chaque étape de la transformation en fonction de la personne à qui l’on s’adresse et de l’effet recherché sur son auditoire (agir sur les peurs, les certitudes, donner du sens…)".

Syndicat vertical, Solidaires Finances Publiques 13 réaffirme que les cadres sont des agents, des collègues, des membres de notre collectif de travail. Un cadre, pour nous, c'est la crédibilité technique, la capacité à animer une équipe, la capacité à représenter un relais avec la Direction. Or, dans le livret, on conceptualise un robot, quelqu'un de désincarné, sans dimension technique.

On bascule vers l'ingénierie sociale de manipulation avec l'identification du profil des acteurs. Pour soutenir le projet et convaincre les indécis, il convient « d'identifier les différentes typologies d’acteurs et d'adapter son management en conséquence, de concentrer les actions auprès des agents qui attendent de voir la suite du projet, et de s’appuyer sur les agents qui font la promotion du projet ». Le livret a même pour ambition d'être un outil pour comprendre le rationnel et l’émotionnel. Concernant la gestion de la dimension affective, l'accompagnement au changement est décrit comme un deuil vécu par l'agent et le manager est là pour l'accompagner : "L’adaptation à un changement majeur passe par différentes étapes et décrit souvent une courbe, comme illustré dans ce diagramme inspiré des travaux d’Elisabeth Kübler-Ross sur le deuil."

Dans ce livret, les A++ ne paraissent être que des concepteurs déjà acquis à la cause, et non susceptibles de constituer des interlocuteurs pour des Chefs de Service sur lesquels repose la totalité de la démarche de changement. La DGFiP fonctionne de plus en plus comme une société de castes, cloisonnée et fermée à l’échange qui voit dans toute contestation technique et professionnelle un manquement au devoir de loyauté, argument d'autorité trop souvent rabâché.

Plus encore, le document marque un silence assourdissant sur des points essentiels :

- comment faire progresser l’existant en faisant face à la réduction permanente des effectifs qui, déjà aujourd’hui, ne permet plus de remplir nos missions dans la plupart des services ?

- comment concilier l’impératif catégorique de l’efficacité avec notre conception exigeante du service public ?

- comment gérer l’innovation alors que les Chefs de Service ne disposent d'aucune marge de manœuvre et d'aucun levier dans l'animation du collectif de travail ?

Ce document infâme représente un réel danger pour la cohésion et le professionnalisme de la DGFiP. Il illustre la conception technocratique et hors sol des penseurs du "Nouveau Réseau de Proximité" et de la "relocalisation". Cette conception, honnie et diamétralement opposée à la nôtre continuera à être combattue farouchement par Solidaires Finances Publiques 13 avec toutes celles et tous ceux qui ont lutté, luttent et lutteront pour un service public de technicité et de proximité à la DGFiP.

pdfLivret_manager_NRP.pdf

 

Le dernier Comité Hygiène et Sécurité - Conditions de Travail (C.H.S.-C.T.) s'est tenu en deux temps les 6 et 22 octobre 2020.

Ont notamment été abordés les points suivants de l'ordre du jour : point CoviD et conditions de travail (dont mise en oeuvre des nouvelles règles de gestion de la crise sanitaire et présentation du rapport de l'I.S.S.T. et de la Médecine de Prévention suite à la réouverture de la Formation professionnelle à la DRFiP PACA 13), présentation du rapport annuel de la Médecine de Prévention, budgets du C.H.S.-C.T. (bilan 2019 et prévisionnel 2020), bilan des mesures mises en oeuvre localement dans le cadre de la crise sanitaire (questionnaire du Secrétariat Général) et présentation des travaux immobiliers à la DRFiP PACA 13.

Vous trouverez ci-joints la déclaration liminaire rédigée et lue à cette occasion par les représentants Solidaires Finances ainsi que les comptes rendus des deux sessions.

pdfDéclaration_liminaire_CHS_CT_du_06_10_2020.pdf

pdfCompte_rendu_CHS_CT_du_6_octobre_2020.pdf

pdfCompte_rendu_CHS_CT_du_22_octobre_2020-MODIF.pdf

Ce 21 octobre, la Direction locale a organisé une réunion informelle entre les organisations syndicales représentatives à la DRFiP PACA 13 et le Pôle Pilotage et Ressources (P.P.R.), représenté par sa Directrice et son Directeur adjoint.

Situation sanitaire
Tout d'abord, le P.P.R. a entamé cette réunion par un point "CoviD". Nous déplorons 37 cas positifs depuis le début de la pandémie, dont 6 nouveaux cas depuis la dernière réunion du 14 octobre. Des tests supplémentaires sont en cours. Par ailleurs, la Direction a nommé un référent CoviD en appui de la Médecine de Prévention et de la Division des Ressources Humaines, qui demeure l'interlocuteur privilégié des agents en la matière ; le processus de saisine restant inchangé.

Agents "vulnérables"
Au sujet des agents "vulnérables", la remise en cause par le Conseil d'Etat du dernier décret (n° 2020-1098 du 29 août) fait revenir à la situation ante : on revient à la règle des 11 pathologies (décret n° 2020-521 du 5 mai 2020). Même principe : si le Médecin de Prévention évalue l'état de santé de l'agent comme rentrant dans les critères du décret n° 2020-521 du 5 mai 2020, l'agent est placé en télé-travail 5 jours par semaine, ou en A.S.A. (autorisations spéciales d'absence) si le télé-travail n'est pas possible.

Télé-travail
Aujourd'hui représentant environ 20% des agents, l'objectif de la DRFiP est de doubler ses capacités de fourniture du télé-travail (pour un, deux ou trois jours hebdomadaires) aux agents d'ici le 15 novembre pour arriver à 500 agents (hors cas médicaux spécifiques non contingentés). La DISI configure les ordinateurs à un rythme maximal de 40 postes par semaine. A terme, la DRFiP vise à équiper 60% de ses agents.
Toujours sur la base du volontariat, priorité "objective" est d'abord donnée aux agents faisant de situations médicales ou d'éloignement géographique particulières, puis à ceux dont les missions relevaient du Plan de Continuité d'Activité (P.C.A.) durant le confinement. Si le quota du service n'est pas atteint, les candidatures des autres agents pourront être acceptées. Le Chef de Service doit répondre par écrit à la candidature écrite de l'agent, après une éventuelle discussion en amont sur les motivations de chacun.
Compte-tenu de la situation sanitaro-administrative, la zone écarlate Aix - Marseille sera équipée en ordinateurs portables en priorité. Un volant d'une vingtaine de postes informatiques est mis de côté en cas de cluster soudain et donc de confinement d'un service entier.

Points divers

La Direction s'engage à ce que l'ensemble des Centres (CFiP) du département soient "mis en chauffe" d'ici lundi 26 octobre. Comme chaque année, et à chaque changement de saison (car c'est pareil pour la mise en route des climatisations...), Solidaires Finances Publiques 13 se désole de devoir attendre des températures d'une quinzaine de degrés pendant plus d'une semaine pour que les systèmes de chauffage fonctionnent.

La Direction affirme que les masques fournis aux agents de la DRFiP, via la commande de la Préfecture, sont de marque Corèle (et non Dim...). Solidaires Finances Publiques 13 réclame la plus grande transparence en la matière, avec communication sur Ulysse 13 de la composition des masques fournis.

La Direction Régionale a proposé à la Direction Générale cinq projets dans le cadre du Plan de relance gouvernemental (changement du système chaud / froid sur Marseille Borde, remplacement de la chaudière à Martigues, changement du système chaud / froid et des ouvrants sur Marseille Saint-Barnabé, remplacement de la chaudière et d'une partie des ouvrants à Aubagne, changement des deux chaudières et des ventilo-convecteurs à Salon Wertheim). La Direction Générale décidera, ou non, d'octroyer des crédits pour réaliser ces projets.

L'ensemble de votre équipe militante Solidaires Finances Publiques 13 demeure à votre entière disposition.

Les élus Solidaires Finances Publiques 13 en Comité Technique Local (C.T.L.) ont écrit ce jour au Directeur Régional afin de l'informer de leur volonté de ne pas siéger demain lors de la seconde convocation du 23 octobre. Vous trouverez ci-dessous leur courriel.

 

Monsieur le Directeur Régional, Président du Comité Technique Local (C.T.L.),

Après le boycott de la première convocation du 15 octobre par les représentants élus du personnel, vous réunissez une seconde fois le C.T.L. ce vendredi 23 octobre. Son ordre du jour prévoit en son point 1 (d'ailleurs unique hormis les traditionnelles "questions diverses") l'"examen" de votre "présentation des opérations NRP 2021".

Sont ainsi soumis à l'"avis" des représentants élus du personnel les mises en place d'"accueils de proximité" (permanences au sein des Espaces France Services de Marseille - Le Panier, Port-Saint-Louis-du-Rhône, La Ciotat, Les-Saintes-Maries-de-la-Mer, Puyloubier, Châteaurenard, Sud Lubéron, Marseille Huveaune, Marseille - Bon Secours, Marseille - Malpassé, Marseille - Saint-Mauront,  Marseille - Les Hauts de Mazargues, Marseille - La Savine, Salon - La Ruche, Aureille, Maussane, Port-de-Bouc, Vitrolles, Istres, Martigues et le Bus France Services de Marseille 13ème), celles de Conseillers aux Décideurs Locaux (à Aubagne, Berre et Istres), ainsi que la fermeture des Trésoreries d'Allauch, Aubagne, Vitrolles, Berre, Miramas et Istres.

Depuis la communication de votre projet de "Géographie revisitée" (terminologie alors en vigueur) en juin 2019, Solidaires Finances Publiques 13 le conteste, le combat et réclame l'ouverture de véritables négociations sur les implantations futures du réseau de la DGFiP dans le département des Bouches-du-Rhône et l’exercice des missions qui lui sont confiées.

Ainsi, le 5 octobre, dès connaissance de l'ordre du jour, Solidaires Finances Publiques 13 vous demandait d'en retirer ce point puisqu'aucune réponse n'avait été formalisée concernant notre demande visant à faire appliquer la circulaire relative à la négociation dans la Fonction Publique du 22 juin 2011 (dite "accords de Bercy") et la loi n° 2010-751 du 5 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social parue au Journal Officiel du 6 juillet 2010. Vous avez rejeté notre demande de modification de l'ordre du jour et nous attendons aujourd'hui encore l'exposé des motifs qui, selon nous, vous conduisent à ne pas appliquer la loi.

Dans la mesure où nous continuons de considérer que l'avenir de la DRFiP PACA 13, de l'organisation de ses missions, des conditions de leur exercice par les agents, de son réseau de structures au cœur des territoires, du service public rendu à l'ensemble des usagers, méritent mieux, nécessitent même, de vastes et véritables négociations, et prenant acte de votre refus de vous inscrire dans un cadre propice à l'échange, les représentants Solidaires Finances Publiques 13 élus du personnel au C.T.L. vous informent, en responsabilité, que nous ne siégerons pas à cette seconde convocation.